Rendons hommage à Tony Parker : quelques lignes d’amour, pour résumer un fabuleux parcours
Le 19 août 2016 à 18:44 par Bastien Fontanieu
En voyant Tony mettre un terme à sa carrière chez les Bleus, c’est une page qui se tourne pour l’équipe de France. Mais pas seulement. Chez les fans aussi, il y a une after à devoir digérer. Pour ce faire, rien ne vaut un petit regard en arrière, histoire de résumer 16 longues années de travail acharné pour le drapeau français. Six voix, six stories, six merci.
# Ben
- J’aurais très bien pu parler de son célèbre discours à la mi-temps de France-Espagne, symbole suprême de son attachement pour le maillot bleu. J’aurais aussi pu parler de son héritage auprès des centaines de milliers de licenciés dans l’Hexagone, un chiffre qui ne fait d’ailleurs que grimper depuis plus de dix piges grâce à lui. Mais je retiendrai d’abord le Tony Parker de Zadar. Ce gosse qui vient à peine de souffler ses 18 bougies mais qui a déjà ce truc en plus que les autres n’ont pas. Alors que ses potes profitent autant de la Croatie pour son Soleil que pour briller dans cette compétition junior, le numéro 9 est plus sérieux et appliqué que les autres. Il est obnubilé par la victoire au point de pouvoir paraître “trop ambitieux” aux yeux de certains, selon les mots de Robert Michalsky, son capitaine de l’époque. Il est comme ça Tony, jamais dans la retenue mais jamais au-delà des limites. Tony, c’est l’exemplarité même, et ça restera aussi le plus grand basketteur que la France ait jamais connu.
# Giovanni
- Pfiou Tony… Que dire ?… Tant de choses en fait (sauf son album). Tout d’abord rappeler que lorsqu’il est arrivé aux Spurs j’avais 16 ans et que c’est grâce à lui que je suis passé de simple fan de NBA à observateur avisé, puis à fan ultime des Spurs puisque… Tim Duncan était déjà mon petit favori. Chez les Bleus ? Comment oublier le titre à Zadar en 2000 lorsque Boris était maigre et ailier et ce match en Serbie en 2005 alors que rien ni personne ne nous prédisait autre chose qu’une défaite dans l’enfer de Novi Sad, deux rencontres qui sont pour moi l’acte fondateur de Tony en Bleu. Puis les goggles sponsorisées par Rihanna en 2012, la gueulante et les larmes de 2013, la promesse de 2015… Non et puis franchement, est-ce qu’il est seulement possible de ressortir un souvenir marquant de Tony Parker en Bleu ?…
# François
- A la base, mon dada c’est plus les joueurs de poste, et mon idole, c’est Boris Diaw. Mais c’est Tony qui m’a fait plonger tête première dans le monde des Bleus, et qui m’a fait rêver avec son jeu tout en appui en septembre 2011. Plus que le leader, je vais retenir le formidable attaquant, impossible à arrêter en pénétration – à moins de pratiquer une manchette espagnole -, et capable de prendre feu pour prendre l’Espagne à lui seul. Si le discours de la mi-temps de France-Espagne est passé à postérité, c’est bien parce que le Tony en a planté 32 sur la tronche des Gasol. T.P. il aura beaucoup parlé, mais il aurait surtout assumé ses paroles en Bleu comme personne d’autre.
# Alexandre
- Un joueur exceptionnel, le plus beau sympole de la formation française, un patron qui bien difficile à remplacer et impossible à oublier. De remplaçant de Laurent Sciarra à patron incontesté des Bleus, Tony a tout donné à l’équipe de France pendant 16 années au cours desquelles il a tout connu. Les longues années de disette, des Espagnols toujours là pour lui barrer la route. Puis, cet engagement sans faille a fini par payer en 2011 suivi d’une véritable consécration en 2013. 2013 et cette demi-finale contre la Roja tellement significative pour le basket français. Voilà ce que je retiendrai le plus de la carrière TiPi avec les Bleus.
# David
- La page se tourne, et on arrive au bout d’une longue et belle histoire. Tony Parker – et une partie de sa génération – a donc décidé que ce chapitre était le dernier après avoir tant donné. Franchement, quand je re-parcours tous ces étés à suivre les Bleus portés par TP, je mesure à quel point nous avons eu de la chance de connaitre cela. Voir ce qui est aujourd’hui comme la plus belle période du basket français. En terme de trophées, mais aussi d’émotions. Parce qu’on a vibré avec eux, des désillusions, des succès, des délivrances, des surprises, de la frustration. De la vie. Le passage a l’état adulte de cette équipe de France dans le sillage d’un Tony Parker amoureux du maillot bleu. Pleins d’images se bousculent et en choisir une serait trop réducteur. Mais comment ne pas se souvenir de son discours musclé à la mi-temps de France – Espagne lors de la demi face à l’Espagne en 2013 : un résumé de ce qu’il a apporté. Du leadership, de la détermination, une soif de vaincre. Et la victoire au bout, contre notre meilleur ennemi. Des frissons, encore et toujours.
# Bastien
- On utilise trop souvent l’expression ‘grandir avec quelqu’un’, comme si c’était un tampon automatique offert à un joueur qui a façonné notre adolescence. Mais en France, on ne pourra jamais nier ceci : tout le monde a grandi avec Tony, au sens propre comme au figuré. Notre salle des trophées a grandi, le nombre de playgrounds construits a grandi, le nombre de licenciés a grandi, les centres de formations ont grandi, les tricolores en NBA ont grandi, l’exposition du basket a tout simplement grandi. On a tous pleuré et sauté, crié et stressé, face à Gasol ou Diamantidis, on a grandi avec ces sensations en nous, c’est inscrit dans notre vie. Et ça, c’est dû en premier lieu au travail exemplaire d’un gamin qui voulait juste marquer des paniers et l’histoire de son pays. Il n’y aurait probablement pas de TrashTalk sans Tony, end of the story. Et bien évidemment, merci.
Source image : YouTube – FIBA
Tags : Tony Parker