La belle histoire du jour : Paul George et Coach K s’étaient promis la médaille d’or, à l’hôpital en 2014

Le 31 août 2016 à 05:17 par Bastien Fontanieu

Paul George

C’est un moment dont on se souvient malheureusement trop bien, en plein mois d’août il y a deux ans. Le match d’exhibition de Team USA à Vegas, la contre-attaque, la défense de Paul George, la jambe qui craque : aujourd’hui, tout est derrière lui.

Et c’est d’ailleurs, dans le calme total, un des comebacks les plus extraordinaires de ces dernières années, voyant un joueur comme PG revenir en pleine forme, encore meilleur que par le passé. Pourtant, en cette tiède soirée de 2014 devenue glaciale l’espace d’une action, on ne pouvait imaginer quelconque futur pour l’ailier des Pacers. Retrouver la totalité de ses capacités ? Pouvoir jouer sans anxiété sur une séquence défensive ? Mettre un terme à sa carrière ? Toutes les questions étaient avancées, alors que Team USA tentait de se préparer pour le Mondial et Coach K devait s’assurer que son groupe continuait à bosser dans la bonne direction. Les jours suivants, l’entraîneur désormais remplacé par Pop était allé rendre visite à son joueur, histoire de prendre des nouvelles de ce dernier, s’assurer que la famille et les proches étaient en toute tranquillité, et lui offrir le plus de soutien possible. Ainsi, comme il l’a partagé hier au micro de Sirius XM Radio, le stratège américain avait tenu une conversation marquante avec Paulo, lui proposant de regarder vers l’avenir et de se projeter dans une toute autre scène : celle vécue il y a 10 jours, debout sur le podium, avec une médaille olympique autour du coup. Un moment exceptionnel entre un chef, son soldat, mais surtout deux hommes déterminés.

Le lendemain de la blessure, à l’hôpital de Las Vegas, nous étions là avec sa famille. Ils étaient adorables, une si belle famille… Puis il y a eu ce moment très émouvant, où nous avons parlé… On a échangé une médaille, enfin c’était une pièce, une pièce venant de l’armée. Et USA Basketball en possède une, on s’est donc posés sur son lit d’hôpital et on s’est dit mutuellement : gardons cette pièce, et partageons cette vision future dans laquelle nous sommes ensemble, à Rio en 2016. Tu es membre de l’équipe, et tu nous aides à mener le pays vers la victoire. […] Et avant le dernier match (face à la Serbie), dans le vestiaire, je suis allé le voir pour lui demander s’il se souvenait de ce moment il y a deux ans. Il m’a répondu ‘évidemment, coach’. Et je lui ai dit qu’on allait finir cette histoire comme elle devait se terminer. C’est une histoire que je trouve exceptionnelle.

Aujourd’hui, PG peut rendre la pièce à son ancien coach et le remercier, pour avoir représenté une béquille supplémentaire dans sa rééducation. Car mine de rien, le jour suivant cette scène horrible dans un match pourtant amical, les pronostics n’étaient pas les plus optimistes. Alors que ce mercredi, plus personne n’ose vraiment remettre en cause les capacités de l’ailier à pouvoir défoncer la saison prochaine, lui qui a déjà montré un début de comeback fabuleux la campagne derrière et pourra compter sur un recrutement intéressant afin de rappeler la hiérarchie chez les ailiers. Après tout, il y a trois ans, Paul était considéré comme un potentiel MVP, quand les Pacers enchaînaient les victoires et se voyaient déjà en finale de conférence. Cette fois, bien des choses ont changé dans la Conférence Est comme dans son propre effectif, mais une donne reste intouchable : tant que George sera dans le coin et sur deux jambes, Indiana sera un vrai client dans son Top 8. En félicitant donc encore une fois le joueur pour son abnégation et le coach pour sa psychologie et son choix des mots dans un moment aussi tendu, rendez-vous en octobre pour une régulière qui accueillera un vrai champion olympique chez les Pacers.

On a tendance à prendre pour acquis le fait que les athlètes soient disponibles, en forme, au taquet, prêts à réaliser nos rêves sur les parquets. Mais peut-on prendre quelques secondes pour réaliser le chemin que Paul George a traversé ? Une dinguerie.

Source : Sirius XM Radio1

Source image : Instagram


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