Les Pacers s’offrent leur plus solide victoire de la saison : 91 à 70, les Clippers en prison
Le 28 nov. 2016 à 03:30 par Bastien Fontanieu
Devant leur public ce dimanche, et avec un challenge collectif de taille à relever, les hommes de Nate McMillan n’ont pas tremblé. Mieux, ils se sont offerts le succès le plus convaincant de ce début de campagne en étouffant les Clippers, 91 à 70.
Comme un symbole. Comme un symbole, et comme un des nombreux symboles qui étaient identifiables sur cette rencontre. En tout début de second quart-temps, avec cinq petits points d’avance et une partie démarrée sereinement côté Pacers, LaVoy Allen prend un hook qui ricoche sur l’arceau et offre un rebond évident aux Clippers. Wesley Johnson contre Al Jefferson, normalement c’est gagné les yeux fermés pour le kangourou de Los Angeles. Sauf que le vétéran d’Indiana se bat pour garder la balle en vie, celle-ci se dirige tout droit vers la sortie, et Big Al se jette dessus afin de demander un temps-mort avant de terminer en PLS. Âgé de 31 ans et propriétaire de genoux bien rouillés, le pivot est immédiatement aidé par ses coéquipiers afin de se relever, le visage marqué par ce genre de sauvetage qu’il n’avait plus réalisé depuis des années. Jefferson aurait pu la laisser sortir, retourner en défense et remonter son short. Il aurait pu ne pas se battre et laisser un Myles Turner chaud bouillant revenir en jeu. Mais non. Non, du côté d’Indianapolis, la discussion entre joueurs de cette semaine devait être validée par des actes, et les anciens étaient les premiers à vouloir montrer l’exemple. Entre Al et Rodney Stuckey, entre Thad Young et Aaron Brooks, les bases étaient posées pour Nate McMillan, et pour ses joueurs qui allaient passer une soirée royale.
Car battre les Clippers sans Paul George, ni C.J. Miles, ni Kéké Seraphin, c’est une chose. Mais maintenir les Clippers à 70 points, alors que la bande à Chris Paul carbure à près de 110 unités au quotidien ? Imposer le pire total de points de l’ère Doc Rivers alors que son armée n’a jamais été aussi bonne ? Certes, l’attitude de Blake Griffin et ses sbires n’était pas des plus exemplaires, chacun traînant des pieds en espérant que les Pacers allaient gentiment lâcher la rencontre. Sauf qu’après une première défaite à l’extérieur vécue chez les Pistons, ce weekend, on pensait voir l’armée californienne se retrousser les manches et relancer la machine dans la colonne des victoires. Un match que les visiteurs ne domineront finalement pas la moindre seconde, hormis quelques possessions du premier quart durant lesquelles les tirs de Redick et Blake rentraient. Et suite à un run fatal qui portera l’écart à près de 20 points dans le troisième quart, les Clippers lâcheront prise face à une équipe pourtant orpheline de son meilleur joueur. C’est d’ailleurs peut-être là que les fans des Pacers peuvent se réjouir le plus ce lundi. Car même si le succès à Oklahoma City était un premier bon signe ces derniers temps, celui-ci devait être cimenté avec un nouvel effort sérieux, afin de faire de ce one shot une histoire à reproduire. Grâce à l’effort complet des troupes de McMillan, le nouveau gros match de Glenn Robinson III et la bonne balance offensive du groupe, les copains de Paul George ont validé la victoire la plus sérieuse de leur saison.
Il faudra transporter cette belle attitude en déplacement, maintenant que les Pacers vont devoir jouer leurs 5 prochaines rencontres on the road. Et si le meilleur test pour ce vestiaire était d’apprendre à se démerder sans PG13 ? Pour le moment, c’est une réussite. Pour le moment…