Kevin Durant a fait ses premiers pas avec les Warriors : alors, cette zone de confort ?
Le 02 oct. 2016 à 03:58 par Bastien Fontanieu
C’était son tout premier test, avec la troupe dans laquelle il vivra un bordel médiatique sans nom cette saison. En préchauffage à Vancouver hier soir, KD a préféré la jouer discrète et collective : normal.
Non, désolé. Ceux qui souhaitaient découvrir du contenu inattendu et des scoops marquants peuvent remballer leurs jumelles. Comme prévu, comme annoncé et en même temps rien de plus normal puisqu’on vit la même affaire chaque année, ce match de pré-saison était surtout l’occasion pour Durant de jouer dans un format semi-réel avec ses nouveaux potes, dans le sens où le public était là, les pompes étaient serrées, les arbitres prêts mais le temps de jeu resserré : seulement 19 minutes pour Kevin, rien de plus normal devant une rencontre aussi insignifiante. Cependant, on peut en voir des choses en moins de 20 minutes. Et KD a fourni quelques éléments qui nous permettent évidemment de commencer à discuter de la suite. Ne pas se baser sur ce match, ne pas se faire de conclusion à la con… mais discuter, de la suite. Et pointer du doigt certaines séquences qui marquent forcément, au-delà des images faisant transpirer Russell Westbrook.
Déjà le fait que les contre-attaques vont clairement représenter des moments épiques, pour GS comme pour le garçon. Car lorsque ce n’est pas Curry qui a tenté de lancer une semi-transition qui mettait automatiquement la pression sur la défense et permettait à Durant de se retrouver littéralement seul, Iguodala cavalait avec Thompson histoire d’obtenir du point facile. Compréhensible en octobre, attendu en décembre. Durant a plutôt essayé de faire tourner le cuir que de croquer façon Klay (13 tirs en 19 minutes !), une attitude assez aisée à anticiper compte-tenu du contexte. Du coup, difficile de juger quelque position offensive qui soit, car Kevin n’était pas dans ses pompes habituelles. Une ou deux touches au poste, histoire de tester les rotations adverses, mais rien de bien sérieux. Pareil pour le maniement de balle, peu de situation en tête avec un écran, on réservera probablement tout ça pour la reprise côté Steve Kerr. Conclusion ? On va attendre, comme prévu, pour découvrir un spacing divin et des situations que l’ailier n’a jamais connu – du genre être tout seul à trois points – mais on a déjà vu une mini-preview.
Cependant, défensivement, les efforts entrevus en Playoffs ont été en partie validée et KD aura justement un sacré rôle à assumer. Car avec le départ de Bogut et de Barnes, ce sont deux cols bleus aux bras longs qui ont quitté la muraille locale, et on a vu Durant s’investir un poil plus dans la protection d’arceau, plutôt que de traîner à l’extérieur. Un signe rassurant, prometteur, et c’est un des aspects que son entraîneur mettait justement en avant au moment de le recruter. Dans sa propre moitié de terrain, Kevin possède une longeur et une réactivité que seul Iguodala peut vraiment tester, Draymond étant moins athlétique que son copain au numéro 35. Du coup, il faudra garder un oeil sur le positionnement défensif de Durant, car celui-ci deviendra certainement fondamental par la suite. Mais hormis cela ? Pas de quoi s’enflammer, ce à quoi on s’attendait. De l’ambiance certes, de la hype aussi, mais une vingtaine de minutes à enchaîner avec le même total ce mardi face aux Clippers.
La feuille ? Juste 9 points à 2/9 au tir, 4 rebonds, 3 passes, 1 contre et 3 balles perdues. Mais les stats étaient loin de représenter la priorité sur ce premier match avec les Warriors. Kevin Durant devait installer les premières bases d’un jeu qui deviendra peut-être indescriptible dans le futur, et il l’a fait : à sa façon, en toute discrétion.
Premier panier sous le maillot de Conforama. https://t.co/uefn1zK8mT
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 2 octobre 2016