Joel Embiid est un monstre : 33 points et 10 rebonds, son plus grand carnage… en 27 minutes !

Le 19 déc. 2016 à 05:33 par Bastien Fontanieu

Dans la victoire des Sixers hier soir face aux Nets (108 à 107), The Process a été infernal en ne faisant qu’une bouchée du secteur intérieur de Brooklyn : la plus belle perf de Joel Embiid, on la connaît enfin.

Il fallait qu’il s’énerve. Qu’il change la donne, qu’il retrousse ses manches, et qu’il stoppe la mini-hémorragie au sein de sa franchise, elle qui galérait à remporter un match à domicile puisque cela faisait quasiment un mois qu’on n’était pas parti du Wells Fargo Center avec un large sourire. Dernière sortie, avant celle de ce dimanche ? Un Merdico des familles contre les Lakers, perdu en abandonnant quasiment dès le début de la rencontre. Inexplicable et insupportable pour Embiid, lui qui prenait d’ailleurs avec plaisir les conseils d’un Allen Iverson honoré pendant ce match malheureusement perdu. Et pour changer cette fameuse donne, Joel savait qu’il allait devoir mener les siens dans ses actions, pas encore dans ses paroles. Il allait devoir se défoncer pour éviter une nouvelle défaite, et profiter de la visite des Nets pour se redonner confiance. Ne pas se reposer sur les embrouilles entre Nerlens Noel et Brett Brown, ne pas chercher d’excuse en pointant du doigt le changement de poste récent qui lui a été imposé, en bref se comporter en vrai leader, qui ne s’échappe pas face à l’adversité et élève son niveau de jeu afin qu’il affecte celui de ses coéquipiers. Résultats des courses ?

Ding dong.

Non seulement Embiid a été exemplaire statistiquement, mais il a montré la voie dans son attitude et son engagement. Lui, lui le phénomène qui fait encore grincer les dents des fans lorsqu’il tombe au sol, lui se jetait en premier dans le public pour sauver une balle perdue. Action qui en disait long sur le personnage, sur sa détermination du soir, et son envie de faire la totale aux intérieurs de Brooklyn. Car c’est bien la totale, que Luis Scola, Brook Lopez, plot 1, plot 2 et plot 3 ont pris ce dimanche, en devant affronter une bête féroce jouant devant son public. Tir à mi-distance, spin au poste, feinte en tête de raquette puis drive pour aller chercher ses points de plus près, et sans oublier évidemment les lancers cruciaux qui bouclaient la rencontre, même au finish lorsque les Nets obtenaient une ultime chance de remporter le match, Embiid se viandait sur le parquet pour sécuriser un ballon. Hier soir, il fallait littéralement passer sur le corps du Camerounais pour tenter de repartir avec la gagne, et vu que le bonhomme n’a pas un petit body, on vous laisse imaginer la gueule de Brook Lopez devant un joueur aussi grand et bon. Comment dire, 33 points, 10 rebonds, 1 passe, 2 interceptions, 3 contres, un infernal 12/17 au tir dont 2/3 à distance et 7/8 aux lancers ? Et le tout en restant sous la fameuse barre des 28 minutes que le coaching staff de Pennsylvanie souhaitait maintenir ? Too much pour Lopez, too much pour les Nets, et too scary pour le reste de la Ligue.

Car hier soir, comme évoqué plus haut, c’est bien plus qu’une douche statistique remarquable qui a été offerte par Joel Embiid. C’est un vrai match de leader, de guerrier qui veut rétablir les choses et redonner le sourire aux siens, auquel nous avons pu assister. Et dire que le gars est en NBA depuis à peine deux mois…

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