Le test de NBA 2K17 réalisé par TrashTalk : les premières vies sociales vont très vite cesser

Le 20 sept. 2016 à 09:39 par Clément Hénot

NBA 2K17 - Le test

2K Sports le sait : son joujou NBA 2K est toujours le maître incontesté des jeux de basket. Toutefois, le studio sait aussi que NBA Live progresse petit à petit et pourrait bien revenir de façon aussi rapide qu’inattendue. Du coup, on ne lésine pas sur les efforts pour rendre chaque année le jeu encore plus réaliste et addictif, et tant pis si on doit y jouer 130 heures en 3 jours. Après un dernier trailer bien alléchant, NBA 2K17 est enfin sorti ce 16 Septembre 2016 et la rédaction a déjà eu le produit entre les mains. Allez, on raconte maintenant.

A noter que toutes les captures d’écran de cet articles ont été réalisées par le testeur du jeu, à partir de sa PS4 personnelle.

# Commençons par le commencement

NBA 2K17 - 2KU

Nous avons rassemblé environ 38 fois le PIB de Châteauroux sur ce parquet.

Comme de coutume avec les différents jeux NBA 2K, nous devons prendre notre mal en patience avant de pouvoir goûter au jeu complet car l’installation est plutôt longue. Pas de remake entre le vainqueur des Finales et son dauphin cette fois-ci, puisque pour débuter, nous avons droit à un pick-up game entre les médaillés d’or de Team USA. L’occasion pour les novices de se familiariser avec le jeu grâce aux conseils de Coach K et l’occasion pour les confirmés de déjà réaliser à quel point leur vie sociale va partir en lambeaux mais seront surtout agacés par les interruptions intempestives. Le tout sous la playlist concoctée par Noah Shebib, Grimes, Imagine Dragons et Michael B Jordan (non non pas celui des Bulls de Washington messieurs dames…). Si les fans de Rap US étaient aux anges l’an dernier, ils risquent de moins aimer cette bande-son…

Une fois le jeu téléchargé à 100%, nous avons droit à une sublime introduction qui contraste très largement avec celui de l’an dernier. Ici, que des images de gameplay !  CP3 ouvre le bal en remontant le ballon pépère. Nous voyons également Al Horford, Derrick Rose, Dwyane Wade et Kevin Durant sous leurs nouveaux uniformes, car oui, il va falloir s’y habituer. On peut aussi voir D’Angelo Russell montrer qu’il a de la glace dans les veines et narguer son grand pote Nicky en mimant des téléphones, Jordan Clarkson en train de déféquer, LaVine claquer un dab, Lillard et Irving briser des chevilles ou encore DeRozan, Griffin, D12 ou Whiteside postériser tout ce qui se dresse sur leur chemin. Et évidemment Paul George, l’égérie de cette année, termine sur un 360° en plein trafic, tranquille.

Zach LaVine - Dab

LE DAB EST ABSOLUMENT PARTOUT !

# Un petit tour dans les coulisses

C’est de notoriété publique depuis plusieurs années déjà, les menus de NBA 2K sont très souvent classes, mais la navigation y est tout aussi difficile. Malgré un réel effort, cet opus ne déroge pas à la règle… Bien plus sobres, c’est agréable de zieuter sur les différents menus et on note une légère amélioration dans la navigation, cependant on aimerait avoir encore plus d’ergonomie afin de ne pas être obligé de tout parcourir de gauche à droite pour trouver une option dont on a besoin et qui se planque tout au fond.

On a également été voir les différents faciès et gestes des joueurs, et si la plupart des types s’en sortent plutôt bien et sont fidèles à la réalité (le shoot de Jooks aura fait saigner des yeux le testeur, deux fois), nous ne pouvons pas dire que tout le monde soit logé à la même enseigne. Car si le strabisme de Danilo Gallinari est très prononcé, que l’appendice nasal de Boban est également assez conséquent, que l’interrupteur sur le crâne de Marreese Speights est bien présent ou encore que Raymond Felton ait effectivement un physique de lâche, Evan Fournier, quant à lui, ressemble toujours à un punk à chien/vendeur de marrons/gérant de kébab (rayer les mentions inutiles). En ce qui concerne les chaussures, elles sont très nombreuses, comme annoncé et parfaitement modélisées, et il est possible de les personnaliser à souhait. Bonheur.

# Allez, on passe enfin aux choses sérieuses

2KTV - Karl-Anthony Towns

Sympathique, Karl-Anthony Towns explique déjà au monde comment il compte rouler sur la ligue lors des prochaines saisons.

Bon, on ne va pas non plus rester pendant 2 siècles à se regarder dans le blanc des yeux sans évoquer le gameplay. Pour ce premier match, quoi de plus normal qu’un remake de la dernière Finale ? Nous avons donc choisi de jouer avec les Cavaliers de James Jones contre les Warriors de Ian Clark. C’est donc parti pour la fameuse présentation du match avec Ernie Johnson, Kenny Smith et le Shaq, qui fait donc à lui tout seul la largeur des deux précédemment nommés. Le temps pour eux de nous livrer une courte analyse du matchup à venir. Parfois, nous avons également la 2KTV qui met en scène le sophomore des Wolves Karl-Anthony Towns vêtu du jersey de LA légende de sa Franchise, on parle bien sûr de Mark Madsen.

Après avoir fait plusieurs games avec ces deux teams, histoire de les prendre en main, nous avons constaté que les présentations des matches sont très variées, tantôt en musique, tantôt avec les effets 3D du parquet, tantôt avec les échauffements des joueurs… Cela donne envie de les regarder avant de jouer. Quelques petits changements également au niveau des commentateurs : plus de Clark Kellogg, qui a fait une indigestion de Coco Pops, il est remplacé par Greg Anthony et Chris Webber. Doris Burke, quant à elle, laisse place à David Aldridge pour la présentation d’avant match et pour les interviews à la fin de chaque mi-temps. Autant dire que vous allez plus voir sa tronche que celle de votre conjoint(e) lors des semaines à venir.

NBA 2K17 - David Aldridge

Nous avons donc vu ce type 619 fois en un week-end.

Après avoir kiffé tous ces petits détails qui font le réalisme du jeu, nous pouvons enfin lancer le match. Et comme chaque année, on prend une immense claque dans la tronche en regardant les graphismes du jeu. Si bien que ça a donné le dialogue suivant lorsque quelqu’un rentrait dans la pièce : « C’est quel match que tu regardes ? » « Non non je joue là, c’est sur PS4 » « Putain ! ». Nul besoin d’ajouter grand-chose… Les délits capillaires de Shumpert sont bien présents, ceux de LeBron James sont toujours activement recherchés par la police, et les triceps de David West font bien la taille d’une cuisse. Bon, après certains cheveux ressemblent à du plastique mais on ne se plaint pas trop non plus.

Le gameplay ? C’est quand même la base du délire, il est beaucoup plus fluide et accessible. Les joueurs sont moins lourds, les défenses sont resserrées, les gestes de tirs sont toujours plus impressionnants et les animations continuent de se multiplier comme les nouveaux fans de GS. A la fois exigeant et intuitif, il permet aux experts de connaître toutes les ficelles du jeu et aux débutants de se familiariser simplement tout en profitant d’un gameplay aux petits oignons. On apprécie également l’effort fait par 2K Sports pour l’amélioration des bruitages des filets, dont le « swish » peut donner un orgasme auditif à tout instant, et celui des arceaux, qui ne donnent plus l’impression de se dévisser à chaque balle qui vient les heurter.

Les tactiques rapides sont toujours très accessibles, le jeu dos au panier est toujours plus poussé et la jauge de tir est encore de la partie. Plus discrète, elle permet d’avoir un bon timing tout en admirant la beauté des gestes de chaque joueur (n’est-ce pas Shawn Marion ?). La personnalité des joueurs sur le terrain est également très respectée. Par exemple, pour votre gouverne, sachez que Gérard est réellement insolent du parking malgré un buste tourné vers le public et 5 phalanges dans la tronche, et que Stéphane n’a aucun scrupule à être infernal en décidant de balancer une ogive à 2 kilomètres du panier, alors qu’il reste 38 secondes de possession. Tout en étant infernal de réussite, de quoi faire fracasser quelques manettes de rage pour ceux qui vont l’affronter…

Ensuite, c’est le moment de retrouver le trio infernal pour le rapport de la mi-temps et ces braves types qui dunkent à l’aide d’un trampoline pendant le break avant le retour des protagonistes. Le premier match aura donné lieu à une bataille sans merci mais c’est l’inévitable Gérard qui vient délivrer l’Ohio à l’aide d’un match dont il a le secret… Ce match pouvait-il réellement se terminer d’une autre façon ?

NBA 2K17 - Kevin Durant

“Rendez-moi ma zone de confort, please…”

# Et les autres modes de jeu dans tout ça ?

MyCareer

Pour ceux qui ont déjà joué au Prélude de NBA 2K17, alors vous reprendrez votre carrière là où vous l’avez arrêtée précédemment. Pour ceux qui découvrent, il vous sera possible de procéder à un facescan via votre smartphone sur l’application MyNBA2K17. Bon par contre, on vous l’annonce tout de suite, le résultat final est bien souvent une vaste farce.

Tout le contraire du déroulement de votre carrière qui vous fera progresser à l’université avant d’être drafté et de pouvoir ensuite prétendre à un temps de jeu conséquent et à des contrats publicitaires juteux, non seulement dans le domaine du sport avec Nike ou Under Armour par exemple, mais aussi dans le domaine extra-sportif avec Kia ou Gatorade par exemple. Le déroulé de la carrière a été largement revu cette année. Vous pourrez également vous entraîner aux shoots dans votre salle, mais aussi soulever des haltères pour faire des pompes et des tractions sur du Gradur, ceci vous fera gagner de la masse musculaire, mais genre vraiment.

MyGM

Toujours aussi kiffant, le mode MyGM a encore plus d’un tour dans son sac dans cette édition 2017. Si certains contrats réclamés sont désormais plutôt faibles au vu de l’explosion du salary cap (Norris Cole signé au minimum, c’est franchement une offrande), le niveau de détail est toujours plus poussé avec la possibilité de gérer les frais de l’équipe et la nécessité de valider ses objectifs pour se mettre le proprio dans la poche.

Tous ces aspects étaient déjà connus, ce qui est nouveau cette saison, c’est le fait de pouvoir choisir de commencer au début de la saison 2016-2017, ou de recommencer au début de l’intersaison, avec l’effectif de la fin de la saison passée donc. Au cas où certains nostalgiques souhaiteraient tenter de retenir Kevin Durant dans sa zone de confort ou encore empêcher Dwight de rentrer à la maison. De même, les fans du Magic sous antidépresseurs depuis les derniers mouvements opérés par Rob Hennigan peuvent laisser leur(s) bouteille(s) de whisky de côté un court instant afin de tenter de se rattraper et de donner une autre gueule à cette free-agency.

Sinon, il est toujours possible de ne faire qu’une saison, ou alors de créer vos propres ligues personnalisées en ligne avec d’autres junkies de la baballe orange.

MyTeam

Comme chaque saison, il est nécessaire de procéder à la création de votre équipe en lui attribuant un nom et en ouvrant des packs regorgeant de joueurs plus ou moins médiocres au début de votre aventure. Obligation de passer par des joueurs de seconde zone avant de pouvoir aligner un 5 majeur digne d’un All-Star Game.

De nouveaux défis sont également prévus pour ce mode, afin de vous faire gravir les échelons un peu plus vite. En attendant, il sera nécessaire de vous battre aux enchères pour obtenir les joueurs de votre choix.

NBA 2K17 - Modes de jeu

Le futur fond d’écran de votre TV.

En résumé, c’est encore un carton plein de la part de 2K Sports qui sait allier exigence et accessibilité, complexité et plaisir de jeu. A travers ses graphismes qui laissent franchement sans voix et avec un souci du détail toujours plus poussé. EA Sports va avoir fort à faire pour détrôner NBA 2K17 qui semble déjà mettre tout le monde d’accord et qui repousse sans arrêt les limites de l’excellence. Certains temps de chargement ou encore les menus complexes ne font pas le poids face à la splendeur du jeu. Alors vous savez ce qu’il vous reste à faire : acheter des provisions en pizza, vous enfermer chez vous, prévenir vos proches et oublier la notion de sommeil.

On kiffe :

  • Le trailer d’entrée qui balance des frissons dès le début.
  • Les graphismes toujours plus photoréalistes
  • Une véritable immersion dans un match de basket, on s’y croirait
  • Le gameplay plus fluide et plus accessible tout en restant exigeant
  • Les bruitages particuliers pour chaque salle
  • Les gestes et visages de la plupart des joueurs, fidèles à la réalité
  • Des modes de jeu qui vont vous faire déconnecter de la vie réelle
  • Enfin l’arrivée d’une nouvelle équipe nationale (Australie), c’est peu mais ça en amène forcément d’autres)

On kiffe moins :

  • La nécessité de matraquer le bouton X (PS4) ou A (Xbox One) pour passer au match
  • La playlist si on n’est pas amateur de Rap US
  • Les menus encore laborieux malgré une amélioration
  • Certains temps de chargement toujours longs
  • La dégaine d’Evan Fournier

# Le Verdict : 17/20

Et enfin, on se contentera de terminer ce test par une énorme dose d’amour ci-dessous.

NBA 2K17 - Gérard

L’homme <3


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