C.J. McCollum est prêt à fermer des bouches : sa saison dernière n’était pas que du vent
Le 19 oct. 2016 à 09:58 par Bastien Fontanieu
Auteur d’une fabuleuse troisième saison professionnelle, notamment récompensée par le titre de Meilleure Progression de l’Année, le sniper de l’Oregon est conscient qu’on l’attend tous au tournant.
C’est une des étapes les plus compliquées à devoir gérer en NBA. Confirmer. Confirmer les attentes qui ont été placées en vous, confirmer l’excitation créée autour de votre nom, confirmer les progrès déroulés en ayant obtenu le soutien de sa franchise. Tous les ans, on en voit qui éclatent sur la plus grande scène médiatique possible, mais qui finissent par s’écrouler quelques mois plus tard, car le contexte a changé. Est-ce que Bismack Biyombo sera aussi important à Orlando ? Pourra-t-on autant compter sur Ian Mahinmi à Washington ? Tout en haut de cette liste se trouve le jeune McCollum, qui a tout simplement triplé sa moyenne de points en moins d’un an et a été récompensé pour ses performances : une prolongation de 106 millions sur 4 ans, voilà qui vous met un poil de pression sur les épaules. Et si ce n’était qu’une question de pression infligée sur soi-même, on serait tranquille car C.J. a montré qu’il avait ce qu’il fallait pour la gérer. Cependant, l’arrière sait que le monde extérieur aura sa tête dans son viseur, afin de l’abattre au cas où sa production baisse et celle de son équipe également, par conséquent. Le garçon est donc revenu sur cette nouvelle image et ce nouveau rôle auprès de Yahoo Sports, avec un témoignage assez marquant et un nouveau signe de maturité venant de McCollum.
“J’ai été role-player. J’ai déjà été en costard, assis à l’autre bout du banc. J’ai été remplaçant alors que je jouais au lycée. J’ai été ce mec sans bourse qui tentait d’obtenir une offre dans une université. J’ai été celui qui prenait des bains glacés dans de véritables poubelles à Lehigh car c’est tout ce qu’on avait. Je ne prends rien de tout ça pour acquis. […] J’ai eu des propositions scandaleuse. J’ai dit à mon agent (Sam Goldfeder) de ne plus m’en envoyer. Les gens m’envoient des mails afin de me proposer de lancer des oeuvres de charité, ou des fondations. Et j’ai déjà des fonds que je donne à des causes qui me touchent, des causes qui me concernent. Des gens avec qui je ne parlais pas depuis des années ont soudainement repris contact, des numéros que je ne gardais pas pour certaines raisons. Vous ne pouvez pas sauver tout le monde. Mais je sais aussi que je ne suis pas arrivé jusqu’ici tout seul, j’en suis conscient. Quand le temps le permettra, je ferai le nécessaire pour ceux qui comptent pour moi. Mais vous ne pouvez pas sauver la planète entière.”
Si le fait d’être multimillionnaire à seulement 25 ans semble attirant au premier abord, cela attire aussi un paquet d’emmerdes que la sphère sportive n’expose pas. Car publiquement, tout le monde sait combien vous allez gagner lors des 4 prochaines années, et c’est cette notion de richesse qui peut vous attirer bien des galères. Cependant, là où McCollum peut se rassurer, c’est qu’il se situe dans un cadre particulièrement sain afin de continuer à avancer sur la bonne voie. Quand on voit la façon dont Damian Lillard a géré lui aussi son nouveau statut, la détermination de ses coéquipiers à Portland, et le nombre de distractions assez réduit dans l’Oregon, il y a de quoi avoir le sourire dans le clan de C.J. Mais sur le terrain, il est clair que ces premiers mois seront intéressants à regarder concernant le bras droit de Dame, car les défenses seront désormais au taquet sur le sniper des Blazers. Et quand on sait que c’est justement cette hausse de production spectaculaire qui a notamment permis à Terry Stotts et ses soldats de prendre leur pied la saison passée, la campagne de McCollum sera déterminante pour l’avenir de Portland.
Les Blazers ont décidé de construire leur futur sur la paire Damian – C.J., et ce n’est pas leur talent qui va commencer à nous faire douter. Mais après avoir vu Lillard passer le level supérieur la saison dernière après avoir pris un gros chèque, c’est à McCollum d’affronter cette nouvelle pression.
Source : Yahoo Sports