Alex Abrines veut se faire une place au Thunder : en pur sniper, ça devrait le faire
Le 02 oct. 2016 à 05:45 par Bastien Fontanieu
Il parle assez bien anglais, a le sourire d’un gars confiant et n’a pas prévu de faire le grand saut pour squatter un banc : Abrines est chaud pour réaliser une grosse saison rookie.
C’est dans un long Q&A réalisé par la NBA que le jeune joueur qui évoluait à Barcelone encore récemment s’est ouvert. Comment gérer la transition, comment arriver dans une ville comme Oklahoma City, avec quel coéquipier discuter de tout et de rien, tous ces sujets ont été évidemment évoqués mais c’est surtout autour du basket et donc de la production sur le terrain qu’on souhaitera se pencher. Car mine de rien, en arrière-ailier capable d’artiller à distance, Alex pourrait représenter un profil idéal chez un Thunder qui a clairement perdu en shooting suite au départ d’un numéro 35. Certes, Anthony Morrow est toujours là et cela représente du coup un spot à devoi éliminer pour Abrines, mais quand on voit les besoins de snipers dans la NBA actuelle et les pourcentages de l’Espagnol, il y a de quoi avoir le sourire dans le camp du jeune joueur : 40% en carrière en Euroleague, 42% dans la Liga ACB, on est quand même sur du poignet royal. Mais comme le mentionne le garçon avec beaucoup de maturité, il sait qu’il faudra bosser dur pour craquer une place safe dans la rotation de Billy Donovan, des efforts qui ne semblent pas insurmontables pour Abrines.
C’est super, de pouvoir jouer pour le Thunder. Je n’ai que des choses positives à dire, c’est assez incroyable car c’est un rêve qui se réalise. Être en NBA et jouer avec ainsi que contre les meilleurs joueurs au monde, j’apprendrai beaucoup d’eux et j’apporterai ce qui me sera demandé.
Non, nous n’avons pas de joueur équivalent à Russell Westbrook en Europe… Tellement rapide, tellement explosif. Il n’y a pas un seul joueur en Euripe qui joue ce type de basket, il est très fort et c’est un des tous meilleurs de la NBA.
Je sais que la première année sera difficile. Le jeu pratiqué ici est très différent de celui qu’on a en Europe, mais je vais repousser mes limites et me motiver. Je pense qu’au début de saison je ne jouerai pas tant que cela, mais je pense bosser dur jusqu’à la fin de la saison, afin d’être présent sur le terrain lors des moments importants.
Un poil plus grand mais aussi plus léger que Morrow, l’Espagnol va devoir barrer certains candidats de la ligne arrière qui voudraient lui prendre sa place. S’il avait quelques kilos en plus, Billy Donovan pourrait envisager des minutes en tant qu’ailier, mais Abrines est clairement trop light et il faudra dormir à la salle si le garçon veut se faire une place sérieuse au Thunder. Sachant qu’il ne peut ni être meneur ni régulièrement ailier, le seul poste d’arrière doit représenter son objectif et il sera du coup à la bataille avec Morrow, derrière Oladipo. Bonne nouvelle pour le garçon ? Avec la blessure de Cameron Payne, le décalage potentiel de Victor sur des séquences à la mène, et l’incapacité de son concurrent à placer deux dribbles sans perdre le ballon, un combo positif pourrait se mettre en place concernant Alex et ses chances de jouer. Une petite quinzaine de minutes pour démarrer sa carrière en NBA, voilà ce qu’il faudra viser, en plus des 40% de réussite derrière l’arc auxquels le garçon nous a habitués.
Il est loin de représenter le nom le plus sexy du back-court chez le Thunder, pourtant son importance pourrait devenir capitale si OKC manque d’adresse à distance. C’est simple, derrière Morrow le jeune Abrines est le meilleur sniper de la région : il faudra le confirmer dès la rentrée.
Source : NBA