La méthode de la gagne selon Brad Stevens : 1 pyramide, 4 étages, 9 mois de travail
Le 07 oct. 2016 à 17:12 par Bastien Fontanieu
Invité chez Sirius XM Radio cette semaine pour papoter de sa maison verte et des attentes avant la campagne sur le point de démarrer, l’entraîneur des Celtics a partagé sa vision générale du coaching.
Ils ont tous leur propre méthode, aiment se les échanger pour pouvoir les tester, et possèdent des spécificités qu’on ne peut leur enlever. La joie du partage et de la vitesse chez Mike D’Antoni, la rigueur et discipline de Tom Thibodeau, l’esprit sain et les questions de culture générale chez Gregg Popovich, chaque entraîneur construit sa propre méthodologie et la développe sur les parquets comme dans les vestiaires, afin de mener des franchises jusqu’au but ultime. Et le but ultime, à Boston, on le connaît assez bien. Dix-sept titres, le dernier en 2008 avec KG, Paulo et Ray notamment, Doc Rivers aux commandes, cette époque paraît bien lointaine. Cependant, depuis quelques années, un jeune stratège fait ronronner les femmes et sourire les fans, il s’agit bien évidemment de Brad Stevens. Installé dans le Massachusetts après avoir fait ses preuves en NCAA avec l’université de Butler, le coach qui soufflera prochainement ses 40 bougies (seulement !) a offert un petit coup d’oeil dans son sanctuaire, en exposant la pyramide du succès qu’il expose à ses joueurs avant chaque saison. Un édifice en 4 étages, qu’il espère ponctuer évidemment par un titre cette saison.
On a une pyramide à 4 étages, qu’on montre aux joueurs au début de chaque saison. Tout en bas se trouvent les traits de caractères et de compétitivité qu’il faut avoir pour gagner, et se motiver pour respecter ceux-ci au quotidien. Au second palier, on a notre préparation en équipe, comment va-t-on s’entraîner, comment va-t-on regarder les sessions vidéos, comment va-t-on analyser nos adversaires. Troisième étage, c’est la performance, donc comprendre son rôle et rester dans celui-ci chaque jour. Enfin, tout en haut se trouve le résultat final, le fait que vous obtenez ce que vous méritez. Ici, il n’y a qu’un objectif et c’est de remporter le titre quand vous habitez à Boston.
On connait évidemment l’intouchable pyramide du succès de John Wooden, mythique entraîneur de UCLA qui reste la référence en la matière dans le circuit universitaire, mais celle de Stevens est un peu plus réduite et se base sur des principes de camaraderie et de respect qui peut en partie expliquer les succès récents de ses joueurs. Chacun son rôle ? Peu de monde semble perdu dans le vestiaire des Celtics, avec des spécificités attribuées à chaque soldat. Olynyk s’est trouvé un rôle idéal en sortie de banc, de même pour Amir Johnson envoyé au charbon dans le cinq. Isaiah a évidemment reçu carte blanche pour le scoring, en pouvant compter sur le pitbull Avery Bradley pour la défense. D’ailleurs, on l’avait bien vu avec Evan Turner l’an dernier, c’est sous Stevens que son rôle idéal a été trouvé. Maintenant, qu’en sera-t-il d’Al Horford, de Terry Rozier et de Jaylen Brown ? Le premier sera titulaire, le second veut les minutes de Turner et le troisième sera attendu par beaucoup de monde cette saison. Ces adaptations seront intéressantes à regarder, surtout que l’objectif reste celui mentionné par Stevens lui-même : à Boston, on ne pense qu’à la bague et rien d’autre.
En quelques années, le pari pris par Danny Ainge concernant un jeune entraîneur au visage angélique et venu de NCAA a marché. Aujourd’hui, Brad Stevens est respecté de tous, et sa méthode ne peut que cimenter sa réputation.
Source : Sirius XM Radio