Carmelo Anthony assassine les Wolves en plantant le tir de la gagne : victoire des Knicks 106 à 104 !
Le 01 déc. 2016 à 06:08 par Bastien Fontanieu
Bien plus discret que les deux géants qui s’opposaient dans la raquette hier soir au Target Center, l’ailier aux hanches généreuses a tout de même rappelé qui était le patron des Knicks dans le money-time : jab step, jump-shot, ficelle ! Victoire des Knicks dans le Minnesota, 106 à 104.
Tellement discret qu’on l’avait presque oublié pendant la rencontre le Melo. Il faut dire que d’une façon assez spectaculaire, le vétéran s’illustrait dès le premier quart-temps en ne prenant… qu’un tir, ce qui ne représente pas l’événement le plus fréquent lorsqu’on regarde les matchs new-yorkais au quotidien. Mais si cette passivité aurait pu coûter une précieuse victoire aux hommes de Jeff Hornacek, le réveil du numéro 7 tombait à pic dans un match bien plus serré que prévu. En effet, alors que les Knicks se dirigeaient vers une victoire solide en ayant créé une petite avance de dix points grâce aux contributions de nombreux soldats – dont le banc qui faisait des merveilles face aux fantômes du Minnesota (43 à 5 !) – les Wolves reprenaient vie sous les assauts de Zach LaVine et surtout le match absolument incroyable de Karl-Anthony Towns. Possédé en tout début de rencontre (22 points à 8/8 au tir… dans le premier quart-temps), le géant avait retroussé ses manches pour affronter son copain de la Draft 2015 et KAT ronronnait plus fort que jamais auparavant. Une démonstration physique et technique signée Towns et ponctuée par 47 points et 18 rebonds… mais qui ne garantissait malheureusement pas de victoire à ses Wolves, dans une interprétation merveilleuse d’Anthony Davis à New Orleans. Trop déterminé mais trop esseulé, le Rookie de l’Année passée devait hélas subir une terrible loi à domicile, celle de participer à un money-time face à Melo.
Et autant on a pu en mettre plein la gueule à Anthony à cause ses montagnes russes offensives ou sa paresse défensive, autant le bonhomme n’a plus eu à se justifier sur son sang-froid depuis plus d’une décennie. En ayant pu profiter de son banc ultra-productif donc et d’un Porzingis qui répondait autant que possible à Karl-Anthony, l’ailier ne réalisait pas un grand match mais recevait sur un plateau son scénario favori : dernière possession du match, isolation à mi-distance, Andrew Wiggins sur un radeau et menacé par un requin sanguinaire, parfait pour anéantir les espoirs des fans rassemblés au Target Center hier soir. Un petite feinte histoire de chauffer les mollets du jeune ailier, deux épaules bien axées pour claquer son move favori, Melo s’élève soudainement, droit comme un I, et plante son tir signature, sans que Wiggo ne puisse véritablement le contester. Lâchant un sourire et un demi-shrug en retournant vers son banc, le vétéran savait qu’il n’avait pas été sensationnel mais que la pire des choses était de douter de lui dans ce genre de moment-là. Charlotte avait pris dernièrement, c’était à Minnesota d’encaisser et Melo nous offrait même une implication défensive cruciale sur la dernière remise en jeu, en détournant la passe de LaVine. Ball game, certainement pas la plus grande performance de l’ailier mais présent lorsque son nom était appelé.
Ce match entre Wolves et Knicks était avant toute chose un grand film de science-fiction, au sein duquel deux des plus grands monstres de notre planète se rendaient coup pour coup. Towns et Porzingis ont régalé, les fans demandaient 5 minutes de plus, mais Melo a dit non.