R.C. Buford calme le jeu : une transition ne se fait pas en un été, belle dédicace à la FFBB
Le 29 sept. 2016 à 11:55 par Giovanni Marriette
Pour ceux qui vivraient dans une grotte, les Spurs se sont donc séparés cet été de la plus immense des légendes de leur franchise. Mais il n’y a pas que Matt Bonner dans la vie puisque Tim Duncan s’en est aussi allé discrètement, laissant les quintuples champions NBA orphelins de celui qui faisait la pluie et le beau temps dans le Texas depuis 1997. Fort heureusement, R.C. Buford a réussi à conserver Manu Ginobili, autre poutre des Spurs depuis le Moyen-Age. Et çà mine de rien, comme dirait la fameuse Compagnie, c’est bon pour le moral.
L’été dans le Texas a donc été agité comme rarement il l’avait été depuis quinze bonnes années. Tim Duncan parti par la porte de secours, c’est carrément toute la raquette ou presque qui a fui SA cet été. Boris Diaw dans l’Utah, David West en Californie, Boban Marjanovic dans le Michigan et Matt Bonner au Hall of Fame, ce sont du coup David Lee, Dewayne Dedmon, Pau Gasol et Livio Jean-Charles qui ont rejoint le squad de Gregg Popovich et qui tenteront cette saison de maintenir les Spurs au niveau d’excellence squatté depuis l’arrivée du Big Fundamental, à une autre époque maintenant. Interrogé par Tom Orsborn du mysanantonio.com, le General Manager R.C. Buford a évoqué hier l’été compliqué dans les bureaux de SA :
J’ai passé un été compliqué, je me suis senti un peu seul… Je pensais que j’avais peut-être fait quelque chose de mal… Mais au bout du compte je suis très excité par ce nouveau groupe. Des personnes vraiment intéressantes ont rejoint notre organisation et nous avons là une belle opportunité de progresser tous ensemble.
Au delà de la perte de l’icône de la franchise, la grande nouvelle cet été pour R.C. aura par contre été de réussir à conserver Manu Ginobili :
Avoir à remplacer les deux en même temps (Manu et Tim) aurait été beaucoup plus impactant que de le faire chacun à leur tour. C’est une période de transition pour nous mais le fait de faire les choses chacune en leur temps est clairement mieux que d’avoir tout à gérer en même temps.
Tim Duncan pour commencer, Manu Ginobili dans un ou deux ans puis Tony Parker pas loin derrière, voilà donc l’ordre logique des départs en retraite de ceux qui ont fait les Spurs tels qu’ils sont aujourd’hui. La nécessité de reconstruire oui, mais sans ne rien précipiter. Une décision évidemment pleine de sagesse et qui ressemble pour le coup à la manière d’opérer de Buford et de la franchise texane de puis de nombreuses années. Parce que si vous vous attendez à voir débarquer LeBron l’an prochain contre Kawhi Leonard et Tony Parker, passez clairement votre chemin…
On verra donc très vite à quoi ressemblent des Spurs sans Tim Duncan, quelque chose d’ailleurs que peu de gens ici ont connu tant le bonhomme était en place depuis 1000 ans. Mais une chose est sûre à San Antonio : quand on se débarrasse des vieilleries, c’est une par une…
Source texte : mysanantonio.com