Quand Tim Hardaway découpait les Knicks dans un Game 7 pour offrir au Heat sa première Finale de Conf’
Le 01 sept. 2016 à 19:57 par Alexandre Martin
Quand on mesure moins de 1m85, on est clairement considéré comme un “petit” dans cette jungle qu’est la NBA. C’était le cas de Tim Hardaway mais cela ne l’a pas empêché de bousculer du monde du haut de ses 183 centimètres. On le connait bien évidemment pour ce qu’il a réalisé individuellement chez les Warriors et son rôle prédominant au sein de ce trio magique que fut le Run TMC. Pour autant, la saison la plus accomplie de “Tim Bug” est certainement cet exercice 1996-1997 qui le verra participer activemment à la magnifique campagne d’un Heat en pleine ascension.
Nous sommes le 18 mai 1997. Le Heat reçoit les Knicks pour un Game 7 de Demi-Finales de Conférence. Un match ultra-important entre deux franchises qui ne s’aiment guère, des joueurs qui aiment les défis et les duels. Précisons que six petits jours plus tôt, Miami était encore mené 3-1 dans cette série et que ce n’est qu’au prix de deux énormes prestations – notamment défensives et dont une sur le parquet du Garden new-yorkais – que les hommes de Pat Riley ont pu arracher le droit de jouer la dernière manche devant leur public. Et oui, le Heat avait l’avantage du terrain sur les Knicks cette année-là car ce sont bien 61 victoires que les Floridiens ont enfilé en régulière. Notre ami Tim Hardaway sort lui d’une grande saison. 81 matchs joués, tous en tant que titulaire indiscutable puisqu’avec 20,3 points par soir, il est le meilleur marqueur de son escouade et qu’avec 8,6 caviars offerts, il en est également le meilleur passeur. Ajoutez à celà 3,4 rebonds et 1,9 interception et vous obtenez “Tim Bug”, All-Star en février et dans la All-NBA first team en fin de saison.
D’ailleurs, Hardaway a déjà posé un sacré gros match dans cette série contre le Knicks en envoyant 34 points, 8 rebonds et 4 passes décisives. Il faut dire que sur le poste 1, les pauvres Chris Childs ou Charlie Ward n’ont pas du tout ce qu’il faut pour le tenir. Et ce bon Tim leur réserve le plus beau (ou le plus dur, tout dépend de quel point de vue on se place) pour la fin. Car, en cinq saisons et demie chez les Warriors, le meneur au numéro 10 n’a jamais connu l’odeur d’une Finale de Conférence et il compte bien remédier à cette anomalie. Du coup, ce soir-là, il entre sur le parquet avec des idées noires, des envies de victoire absolument irrépressibles et que son talent va permettre d’assouvir. Les cinq minutes initiales vont donner le ton : interceptions, gros tir primé, jeu en transition et une bonne passe à un Dan Majerle ouvert qui ne se fait pas prier pour planter du parking, obligeant Jeff Van Gundy à tout de suite prendre un temps-mort. Le frère de Stan sent bien que son équipe a la tête sous l’eau d’entrée. Ce qu’il ne sent peut-être pas encore, c’est la déferlante de points et d’actions lumineuses qu’Hardaway va proposer.
C’est un véritable récital qu’Hardaway va offrir à une foule rugissante de la première à la dernière seconde. De l’interception et du gros crossover bien évidemment mais aussi, des pénétrations assassines, des shoots en première intention absolument écoeurants, des offrandes au moindre copain démarqué… Et que dire de ses 18 points dans le seul troisième quart ? que dire de cet énorme 3-points lâché en sortie de dribble à une quarantaine de seconde de la fin de ce même quart ? Un récital, on vous dit ! Au final, ce sont 38 points à 12/20 au tir dont 6/10 de loin accompagnés de 7 passes décisives, 3 rebonds et 5 interceptions que le Tim va imposer à des Knicks impuissants. C’est plus du tiers des 101 points de son équipe qu’il va planter et ce soir-là, non seulement Tim Hardaway va accéder à une Finale de Conférence pour la première fois de sa carrière mais c’est aussi nouveau pour le Heat qui est encore une jeune franchise.
Bref, Hardaway a fait le show et c’est la fête à Miami… Être décisif dans un Game 7 en Playoffs, ce n’est pas quelque chose dont beaucoup de NBAers peuvent se targuer. Tim Bug fait partie de ces gars, ne l’oublions pas.
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