Harrison Barnes trouve sa zone de confort : troisième match à plus de 30 points, c’est rassurant
Le 09 nov. 2016 à 10:18 par Bastien Fontanieu
Après une pré-saison dégueulasse et un début de campagne timide, l’ailier des Mavs est en train de prendre ses marques dans le Texas et c’est toute une équipe qui se met à sourire : c’est ce Barnes que Dallas a signé cet été.
Les railleries de l’été ne sont pas loin, mais elles se sont définitivement éloignées. Car après une finale loupée contre Cleveland et durant laquelle Harrison n’arrivait même pas à toucher une vache avec un ballon dans un couloir, on se demandait si cette image allait l’affecter, rester collée à lui comme tant d’autres événements marquants qui ont étiqueté des carrières entières. Pour ne pas aider, le mois d’octobre n’était pas des plus rassurants, pré-saison à la con oblige, on fronçait des sourcils en voyant un Barnes hors-rythme se présenter, mal intégré, bref le genre de sujet concernant avant le début d’une saison déterminante. Surtout que, dans ce coin du Texas, même si le discours répété prêchait la patience et la compréhension, les fans savaient que 94 millions de dollars avaient été validés sur le joueur jusqu’en 2020. Il y avait donc un mélange de doutes, de confiance envers l’indétrônable Rick Carlisle, d’impatience et de frustration. Puis cinq défaites pour démarrer la campagne, avec un Harrison peu agressif hormis sa belle perf à domicile contre Houston (31 points), assez symbolique d’ailleurs puisque ce total n’aidait pas vraiment les siens au final. En bref, jusqu’au début du weekend dernier, les gueules étaient assez tirées lorsqu’on évoquait Barnes et sa nouvelle équipe au bout de 10 jours de compétition.
Et le déclic s’est produit contre Milwaukee, ce dimanche, lors de la première victoire des siens cette année. Un premier carton à 34 unités pour sauver sa franchise en compagnie de J.J Barea, de quoi reprendre un peu confiance dans le clan du joueur comme dans celui de ses nouveaux fans. Face aux Bucks, c’est un HB investi, agressif et volontaire qui venait à bout des Jabari Parker et Giannis Antetokounmpo, une belle démonstration qui demandait du ciment lors du match suivant, afin de ne pas faire de cette performance un one hit wonder. Et hier soir ? Bingo. L’ex-taulier des Warriors s’est fendu de 31 points à plus de 60% au tir, profitant de la belle défense des Lakers pour imposer ses Mavs au Staples Center. Non seulement l’ailier scorait, osait jouer en isolation et donnait la leçon aux extérieurs californiens, mais il menait surtout son équipe jusqu’à la victoire, sans Dirk Nowitzki ni Deron Williams. Et c’est de ce déclic dont on parle, celui de ne pas attendre l’approbation et l’adoubement des anciens pour montrer l’étendue de son potentiel. Barnes est aussi polyvalent que prometteur, doué qu’intelligent. Il représente l’avenir de Dallas et il le sait. Mais entre le savoir et montrer qu’on en est conscient, il y a toute une nuance qu’il faut apprendre à développer. Si les Mavs n’ont battu ‘que’ Milwaukee et les Lakers, on attendra en effet une plus grosse scène pour vérifier si ces récents progrès sont l’annonce d’un futur radieux.
Comme par exemple… un rendez-vous avec les Warriors ce soir ? Face à Kevin Durant et ses anciens coéquipiers, Harrison Barnes partira en underdog évident, mais ce sera à lui de choisir quelle route prendre. Celle du gentil petit ailier qui fera son boulot en espérant l’emporter, ou celle du compétiteur qui voudra confirmer ses deux beaux derniers matchs ? La réponse ce soir.