Preview des Cavaliers 2016 – 2017 : LeBron veut enchainer. Not one, not two…
Le 23 oct. 2016 à 15:54 par David Carroz
Jusqu’à la saison dernière, LeBron James vivait avec la pression de ramener un titre dans l’Ohio. Avec la victoire face aux Warriors, la mission est accomplie. Les Cavaliers sont donc sereins pour attaquer le nouvel exercice. Ce qui peut vite devenir effrayant
Résumé des transferts de l’été
- Ils sont arrivés: Mike Dunleavy, Chris Andersen, Kay Felder, Markel Brown, Cory Jefferson, DeAndre Liggins, Toney Douglas.
- Ils ont prolongé: LeBron James, Richard Jefferson, James Jones, Dahntay Jones, Gérard
- Ils sont partis: Matthew Dellavedova, Sasha Kaun, Timofey Mozgov, Mo Williams, Joe Harris
Pas de révolution dans l’effectif des Cavs et les éléments majeurs du titre sont de retour, même si on a attendu pour voir le dénouement heureux du cas Gérard. L’été a donc été géré encore un peu maladroitement en laissant trainer la situation. On notera juste les départs des deux relais de Kyrie Irving à la mène ainsi que de la viande russe dans la raquette des Cavaliers, même si les deux pivots n’étaient pas très utilisés. Niveau renfort, l’apport de Mike Dunleavy qui devrait pouvoir shooter dans un fauteuil est un vrai plus, et on attendra de voir le Birdman faire le sale boulot à l’intérieur.
Effectif pour la saison 2016-2017
- Meneurs : Kyrie Irving, Kay Felder, DeAndre Liggins
- Arrières : Gérard, Iman Shumpert, Jordan McRae, Markel Brown
- Ailiers : LeBron James, Mike Dunleavy, Dahntay Jones
- Ailiers-forts : Kevin Love, Richard Jefferson, James Jones, Cory Jefferson
- Pivots : Tristan Thompson, Channing Frye, Chris Andersen
Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.
Après le salaire d’un titulaire, Tristan Thompson a fini par en obtenir le rôle et il sera là pour faire les poubelles des Cavaliers. À ses côtés, Kevin Love sera encore décrié mais portera une partie de la force de frappe offensive de Cleveland. Pour le reste de la raquette, on aura du Chris Andersen et c’est à peu près tout. Ben oui, Channing Frye, James Jones ou encore Richard Jefferson ne sont pas des spécialistes du sale boulot. Au poste d’ailier? LeBron James aura le soutien de Mike Dunleavy, un sniper supplémentaire qui n’hésitera pas à mettre les mains dans le cambouis et à mettre les coups, pas toujours en douce d’ailleurs. Enfin, la base arrière sera drivée par Kyrie Irving et le grandissime Gérard. Derrière eux, seul Iman Shumpert a les épaules pour contribuer avec régularité, même si le scoreur Jordan McRae peut être une bonne surprise pour scorer. Petit bémol tout de même, pas de doublure fiable derrière Uncle Drew, même si certains pensent que Kay Felder peut être un des steals de la Draft.
Question de la saison : qui les Cavaliers affronteront-ils en Finales NBA ?
Est-ce une provocation ? Un peu certes, mais quand on y regarde de plus près, on se rend compte qu’il s’agit probablement de la réalité. Alors oui, la Conférence Est se renforce et est plus homogène qu’il a y quelques saisons. Mais franchement, quelle équipe de ce côté du Mississippi a aujourd’hui les armes pour mettre à mal la domination des Cavaliers ? Si LeBron James va chaque année depuis 2011 jusqu’aux Finales NBA, il y a une raison. Et même plusieurs. Premièrement il reste le meilleur joueur de basket en activité. Deuxièmement, il s’est bien s’entouré. Et troisièmement donc la concurrence à l’Est n’est pas au niveau. Tant et si bien qu’on est prêts à prendre les paris dès aujourd’hui qu’en dehors d’une hécatombe, on jouera au basket dans l’Ohio en juin prochain
Candidat sérieux au transfert : Iman Shumpert
Derrière Gérard, Iman Shumpert est l’option la plus crédible à l’arrière. Mais voilà, l’ancien des Knicks taquine l’infirmerie et vient de réaliser la plus mauvaise saison de sa carrière. Alors certes, il a encore l’étiquette de stoppeur défensif, ce qui devrait lui assurer encore une place de choix dans la rotation. Cependant, ses qualités individuelles de ce côté du parquet sont également en baisse, et s’il s’intègre toujours bien dans les schémas défensifs des Cavs, ses blessures lui ont fait perdre de son explosivité pour suivre les joueurs les plus athlétiques. Alors attention à lui, car si Cleveland trouve une contrepartie intéressante, le GM LeBron James n’hésitera pas à le trader.
Candidat sérieux pour la surprise : Kay Felder
LeBron James le General Manager, parlons-en justement. Car si Kay Felder est aujourd’hui un membre des Cavaliers et la doublure attitrée de Kyrie Irving à la mène, c’est parce que LBJ le kiffe, un peu comme il appréciait Shabazz Napier. Sauf que cette fois-ci il va réellement jouer avec le mec qu’il a fait drafté à sa franchise. Le 54ème choix de la cuvée 2016 ne part pas forcément avec les faveurs des pronostiques, mais il a du talent et a envoyé de grosses performances en NCAA. Seul bémol, son physique (1m75) qui devrait limiter son impact chez les pros. Sauf qu’on a connu d’autres joueurs en fin de second tour et qui ne payaient pas forcément de mine faire du sale en NBA. N’est-ce pas Isaiah Thomas ? D’où l’idée de voir ce no-name dépasser les attentes.
Meilleur et pire scénario possible
- La saison régulière se passe tranquillement avec LeBron James qui se repose en jouant moins de 35 minutes par rencontre, tout en envoyant un 25-8-8 assis dans son canapé. Ce qui permet à Kevin Love d’avoir ses tickets shoots, tout comme Kyrie Irving et les deux lieutenants tapent régulièrement plus de 20 pions. Gérard assure aussi bien au bar que sur les parquets et les Cavaliers terminent avec le meilleur bilan à l’Est, 58-24. Les Playoffs débutent par deux sweeps avant de laisser tout de même filer un match en finale à l’Est. La dernière marche est un peu plus accrochée, mais le titre est au bout pour LeBron et ses boys.
- Les Cavaliers se reposent un peu trop sur leurs acquis et le début de saison est laborieux avec quelques défaites embarrassantes. LeBron James doit hausser le ton et passer plus de temps sur les parquets car Kyrie Irving et Kevin Love squattent régulièrement l’infirmerie, tandis que Gérard se positionne en cellule de dégrisement. Au final, les Celtics finissent avec un meilleur bilan, mais cela n’empêche pas les Cavs d’aller en Finales NBA en se passant de l’avantage du terrain mais aussi des services d’un « Uncle Drew » blessé lors du dernier tour à l’Est. Malheureusement, le meneur n’est pas remis à temps et Cleveland s’incline face aux Dubs.
Pronostic de la rédaction : 57-25
Pas grand-chose à attendre chez les Cavaliers lors de la saison régulière, c’est à partir de mi-avril qu’on verra les bestiaux lancés. Et l’objectif est clair : le back-to-back. On aura donc entre 50 et 60 victoires sans trop forcer, l’une des deux premières places à l’Est et un effectif au taquet pour les Playoffs.
Si les Warriors font endosser le statut de favori de la Ligue avec leur recrutement estival, les Cavaliers n’en ont cure. Certes, cela doit titiller leur égo sachant que ce sont eux les champions en titre, mais ils pourront avancer bien plus pépère à l’Est où la concurrence n’a pas encore de quoi les faire trembler.