Les Pistons s’imposent à Boston avec la manière : 121-114, des couilles et beaucoup de caractère

Le 01 déc. 2016 à 05:13 par Bastien Fontanieu

stan van gundy
Source image : Postimg

En déplacement dans un TD Garden chaud-patate et où une victoire représentait une mission sacrément chargée, les Pistons ont retroussé leur manche et validé un des plus beaux succès de leur saison (121-114).

Avec des jambes un peu lourdes, notamment causées par le match remporté la veille à Charlotte, Stan Van Gundy et ses poussins se rendaient dans le Massachusetts avec un objectif aussi ambitieux que peu aisé : faire trembler les Celtics devant leur public, sachant que leur dernier match à domicile avait été une défaite face aux Spurs. En voyant les récentes déboires de Détroit en déplacement, le fait que les Hornets étaient vraiment crevés et avaient donc laissé la rencontre du mardi, sans oublier la vilaine faute de Drummond sur Cody Zeller qui écourtait la soirée du géant, on avait quelques doutes sur les capacités de cette jeune équipe à s’en sortir, dans un stade où les soldats locaux étaient au complet. Le retour d’Al Horford, voilà qui devait motiver la troupe de Brad Stevens, mais c’est finalement celle en visite qui a été la plus entreprenante du début à la fin de la rencontre, montrant un profil à la fois engagé et discipliné. Le premier quart donnait d’ailleurs le ton pour le reste de la partie, avec un Andre au four et au moulin, des starters tous appelés à contribuer et une attitude générale positive. Idéal pour tenir tête à un Isaiah Thomas inspiré, et à la belle production de Kelly Olynyk en sortie de banc. Les mains sur le volant sans véritablement laisser Boston prendre ses aises, les Pistons tenaient la majeure partie de la rencontre… jusqu’à ce que les Celtics effectuent leur inévitable run.

Et c’est probablement là, dans ce bordel inaudible qui mélangeait les jurons de certains fans avec la piste des Dropkick Murphys passée en boucle, que les soldats du Michigan ont trouvé une véritable marque de progression. Une maturité qui n’avait pas encore été dévoilée dans un contexte aussi hostile, Jae Crowder et Marcus Smart poussant leur machine pour parvenir à égaliser au score. Typiquement, dans ce genre de situation où les Celtics poussent et les starters reviennent, ça sent la moquette car Isaiah est prêt à mettre le couvercle sur la victoire. Mais contre de nombreuses attentes, ce sont finalement Tobias Harris, Ish Smith et Marcus Morris qui répondront en bombant leur torse, rentrant leurs tirs cruciaux avec un peu de sérénité et surtout beaucoup d’insolence. Sachant que Détroit était dans un grand soir offensif (55% au tir dont 45% de loin), il fallait en profiter en punissant la défense un peu lazy des hôtes, ce que firent les cadres des Pistons en resserrant un peu plus leur raquette et en plantant leurs points les uns après les autres. Calme, confiance, pas de pétage de câble et un public devenu soudainement silencieux, l’écart qui avait été réduit à néant remontait finalement à 6-8 points et Boston ne pouvait compter sur un miracle venu de ses extérieurs. Ball game, victoire sérieuse à l’extérieur et face à une pression qui n’était pas facile pour chaque joueur.

Avec une quatrième victoire en cinq matchs, les enfants de SVG sont en train de trouver leur rythme et les grosses cylindrées peuvent se mettre à frémir. Mais si les victoires contre les Clippers ou Charlotte manquaient de consistance, celle de ce mercredi était assez impressionnante à observer dans le money-time. Cool, calm and collected.

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