Preview des Pelicans 2016-2017 : découvrez la nouvelle saison de Dr. House en avant-première
Le 02 oct. 2016 à 16:33 par Benoît Carlier
Douze mois après son arrivée au pouvoir sur le banc de la Nouvelle Orléans, Alvin Gentry n’a pas avancé d’un pouce. Anthony Davis est toujours aussi prometteur mais il est plus fragile que jamais et les Pelicans se remettent à peine d’une saison blanche qui a vu la moitié de l’effectif squatter l’infirmerie en même temps. Le problème, c’est qu’à quelques semaines de la rentrée, rien ne semble résolu.
Résumé des transferts de l’été
- Ils arrivent : Buddy Hield, Cheick Diallo, Langston Galloway, Solomon Hill, Terrence Jones, E’Twaun Moore, Robert Sacre, Chris Copeland.
- Ils prolongent : Tim Frazier, Alonzo Gee.
- Ils sont partis : Ryan Anderson, Eric Gordon, James Ennis, Norris Cole, Jordan Hamilton, Luke Babbitt, Kendrick Perkins, Toney Douglas.
La perte de Ryan Anderson est immense et nous fait presque dire à elle seule que les Pelicans se sont affaiblis pendant l’été. D’autant qu’en plus de venir renforcer une franchise de la même division, le sniper a pu partager les frais d’essence avec Eric Gordon pour se rendre jusqu’à Houston. Parmi les bonnes nouvelles, il y a quand même la sélection à la Draft du meilleur scoreur de cette cuvée. À 22 ans, Buddy Hield devrait être responsabilisé d’entrée en intégrant directement le cinq majeur tout en puisant des conseils (technique, trash-talking, soufflage de verre…) auprès de Lance Stephenson. Dell Demps a quand même sauvé les meubles avec des joueurs qui ne demandent qu’à exploser après quelques saisons passées dans l’élite et qui pourraient voir leur nombre de minutes augmenter sensiblement à NOLA.
Effectif pour la saison 2016-2017
- Meneurs : Langston Galloway, Jrue Holiday, Tim Frazier.
- Arrières : Buddy Hield, Lance Stephenson, E’Twaun Moore.
- Ailiers : Tyreke Evans, Solomon Hill, Quincy Pondexter, Dante Cunningham, Alonzo Gee.
- Ailiers-forts : Anthony Davis, Terrence Jones, Cheick Diallo, Chris Copeland.
- Pivots : Omer Asik, Alexis Ajinça, Robert Sacre.
Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.
On ne perd pas les bonnes vieilles habitudes avec deux starters sur le flan pour le début de la saison. De quoi tester tout de suite la réactivité d’Alvin Gentry qui doit commencer à se questionner sur son haleine pour avoir toujours des absents. Point positif, Anthony Davis sera bel et bien là, plus costaud que jamais après un été enfin consacré au repos. Autour de lui ? Un rookie et un profil plus défensif notamment, mais pas de superstar, ni de star. C’est cette solitude que l’ancien Wildcat va devoir apprendre à gérer pour ne pas gêner le processus de développement prévu par la direction de la franchise.
Question de la saison : Alvin Gentry aura-t-il un effectif en bonne santé avant de se faire virer ?
Si Portland était connue pour sa poisse légendaire au début de la décennie, les Pelicans ont repris le flambeau depuis un an avec une avalanche de blessures qui ne s’est jamais vraiment arrêtée depuis. Compliqué alors pour Alvin Gentry de faire valoir ses qualités de coaching quand plusieurs piliers de son effectif manquent à l’appel chaque soir. Malheureusement, avec Jrue Holiday, Tyreke Evans et Quincy Pondexter incertains pour le début de la saison régulière, le nouvel entraîneur de New Orleans risque de ne jamais avoir le luxe de choisir ses joueurs parmi un groupe en bonne santé. Une dure réalité qui risque de raccourcir inexorablement le séjour de l’ancien assistant de Steve Kerr en Louisiane si les résultats sportifs ne sont pas au rendez-vous. Quand tu es obligé de faire venir Robert Sacre pour ton training camp, c’est de toute façon qu’il y a un problème quelque part.
Candidat sérieux au transfert : Dante Cunningham
Seul Pelican a avoir dépassé la barre des 70 matchs la saison dernière avec Alonzo Gee, le produit de Villanova n’a pas franchement fait fructifier son augmentation de minutes sur le plan statistique. Du haut de ses 29 ans, il semble un peu avoir fait le tour de la question en Louisiane, d’autant que le récent recrutement montre que la franchise ne compte pas forcément beaucoup sur lui pour la saison à venir. Titulaire d’un player option sur sa dernière année de contrat, Dante Cunningham pourrait être prié d’aller voir ailleurs pendant la saison pour garantir à Dell Demps de récupérer quelque chose en l’échange de son vétéran.
Candidat sérieux pour la surprise : Langston Galloway
Arrivé à New Orleans sans prétention, le troisième année a les outils nécessaires pour percer dans le petit monde de la NBA. Sans parler d’en faire un All-Star, l’ancien Knick a prouvé qu’il n’avait pas froid aux yeux et les fans new-yorkais ne gardent pas un mauvais souvenir de sa saison rookie lorsqu’il a assuré la mène en tant que titulaire la majeure partie de la saison. Avec Jrue Holiday indisponible pour une durée indéterminée, c’est le moment idéal de confirmer tout le bien que l’on pense de lui en prenant en charge la distribution au sein de cette équipe. Avec un shooteur comme Buddy Hield sur l’aile et un point d’ancrage aussi fort qu’Anthony Davis, on en connaît un qui pourrait faire exploser son compteur d’assists cette année.
Meilleur et pire scénario possible
- En cherchant dans ses vieux livres de médecine, l’infirmier du club retombe par hasard sur la recette de la potion magique écrite de la main de Panoramix lui-même. Ni une ni deux, il en fait profiter tout l’effectif pour mettre fin à un an de galères et de doutes. Enfin en capacité de prendre des décisions sportives plutôt que de faire des choix par défaut, Alvin Gentry reprend des couleurs sur son banc. La consigne est simple, tirer au maximum profit du talent d’Anthony Davis en le servant plus systématiquement en attaque. Une tactique simple mais imparable puisqu’elle crée forcément des espaces grâce à la capacité d’attraction du mono-sourcil. D’un point de vue comptable, NOLA se rapproche de ses standings de la saison 2014-2015 même si la concurrence les prive de Playoffs cette année. Pierre le Pélican est toujours là mais au moins il n’y a plus de chat noir dans le vestiaire du Smoothie King Center.
- Non seulement le chat noir est toujours là, mais il semble avoir fait des gosses. Pas une semaine ne s’écoule sans que l’on ait le droit à une mauvaise nouvelle de la part de l’infirmerie du coin. Les problèmes sanguins de Tyreke Evans sont encore plus sérieux qu’on ne l’imaginait et on craint le pire pour l’ancien rookie de l’année à l’instar de ce qui arrive en ce moment à Chris Bosh. Comme si ça ne suffisait pas, Anthony Davis fait une rechute à cause d’une épaule récalcitrante jamais véritablement soignée. Il manque encore une trentaine de matchs sur la saison, assistant impuissant au désossement de ses coéquipiers deux soirs sur trois. Treizièmes de Conférence au terme de la saison, les Pelicans annoncent le licenciement d’Alvin Gentry qui n’aura jamais été en position de réaliser sa promesse de titre faite à AD. Et si c’était lui qui portait la poisse à cette équipe ? On le saura dans un an.
Pronostic de la rédaction : 33 victoires – 49 défaites
Orphelins de deux de leurs pièces majeures depuis cet été, les Pelicans n’affichent plus la même ambition qu’il y a un an à la même époque. Anthony Davis est certes l’un des meilleurs joueurs du monde mais l’état de santé inquiétant de l’effectif dans son ensemble ne permet pas à Alvin Gentry de faire son travail correctement. Au vu des DNP qui se profilent déjà pour le mois d’octobre, les Pelicans se préparent à vivre une nouvelle saison compliquée cette année.
Dans tout ce marasme et ces interrogations, quelques joueurs pourraient tout de même positivement nous surprendre lors de cette campagne 2016-2017. On pense notamment à Langston Galloway et à son collègue Buddy Hield qui ont tout pour cartonner lors de leurs débuts en Louisiane.