Les galères des Wolves continuent : défaite à Brooklyn, pas de concert sans chef d’orchestre…

Le 09 nov. 2016 à 06:00 par Bastien Fontanieu

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Pas facile tous les jours d’être trop jeune. Soit parce qu’on ne comprend rien aux élections présidentielles, soit parce qu’on perd des matchs qu’on est censé gagner : les Wolves vivent un début de campagne compliqué…

Et une de plus. Une à Brooklyn, qui plus est, 119 à 110. Non pas qu’une défaite face aux Nets soit synonyme de honte absolue, on réserve ce titre pour nos chers amis de New Orleans, mais on se disait que le réveil allait forcément passer par quelques victoires aisées et logiques, qu’autant de talent ne pouvait pas stagner en ce démarrage de saison. Qu’un trio aussi prometteur que celui composé par Towns, Wiggins et LaVine, coaché par un vrai entraîneur comme Tom Thibodeau, cela allait forcément cartonner. Avec le temps certes, mais cartonner. Et hier soir, en déplacement chez Brook Lopez et compagnie, les Wolves devaient l’emporter pour respecter la logique. Après la branlée infligée par le Thunder et la défaite de peu contre Denver, c’était évident que Minnesota allait s’imposer en déplacement. Hein ? Non ? Fuck. Encore une défaite frustrante, encore un scénario dans lequel KAT et ses copains se sont embourbés, n’arrivant forcément pas à se relever. Pourtant, l’intérieur faisait des miracles en première mi-temps, et Andrew Wiggins était plus précis que jamais à distance. Même Tyus Jones apportait en sortie de banc et les espoirs se rangeaient du côté des visiteurs. Mais comme souvent depuis deux semaines, les Wolves ont trouvé un moyen de perdre. Encore.

Il y avait eu les 17 points d’avance à Memphis, les 18 points d’avance à Sacramento, le tir de l’égalisation loupé par Bjelica au buzzer contre Denver… et maintenant ? Le manque d’organisation et de défense, flagrant, dans tous les moments de la partie dont ceux clés qui ont décidé de l’issue de la rencontre. Hier soir, les fans du Minnesota n’ont jamais serré aussi fort leur maillot de Ricky Rubio, en voyant un bordel-basket se mettre en place sous leurs yeux, en plein money-time. Un coup de LaVine en isolation, un coup de Wiggins qui veut abuser de ses exceptionnelles qualités athlétiques, un coup de Towns oublié sur un paquet d’attaques alors qu’il faisait mumuse. Quand les trois têtes de gondole ne s’oubliaient pas en attaque, c’était ensuite la défense qui prenait. Rotations loupées, mauvais automatismes ou communication oubliée, les Nets en profitaient à coeur-joie pour planter des pions à gogo et répartir leur marque efficacement. L’absence de Rubio se faisait ressentir dans cette organisation offensive vitale, qui permet à n’importe quel groupe d’obtenir des points sans avoir à se baser sur des exploits individuels. Le problème, c’est qu’avec un pétard ambulant comme Kris Dunn et un microbe comme Tyus Jones, difficile d’aller tâter l’expérience de Ricky sur le circuit depuis des années. Et l’autre souci, encore plus important peut-être, c’est que l’Espagnol n’est pas blessé pour une semaine, il sera indisponible pendant encore un bout de temps. Comment Thibodeau va se réajuster ? Et sur qui compter dans les prochains jours ? Car vu le rythme pris par les Wolves, certaines soirées seront peut-être dominées par des explosions individuelles, mais aucun progrès cocrcet sera réalisé sans un minimum de cadre organisé.

Ils ont les phénomènes pour, le coach pour, l’attitude pour, mais ni l’expérience ni la science du jeu. Ces jeunes Wolves sont actuellement coincés dans des eaux glaciales, en espérant que celles-ci ne seront pas fatales avant le retour de Ricky dans la rotation.


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