Super Nanny : Karl-Anthony Towns rend hommage au babysitting très efficace de Kevin Garnett
Le 14 oct. 2016 à 20:01 par Tarik
Le dernier Rookie of the Year, pépite parmi les pépites de Minnesota, Karl-Anthony Towns, veut remercier Garnett, fraichement retraité. Selon KAT, sa première saison n’aurait pas été si réussie sans KG pour lui montrer la voie. C’est clair que, niveau professeur, on a déjà vu pire…
Pour la saison 2015-2016, on peut penser que le premier choix de la Draft 2015 a honoré les attentes placées en lui : 82 matches joués, 18,3 points, 10,5 rebonds, 2 passes, 1,7 contre à 54,2% aux shoots et 81,1% aux lancers en 32 minutes de jeu en moyenne. Un double-double aussi propre pour une saison rookie, de surcroit à 19 ans, c’est pas mal du tout. Au même âge, et au même endroit, le Big Ticket posait des stats presque similaires mais n’avait pas la régularité qu’affiche déjà l’intérieur formé à Kentucky, et sa situation était bien différente : KG n’a pas bénéficié d’un mentor ni d’un statut d’option offensive prioritaire dès son arrivée (à l’époque il passait après Tom Gugliotta). Towns a bu chaque syllabe prononcée par son légendaire coéquipier et reconnait volontiers que sa progression n’aurait pas été la même sans le numéro 21 :
Sans lui, je ne pense pas que ma courbe d’apprentissage aurait été aussi accélérée… Il m’a appris tant de choses en si peu de temps. Il est très facile d’apprendre et de saisir les choses quand on a un aussi bon professeur et mentor que lui.
Le bénéficiaire de cette formation de luxe parfaitement adaptée (légende de la franchise + postes similaires) a été le premier attristé d’apprendre la retraite de son mentor en postant, le jour de l’annonce, un smiley larmoyant sur les réseaux sociaux. Que pensent les coaches, nouveau et ancien, de cette saison pleine fournie par leur minot dorloté par l’ancien ? Voici ce que disait Sam Mitchell, qui a été remercié à la fin de saison dernière :
La chose que j’ai apprécié en entrainant Karl, c’est que plus vous lui donnez, plus il gère. Mon attitude était la suivante : plus tu me montreras des choses que tu peux faire, plus je t’en donnerai. C’était facile d’entrainer Karl car il a un QI Basket élevé et qu’il adore jouer. C’est la première chose qu’il aime : jouer. Et il veut être spécial.
Arrivé à Minny cette saison pour faire prendre du poil au menton à un squad archi talentueux mais tout juste adulte, Tom Thibodeau ne tarit pas non plus d’éloges sur son nouveau joujou et sait surtout que l’énorme champ de possibilités de son joueur est encore sous-exploité :
Comme les joueurs qui ont des caractéristiques similaires en termes d’entrainement, il veut être grand. Certains gars pensent qu’ils peuvent shooter à 5 mètres ou qu’ils sont bons au poste, qu’ils peuvent contrer et prendre des rebonds. Lui (Towns) fait tout ça. Il peut shooter à trois points, poser la balle, jouer au poste et shooter des deux mains. Je pense qu’il a encore une belle marge de progression défensivement et qu’elle n’est pas été exploitée pour l’instant. Je pense qu’il peut (la développer).
Avec moins d’une interception (0,7) et deux contres (1,7) par match l’année dernière, coach Thibs a raison de penser que KAT peut encore largement évoluer dans cet aspect du jeu. Et on peut compter sur l’ancien tacticien des Bulls pour l’aider à exploser de ce côté du terrain. En attendant les choses sérieuses, sur les trois matches de pré-saison jusque là effectués par les Wolves (pour deux victoires et une défaite) KAT tourne à 14 points, 8 rebonds et 1 contre en 24 minutes de jeu, en prenant de plus en plus de shoots depuis le parking (3/9 à l’heure de ces lignes).
Le babysitting de KG a été, comme prévu, très utile pour la jeune star des Wolves qui est amenée à le remplacer et incarner le visage de la franchise pendant de longues années. Karl-Anthony Tows affirme à qui veut l’entendre qu’il a beaucoup appris de Kevin Garnett pendant sa saison rookie, c’est bien mignon mais il serait temps qu’il le prouve cette saison en devenant le loup que KG était en défense…
Source : Basketball Real GM