Comme un symbole : John Wall plante 52 points et perd, un déséquilibre gênant à Washington

Le 07 déc. 2016 à 07:45 par Bastien Fontanieu

Source image : SLAM

Chaud, froid, froid, chaud, tiède puis hier soir bouillant, le meneur de la capitale a réalisé le plus grand match individuel de sa carrière mais a tout de même dû s’incliner contre Orlando : un symbole du début de saison à Washington.

Symbole, dans un sens assez précis, car il ne s’agit pas d’une énième performance exceptionnelle du dragster suivie par une défaite. Non, symbole dans le sens où les Wizards ont encore pu compter sur l’explosion d’un de leurs nombreux talents, sans pouvoir en profiter véritablement. Depuis deux semaines environ, Wall alternait entre le très bien et le très cheum, ses tirs ricochant sur les arceaux de la Ligue un soir avant de distribuer caviar sur caviar le lendemain. Une production individuelle difficile à toucher, car le meneur nous offre encore une fois son double-double bien gras (près de 24 points et 10 passes de moyenne sur ce début de saison…!), mais qui n’arrive pas à se traduire en victoires, voilà la galère notamment vécue par Jean et ses coéquipiers actuellement. Hier soir, l’homme-TGV était justement en feu et avait le poignet divin, la distribution passant aux oubliettes pour évidemment bombarder la défense d’Orlando qui était en progression ces derniers temps : 52 points et 8 passes à 18/31 au tir, que demande le peuple ? Un dougie ? Des clopes et DeMarcus Cousins ? Alors que ce type de soirée devrait être typiquement ponctuée à domicile par une victoire importante, les Wizards ont dû rentrer au vestiaire tête baissée, laissant le Magic planter 124 points au Verizon Center.

Oui, le Magic a planté 124 points hier soir, au Verizon Center.

Et là était notamment le symbole de ces foutues montagnes russes proposées par Scott Brooks et ses soldats depuis six semaines, une irrégularité chronique qui ne peut mener où que ce soit, encore moins vers le Top 8 de la Conférence Est. Car même si les équipes squattant ce groupe ne sont pas les plus régulières de la planète, celles-ci proposent un plan de jeu un minimum stable et habituel, qui apporte des résultats concrets. Cleveland, Toronto, Charlotte, Boston, Chicago, New York, Milwaukee, Detroit. Des profils très différents mais une identité qui commence à être en place, si elle n’est pas déjà installée. Dans le quatuor de tête, c’est déjà connu. Dans celui fermant la marche ? On commence à y voir plus clair, avec des automatismes et une production générale qui devient permanante. Pendant ce temps-là, chez les Wizards, c’est le loto du bonheur. Un soir, ce sera Wall en feu, avant de redescendre sur Terre. La veille, ce sera Bradley Beal qui prendra le scoring à son compte, suivi par une performance troublante. Chez les grandes équipes où les rôles sont définis, ça passe, mais à Washington on est bien loin de tout ça. Alors qu’on pourrait regarder l’infirmerie et se gratter la tête en tentant de chercher une solution, tout le monde est en pleine forme hormis un Markieff Morris un poil touché et un Ian Mahinmi qui doit lancer sa saison. L’un des plus gros problèmes vient donc de ce plan de jeu signé Scott Brooks, cette répartition des tickets et cette hiérarchisation au sein de l’équipe, qui représente un immense point d’interrogation. Les Wizards peuvent en planter 118 un lundi et en prendre 124 le mardi par une des équipes les moins douées offensivement de la Ligue le lendemain. Beal peut en mettre 40 contre Phoenix avant de redescendre sous la vingtaine. Une alternance qui marche lorsque chacun fait son job autour, mais qui ne mène nulle part s’il s’agit de ping-pong inconu dans la performance.

La plus longue série de victoires de Washington cette saison ? Deux, deux matchs gagnés à la suite, avant de reprendre le cardiogramme habituel. Un soir fabuleux puis le lendemain frustrants, les Wizards n’arrivent pas à trouver leur rythme et leur meneur non plus : John Wall a perdu en vivant le match le plus chaud de sa carrière, que se passera-t-il demain…?


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