Le poids plume de Brandon Ingram : confiance chez les Lakers, cela va venir avec le temps
Le 13 oct. 2016 à 06:18 par Bastien Fontanieu
Si ses tatouages, son jumpshot et son regard de Droopy font chavirer les coeurs dans la cité des anges, le poids de Brandon Ingram continue à imposer des points d’interrogations.
Mais faut-il vraiment se faire du soucis pour le garçon, à quelques jours de sa toute première campagne professionnelle ? C’est la question qui a notamment été posée à Mitch Kupchak, General Manager légendaire des Lakers et invité sur Sirius XM Radio cette semaine. En pleine reconstruction et après avoir tourné la page Kobe, le GM a décidé de construire l’avenir de sa franchise sur un duo aussi talentueux que léger, celui composé par D’Angelo Russell et Brandon Ingram. Le premier, qui a tout ce qu’il faut autour des os mais moins entre les deux oreilles, a déjà fait ses preuves en fin de première saison, et il sera extrêmement attendu en tant que jeune leader de cette équipe californienne. Le second, well, c’est déjà bien plus compliqué. Car comme Luke Walton l’a démontré il y a quelques jours en annonçant que le second choix de Draft viendrait en sortie de banc dès le début de saison, on ne peut véritablement s’imposer dans la Ligue lorsqu’on fait le poids de Monsieur et Madame tout le monde. Surtout quand, pardonnez-nous du peu, le garçon ne fait pas du tout la taille de Micheline et Robert. Avec ses 206 centimètres et ses bras interminables, Ingram sait qu’il va devoir en bouffer littéralement, et Kupchak a décidé de s’occuper de l’avis extérieur : everyone, please calm the fuck down.
Son QI basket est incroyable, mais il est évident que vous voulez le voir prendre du poids lorsque vous le regardez. Et c’est sûr qu’il doit devenir plus fort physiquement, cependant cela va venir avec le temps, naturellement, cela va aussi venir en allant bosser à la salle et en vivant de la bonne façon. Mais même en sachant tout ça, Jamaal Wilkes était à Santa Barbara pour le camp d’entraînement il y a une dizaine de jours, c’est un de mes anciens coéquipiers. Et il m’a rappelé qu’il ne faisait que 85 kilos à son arrivée pour 205 centimètres, aujourd’hui c’est un Hall of Famer, et quand il a pris sa retraite il dépassait à peine les 90 kilos. On a vu aussi ce que des George Gervin et des Michael Cooper pouvaient donner. Donc oui, il faut devenir plus fort et c’est important dans le jeu actuel, mais ce n’est pas ce qu’il y aura de plus important avec le temps concernant Brandon.
Comme Mitch fait bien de le rappeler, ce n’est pas tous les jours qu’on peut croiser un LeBron ou un Westbrook à la Draft, parfaitement proportionné et même capable de soulever des montagnes. Cependant, cela n’empêche pas certains clients de créer de nouveaux modèles, totalement inattendus et pourtant efficaces. Kevin Durant ? Giannis Antetokounmpo ? Des garçons qui ont pris du poids avec le temps, mais qui sont pourtant arrivés bien maigrichons chez les pros. Et on peut en effet regarder dans le rétro afin de voir des Reggie Miller et des George Gervin faire du sale sur les ailes, alors que leur poids était clairement dans la norme. Simplement, et Kupchak le mentionne avec justesse, le jeu a beaucoup évolué et les dimensions athlétiques sont devenues plus que fondamentales. Avoir de la barbak sur les épaules est un net avantage à posséder, sachant que ça bouscule beaucoup de nos jours. Reste à vérifier un élément majeur et qui dessinera aussi les débuts d’Ingram : sa véritable solidité face aux chocs. Car pour un Kevin Durant, il y a aussi un Anthony Davis, bien plus sensible et capable de se froisser une partie du corps. Manger, pousser, grossir, dormir : voilà un beau programme à suivre pour Brandon.
Aujourd’hui listé à 86 kilos, Ingram est bien léger pour affronter les monstres qui évoluent sur les ailes de la Ligue, mais une première année bien calorique lui servira de base pour défoncer la concurrence par la suite. Totale confiance en Kupchak.
Source : Siriux XM Radio