Cavs et Warriors dans le volcan : revivez les 2 dernières minutes d’un match époustouflant
Le 26 déc. 2016 à 09:48 par Bastien Fontanieu
On en parlera pendant longtemps, de ce fameux Game 8 des Finales 2016 à Cleveland, remporté par les Cavs dans un bordel indescriptible : des actions clutch, des joueurs déterminés, un scénario rêvé, profitons-en pour se replonger dans l’intensité de ces 120 dernières secondes qui durèrent une éternité.
Le comeback était déjà bien entamé, mais il fallait mettre le point d’exclamation sur le chef d’oeuvre. Grâce à un LeBron déterminé, les jeunes jambes de Richard Jefferson et le mode Uncle Drew de Kyrie Irving, les soldats de l’Ohio réalisaient l’impossible en revenant à deux petits points des Dubs. Oui, ces Warriors menés par un Kevin Durant de rêve laissaient la porte assez ouverte pour qu’une chevauchée fantastique se produise, et le public de la Quicken Loans en a rêvé tout au long de la nuit. Deux minutes et trente secondes restantes, l’interception de Kyrie empêche les Warriors de prendre 4 points d’avance, et le meneur réalise surtout une action d’éclat en attaque avec cette isolation face à KD conclue main gauche, sur un floater plein de finesse. On égalise à la Q, la balle est dans le camp des visiteurs. L’ailier loupe son tir extérieur et installe la piste de décollage idéale pour LeBron, qui reçoit une offrande d’Irving ligne de fond pour faire exploser son peuple. Un dunk à deux mains tellement puissant qu’on aurait presque vu la structure du panier tomber, sous le poids du monstre. On s’arrache la tête à deux mains, on revit le replay en tentant de reprendre notre respiration, mais le temps s’écoule. Et qui ne veut pas abdiquer ? Golden State, évidemment.
James loupe son lancer, deux petits points d’avance seulement seront effacés immédiatement grâce à un système magnifiquement exécuté par les hommes de Steve Kerr : c’est Draymond Green qui s’occupe de casser les couilles du public présent, en dunkant pour remettre les scores à zéro. Et parce qu’il faut défendre derrière ? Les Warriors et surtout Klay Thompson font le stop nécessaire, le sniper de GS tendant son bras afin de contrer le reverse d’Irving. Une action si belle et pourtant si vite oubliée, car derrière KD présente un plateau divin pour son meneur préféré. Maladroit tout au long de la rencontre, Steph envoie une bombe sous forme de climatisation qui fait ficelle. Bang, Warriors +3, ça sent le Curry à plein nez. Le problème, c’est qu’avec 75 secondes encore à jouer les visiteurs ne doivent pas se déconcentrer… ce qui arrivera, parce que of course. Une bonne défense mène à une balle perdue des Cavs, mais qui se jette pour récupérer la gonfle et éviter un dunk de KD sous forme de mise à mort ? Kyrie Irving. Le meneur a 45 secondes pour créer un exploit, il reviendra à un petit point grâce un lay-up acrobatique et réalisé en un rien de temps, décision des plus intelligentes afin de posséder le dernier tir du match. Un pari d’ailleurs réussi, puisque derrière les Warriors craquent dans leur exécution et grillent 24 secondes sans prendre de tir. Balle Cleveland, 10 secondes à jouer, let the maestro play : Irving s’isole sur Thompson, pivote et envoie un fade-away purement gainé qui fait filoche. Cleveland exulte, 3 secondes à jouer, on croise les doigts tout en checkant notre rythme cardiaque. Et en voyant Durant glisser sur une poussette de Jefferson au buzzer, la Q Arena se transforme en volcan qui se relâche pour évidemment exploser. Ball game ! Le comeback est tamponné.
Et ces deux minutes ? Que dire de plus, si ce n’est qu’elles furent plus belles que n’importe quelles offertes depuis le début de la saison. Peu d’arrêts de jeu, des hommes qui se donnent, un public en délire et un finish royal : ce Cavs – Warriors du 25 décembre 2016 ne nous a donné qu’une envie, être en juin 2017.