Klay Thompson au paradis : 60 points en 29 minutes, le plus grand brasier de la saison !

On l’attendait, avec impatience. Le fameux Klay Game, celui qui débarque sans prévenir et rappelle le statut de Thompson dans l’histoire des snipers : l’arrière des Warriors a explosé tous les records contre Indiana cette nuit (victoire 142-106).

On en parlera pendant longtemps, très longtemps, extrêmement longtemps de ce match que vient de nous offrir le numéro 11 au poignet soyeux. Et pas pour le total de points scoré sur la tête des Pacers, un magnifique 60 tout rond qui fait du match de lundi le plus prolifique de la carrière de Thompson et également le plus volumineux pour n’importe quel scoreur de la Ligue cette saison. Non, si le 5 décembre 2016 restera longtemps gravé dans la mémoire des fans des Warriors, c’est parce que Klay n’a joué… que 29 minutes dans cette rencontre, un show mémorable qui maintiendra cette performance dans les bouquins de légendes, et nous imposera d’avancer cette question : et que se serait-il passé, si Steve Kerr avait accepté de le laisser jouer ? Car en plantant 40 points en première mi-temps puis totalisant 60 pions à l’entame du dernier quart, il ne fait aucun doute que le numéro 11 aurait pu en ajouter une vingtaine tellement sa main était chaude. Non seulement parce qu’il est tout bonnement indéfendable lorsqu’il se retrouve dans ce genre de soirée, mais aussi parce que ses coéquipiers le cherchaient constamment et voulaient évidemment le mettre en avant. Oui, ce match du Splash Bro était son meilleur, et aussi le plus représentatif de sa carrière.

60 points, 21/33 au tir, 8/14 de loin, 10/11 aux lancers… 29 minutes.

Car celui-ci permet de rappeler de qui parle-t-on lorsqu’on mentionne Klay Thompson. Souvent ajouté sur la liste des rumeurs de transferts, pointé du doigt pour son irrégularité, l’intéressé disait lui-même cet été que son jeu ne changerait pas et qu’il devait simplement s’adapter à la présence d’un nouveau gros shooteur. Well, on peut dire que ce dernier a lui aussi fait un geste de compréhension, symbolisé par ces 22 petites minutes de jeu passées à sourire, cette envie permanente de trouver son partenaire, et la jouissance vécue en voyant Klay enchaîner les ficelles. Si les Durant, Curry, Harden et compagnie font partie des scoreurs les plus indéfendables du circuit au quotidien, on peut affirmer sans crainte que Thompson surpasse ce trio dans sa capacité à exploser les limites du réel lorsqu’il prend feu. Il y avait eu le quart-temps à 37 unités, planté sur les Kings devant une foule en délire total. Il y avait eu le Game 6 des dernières Finales de Conférence à Oklahoma City, avec un des plus grands shows offerts dans un match éliminatoire. Cette fois, Klay s’est offert le plus grand total de points plantés en jouant sous la barre des 30 minutes, Larry Bird étant le dernier recordman avec… 43 points. Certes, Kobe avait planté la soixantaine en ne jouant que 31 minutes contre Dallas il y a près de 10 ans, mais personne n’avait encore été capable de faire ce que Thompson a réalisé cette nuit, et le show était aussi beau que la domination des Dubs sur ce début de saison.

Non seulement les Warriors ont gagné avec la manière, non seulement les séquences collectives ont été aussi belles que prévues, mais un des snipers les plus sous-estimés de l’histoire a réalisé le plus grand brasier de sa carrière. Si avec ça les rumeurs de transferts repartent, on s’appelle…