Victor Oladipo a eu droit à la spéciale : découvrir son transfert… quand t’es dans un avion
Le 02 oct. 2016 à 00:16 par Bastien Fontanieu
La NBA est un business cruel, qui peut détruire bien des athlètes lorsque ceux-ci ne sont pas prêts à affronter les aléas du métier. Dernier client en date qui a pris cher ? Monsieur Oladipo, nouveau bras-droit de Russ Westbrook.
Des histoires concernant les transferts, on en a lu des tonnes et des tonnes. Des légendes, parfois vivantes et d’autres fois non, sur ces fameuses soirées inoubliables durant lesquelles des joueurs apprennent qu’ils vont devoir déménager, il y en a dans chaque franchise. Il suffit de se souvenir de Randy Foye, qui avait appris qu’il était envoyé au Thunder en recevant une notification… de l’application de la NBA, pour comprendre la violence de certains deals. Pareil pour George Hill, dont le passage dans l’Indiana fût stoppé net via un message sur sa boîte vocale. Au sommet de la pyramide, probablement Ira Newble qui apprenait son départ en regardant la téloche. C’est aussi ça, de jouer dans cette Ligue. Des sommes colossales, des possibilités incroyables, mais une instabilité permanente qui fait que vous devez vous préparer à tout. Et donc dans le cas d’Oladipo, récupéré par le Thunder avec d’autres pièces en envoyant Serge Ibaka en échange lors de la dernière Draft, la découverte fût assez fun. Le joueur s’est exprimé auprès de Sports Illustrated, et en a profité pour donner son impression sur ce que cette saison va donner.
En fait, j’étais dans un avion quand j’ai appris que j’étais transféré. Par chance, j’avais un peu de Wi-Fi quand c’est tombé, du coup j’ai pu le découvrir ainsi. Au début, j’étais évidemment choqué de l’apprendre, mais une fois que ce fût digéré j’ai tout de suite pensé à quel point cette opportunité pouvait être bonne pour moi. […] J’ai beaucoup vu Russell (Westbrook) cet été. J’étais à Los Angeles pendant environ 5 semaines avec lui, on a bossé ensemble pendant cette période. Je le connaissais déjà un peu avant car nous sommes chez Jordan Brand, vous croisez souvent beaucoup de monde lorsque vous faites partie d’une marque. […] Je pense qu’on va pouvoir complémenter nos jeux, nous avons des points communs mais nous faisons aussi certaines choses différemment. Défensivement, je crois qu’on peut faire quelque chose de très spécial, et en attaque on doit continuer à être agressif. Tout ne va pas être fluide dès le début car cela ne se crée pas en une soirée, mais on va bosser dur jusqu’à ce que tout fonctionne bien ensemble.
On imagine le bordel, dans le cas où il n’y a pas de connexion dans les airs… L’atterrissage, l’impression de vivre un jour comme les autres, tout le monde qui vous envoie des textos à base de ‘Félicitations !!!’ et de ‘Comment tu vas kiffer !‘, et vous êtes le dernier à l’apprendre. Bonheur ! Heureusement pour Victor, le transfert qu’il a découvert n’est pas un des pires de l’histoire, comme il le mentionne ci-dessus. Après tout, qui va se plaindre de pouvoir jouer avec un meneur comme Russell ? Les deux phénomènes sont très attendus pour cette rentrée, et il est évident que leur tir extérieur sera à surveiller avec une irrégularité parfois frustrante, mais en défense comme en contre-attaque, la paire Oladibrook pourrait devenir incroyable à regarder au quotidien. Le back-court le plus athlétique de la Ligue sans hésiter (en même temps, on foutrait une chaise pliante avec Russ et il y aurait discussion dans le Top 5), prêt à faire taire pas mal de monde suite au départ de Kevin Durant ? Ce sera cette semaine en Espagne, et par la suite à la Chesapeake.
Un avion, c’est pas mal. Mais bon, le classique de chez classique reste The Decision : annoncer à tous tes fans que tu quittes ta ville en antenne nationale, c’est intouchable. Heureusement qu’il a validé sa bagouze en juin dernier…
Source : Sports Illustrated