Russell Westbrook en mode XXXXL : 4ème triple-double de suite, encore clutch pour la victoire…!

Le 01 déc. 2016 à 05:39 par Bastien Fontanieu

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Les rencontres s’enchaînent, ne se ressemblent peut-être pas mais l’issue reste la même : le marsupial du Thunder a enchaîné avec un nouveau triple-double, et avec la gagne bien clutch s’il-vous-plaît (126-115 en prolongation).

Que va-t-il falloir bientôt inventer ? Quel challenge faudra-t-il mettre sur la route du meneur, pour le voir prochainement échouer ? On peut se poser la question, quand on voit la nouvelle force de caractère et de détermination montrée par Westbrook devant son public, mais aussi devant son ancien coach qui faisait son retour dans la Chesapeake Arena. Ovationné en tout début de rencontre, Scott Brooks était touché par l’attention de ses anciens fans, mais aussi par le petit mot venant de son ex-meneur qui lui claquait une bise avant l’entre-deux. Demi-seconde de tendresse, avant l’avalanche numérique et athlétique qu’on connaît, et qui n’a quasiment pas d’équivalent sur le circuit. Face à un John Wall encore une fois maladroit mais qui tentait de nourrir au mieux ses coéquipiers, Russell a vécu un de ses pires matchs de la saison… avant de le transformer en chef d’oeuvre. Et c’est peut-être là, toute la grandeur de ce joueur dont on ne cesse de parler mais qui repousse jour après jour les limites du sport qu’on connaît. Car il faut dire que le scénario était assez dégueulasse pour son CV si intouchable ces derniers temps. En plein dernier quart-temps, sur un finish offensif encore mal négocié, Westbrook secouait sa tête en retournant dans sa propre moitié de terrain.

5 sur 24 au tir ? Avec 4 ballons perdus et des Wizards menant au score ?

Un manque d’application et de chance qui plaçaient du coup le Thunder dans une situation déicate, celle de perdre à la maison alors que les derniers matchs montraient de vrais signes de progression globale. Ce que RW réalisera à temps, afin d’activer son mode surhumain et donc faire de cette nuit la sienne, devant ses plus grands admirateurs. Un stop, un caviar, un quatrième triple-double de suite validé, et maintenant accrochez-vous car ça va chier. Les lancers qui calment le jeu, les pénétrations qui mettent la pression sur Washington, et surtout… cette bombe à trois-points à quelques secondes de la fin, qui imposa une prolongation aux deux équipes, que pouvait-on demander de plus ? Et pouvait-il faire de plus ? La réponse, il l’avait, et elle était aussi incroyable que prévue. Cinq minutes supplémentaires durant lesquelles Russell plantera 14 points, écoeurera les Wizards et fera passer Wall pour un joueur de troisième rang, le piteux 5/24 était soudainement transformé en 12/35 : soit 7/11 quand le match était à prendre. Et aujourd’hui, une fois de plus pour OKC, le numéro 0 a prouvé une nouvelle fois que peu de monde est capable de mettre les mains sur le volant d’une rencontre avec la même force que la sienne. On pensait voir sa série de TD s’arrêter, on pensait le pointer du doigt pour sa feuille dégueulasse, puis Russell a fait du Russell. Imposer sa détermination sur ses opposants, sans la moindre discussion envisageable.

Avec 35 points, 14 rebonds et 11 passes, Westbrook a validé un… quatrième triple-double de suite, mais ce n’est pas là ce qu’il y avait de plus impressionnant dans cette victoire face aux Wizards. Voir un joueur se louper complètement pendant 45 minutes puis soudainement se relever afin marcher sur son adversaire, voilà qui était extraordinaire. Un mot définitivement lié à Russell.

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