Preview des Celtics 2016-2017 : Al Horford, l’ingrédient manquant ?

Le 20 oct. 2016 à 17:50 par Benoît Carlier

Al Horford
Source image : YouTube - CSNNE

De retour dans le game depuis deux ans, les C’s veulent passer à la vitesse supérieure cette saison. Danny Ainge a déjà rempli sa part du boulot pendant l’été, à Brad Steven de gérer la suite avec ses joueurs. Objectif : franchir un, deux, trois ou quatre tours de Playoffs cette année.

Résumé des transferts de l’été

  • Ils arrivent : Al Horford, Gerald Green, Jaylen Brown, Demetrius Jackson, Guerschon Yabusele, Ante Zizic, Ben Bentil, Abdel Nader.
  • Ils prolongent : Tyler Zeller.
  • Ils sont partis : Jared Sullinger, Evan Turner, John Holland.

Ding, ding, ding ! Boston avait besoin d’une tour de contrôle aussi bien adroite en attaque que pour gêner les gros formats adverses dans la raquette, les Leprechauns se sont servis directement à la source en piochant dans l’effectif de leurs tombeurs en Playoffs. Parfait pour compléter les courses réalisées à Brooklyn lors de la Draft où les Celtics ont été omniprésents cette année (merci les Nets !).

Effectif pour la saison 2016-2017

  • Meneurs : Isaiah Thomas, Marcus Smart, Terry Rozier, Demetrius Jackson.
  • Arrières : Avery Bradley, Gerald Green, R.J. Hunter.
  • Ailiers : Jae Crowder, Jaylen Brown, James Young.
  • Ailiers-forts : Amir Johnson, Jonas Jerebko, Jordan Mickey, Ben Bentil.
  • Pivots : Al Horford, Kelly Olynyk, Tyler Zeller.

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

L’arrivée d’Al Horford change bien des choses pour Boston qui possède maintenant deux All-Stars dans ses rangs. Même si le charisme du nouvel arrivant est à peu près équivalent à celui du rookie Demetrius Jackson, son apport sur le parquet devrait être immédiat avec un vrai point d’ancrage dans la raquette également capable de s’écarter pour envoyer des ogives longue distance. Le profil parfait du pivot moderne qui permet à Brad Stevens de disposer d’un cinq ultra compétitif pratiquement doublé à chaque poste avec un joueur au niveau. Côté comportement, le Portoricain devrait facilement s’intégrer au collectif local, lui qui n’est pas vraiment du genre à tirer la couverture à lui depuis qu’il évolue dans l’élite. Si le physique tient, les Verts ont l’effectif pour réaliser de grandes choses, surtout avec le même dévouement défensif que par le passé.

Question de la saison : que manque-t-il encore aux Celtics pour candidater au titre ?

Avec le recrutement estival, Boston fait désormais partie des cadors de la Conférence Est et compte bien bousculer le champion en titre si série il y a au printemps prochain. Il faut dire qu’avec ce style de jeu très solidaire basé sur la défense, les Celtics ont ce qu’il faut pour aller loin. Mais l’arrivée d’Al Horford ne règle que partiellement le problème du franchise player déjà avancé par le passé. Trop lisse, trop silencieux, il n’a pas montré l’attitude d’un chef à Atlanta. Certains parleront d’Isaiah Thomas mais le lutin n’a pas encore l’étoffe du patron capable de délivrer un discours à la Tony Parker ou d’aller mettre le tir de la gagne avec deux pitbulls à ses basques. Une hiérarchie oui, mais il manque ce super héros capable de porter tout le monde comme peuvent le faire Paul George ou LeBron James à l’Est. Et ça pourrait se payer cash à la fin d’une série indécise du mois de mai.

Candidat sérieux au transfert : Tyler Zeller

Victime indirecte du recrutement étoilé des Celtics pendant l’été, le frère de Cody ne devrait pas survivre à l’hiver dans le Massachussetts. Déjà derrière Kelly Olynyk dans la rotation de l’an dernier, l’arrivée d’Al Horford le rend presque indésirable à Boston. Son contrat expirant en fin de saison devrait permettre aux Celtics de trouver preneur pendant l’année et on compte sur Danny Ainge de nous sortir sa botte secrète pour dégotter quelque chose d’intéressant en retour.

Candidat sérieux pour la surprise : Terry Rozier

Sensation de ce début de pré-saison, le sophomore revient avec un gros appétit et un blase toujours autant apprécié des puristes. Problème, la mène est déjà bien blindée à “Bean City” mais le gosse de 22 ans a de l’énergie à revendre et il peut compter sur Brad Stevens pour s’en servir. Pas question ici de poser 12 points et 5 assists en 20 minutes, mais s’il gagne un peu de temps de jeu, Rozier pourrait donner de belles plantes en fin de saison. On aurait aussi pu mettre Jaylen Brown, mais c’est la grosse cote qui est visée ici.

Meilleur et pire scénario possible

  • Comme prévu, il ne faut pas longtemps à Al Horford pour se mettre ses coéquipiers dans la poche et les fans dans son sac-à-dos. Autour de lui, les Celtics progressent encore d’un palier grâce à une défense barbelé où tous les meilleurs attaquants viennent se casser les dents. Boston est au coude à coude avec les Cavaliers pour la première place à l’Est et doit laisser l’avantage du terrain à LeBron et ses sbires lors de la dernière quinzaine de la régulière. Le rendez-vous est pris un mois plus tard pour un affrontement anticipé qui pourrait vite devenir un classique. Jae Crowder remplit parfaitement son rôle de chien de garde face au King mais Cleveland a trop d’options offensives et finit par faire craquer le verrou bostonien au terme d’une série disputée en six matchs qui appelle déjà une revanche.
  • Le temps que tout le monde s’intègre au collectif et que les rookies prennent leurs marques, les Celtics accusent déjà un sérieux retard au classement de la Conférence Est. Il faut un coup de sang de Brad Stevens sur son banc pour réveiller ses troupes en lancer la saison à la mi-décembre. Alors que les victoires se stabilisent à peu près à 50%, IT se fait une cheville sur un crossover trop ambitieux. Privé son leader offensif, Boston doit subir les briques de Marcus Smart et arrache les Playoffs au détriment de New York pour la seule satisfaction de la saison. Les C’s se feront dévorer tout cru par les Cavs, 2015 style. A l’année prochaine.

Pronostic de la rédaction : 52 victoires – 30 défaites

Après deux haltes au premier tour des Playoffs, les Celtics se doivent de franchir un cap cette saison pour valider les progrès réalisés sous Brad Stevens. L’avantage du terrain serait un bon début pour se rapprocher de l’objectif et pourquoi pas viser plus loin si le cœur leur en dit.

Un gros collectif et de la défense, ce sont les ingrédients miracles pour performer dans une saison NBA. Ça tombe bien, Boston a les deux dans son frigo et espère bien faire mieux que regarder les Playoffs sur son canapé.


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