L’Espagne bat l’Australie et s’offre le bronze : 89-88, la petite finale était finalement très grande

Le 21 août 2016 à 18:50 par Bastien Fontanieu

Espagne

Dans ce dernier jour olympique qui devait être marqué par du basket de qualité, ce sont les membres de la petite finale qui ont donné le ton d’entrée. Un match remarquable, mais qui s’est fini avec un résultat qu’on a souvent connu : l’Espagne victorieuse.

On pourrait refaire l’histoire, comme souvent. Et d’ailleurs, sur cette rencontre, plus que d’autres. Oui, ceux qui ont vécu ce match du dimanche après-midi ont encore les sourcils froncés. Peut-être que le tableau final aurait été différent si la dernière faute sur Chacho Rodriguez n’avait pas été sifflée. Peut-être que le vainqueur serait jaune si Andrew Bogut n’avait pas pris 5 fautes en 13 minutes. Peut-être que, peut-être que, peut-être que. Des mondes revisités avec des si, on en a tellement fait qu’on a même lâché notre quart de finale. Et contre qui ? L’Espagne justement, qui peut repartir avec des éléments concrets, dans sa victoire brillante aujourd’hui. Car le match l’était bien, brillant. Un ping-pong permanent, surtout en seconde mi-temps, avec un money-time de grande qualité et des pistoleros qui se rendaient coup pour coup : on sentait bien que ça ne voulait rien lâcher devant la possibilité de tenir sur le podium des JO de 2016. Entre un Patty Mills de feu (30 points), un duo Andersen-Botum parfait pour reprendre le boulot de Bogut (27 points et 11 rebonds) et un coach qui poussait constamment ses hommes, l’Australie ne faisait que confirmer ce qu’on pensait d’elle sur ce tournoi. Une grande équipe, sereine, solide, profonde, capable de relever tout challenge et envoyant un message bruyant pour les années à venir : on arrive, en courant.

Mais en face ? Que dire. Que dire de plus, tout patriotisme rangé dans le placard, que l’Espagne a encore une fois fait le boulot ? Qu’elle a pu compter sur le meilleur joueur de son histoire, encore une fois, quand la tension était maximale ? Pour son dernier match olympique en carrière, Pau Gasol a quitté la scène du meurtre avec les mains ensanglantées : 31 points et 11 rebonds, à 12/15 au tir… sympa la sortie. Du grand art, pour un grand monsieur, qui était évidemment fou de joie en embrassant ses coéquipiers au centre du terrain pendant que les Australiens s’attrapaient la tête à deux mains. Lui qui avait tant donné pour son pays, voulant tant partir en offrant une dernière médaille olympique, son voeu était exaucé. Pas une finale contre les ricains, certes, mais la possibilité de ponctuer une carrière légendaire sur une victoire. Ce qui, on vient de le voir, n’est pas donné à tout le monde. Bien évidemment, Pau n’était pas seul, lui qui pouvait évidemment compter sur l’expérience de ses coéquipiers, le trio Mirotic-Rodriguez-Fernandez apportant 35 points pour venir en aide à leur tour de contrôle. Le finish fût stressant, mais très grand. Et quand bien des équipes auraient pu craquer, l’Espagne a su s’élever : la marque, aussi, des grandes équipes. Même des très grandes équipes. Il nous fallait donc un apéritif de qualité afin de célébrer cette dernière journée olympique sur les parquets, c’est peu dire si on l’a eu.

Pendant que l’Espagne tournera une belle page ces prochains mois, l’Australie pourra elle sécher ses larmes en gardant la tête levée. Il n’y a peut-être pas eu de médaille au bout, mais l’avenir s’annonce lui radieux pour cette sélection ultra-soudée. Si on peut retrouver ces deux équipes lors des compétitions internationales à venir, c’est un grand oui. Car pour nous filer 40 minutes de grand basket, on a trouvé un très beau couple.

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Source image : France TV Sports


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