Jeux Olympiques, preview France – Espagne : la revanche du 17 septembre 2015, c’est ce soir
Le 17 août 2016 à 15:32 par Giovanni Marriette
Comme la galette des rois en janvier, les crêpes en février ou les œufs de Pâques au printemps, comme le Festival de Cannes ou l’élimination des Clippers en mai, nous aurons donc droit à notre France – Espagne annuel. Une habitude prise par deux grandes nations de basket ces dernières années et une adversité qui s’est du coup étendue au delà du sport en lui-même, pile-poil ce pourquoi d’ailleurs on aime tant notre sport. Pour la dernière compétition de Tony Parker, Mickaël Gélabale et Florent Pietrus ? Un an après une cruelle défaite en France lors de l’EuroBasket ? On ne pouvait juste rêver mieux.
On s’en doutait tellement… Non pas que c’était écrit mais c’est du pareil au même. La France et l’Espagne se retrouveront donc ce soir à 19h30 pour se disputer une énième manche de l’une des match-up les plus excitantes de l’histoire du sport français, sur fond de titres européens, de calculs, de mandales, de Gasol, de Gobert, de Pietrus ou de gros shorts. Mais dans quelques heures il faudra – en partie – oublier tout ça et se focaliser sur l’unique objectif du jour, bouter ces Espagnols hors de Rio…
Et si l’entreprise passera comme à chaque fois par un match de légende, ces Français-là ont les moyens de prendre leur revanche sur 2015. La phase de poule a certes mal débuté mais les deux matchs face au Venezuela et à Team USA ont redonné quelques garanties à Vincent Collet et au public français, au moment d’aborder le match le plus important de ces Jeux Olympiques, peut-être même le match le plus important de l’histoire pour la génération Parker. Car si ce sont les hommes de Sergio Scariolo qui sortent vainqueur du duel du jour, ce sont tout simplement trois institutions du basket français – dont le plus grand joueur de son histoire rien que ça – qui diront adieu à l’Équipe de France sur une défaite contre la Roja. Mais pas question d’y penser une seconde alors pensons plutôt à la promesse de Tony à ses gars, à savoir de ramener une médaille olympique avant de laisser la place à la génération qui lui succédera, ce qui passe donc forcément par une win ce soir face à nos ennemis jurés. Des Espagnols rentrés comme souvent crescendo dans la compétition et qui auraient même très bien pu repartir de Rio comme des cocus mais qui auront su accélérer, et de quelle manière, au bon moment pour terminer deuxième de leur poule et donc se diriger vers, ô surprise, l’Équipe de France en quarts. Et après 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2o15, c’est donc pour le huitième été consécutif que nous vivrons un France-Espagne, avec tous les antécédents que l’on connait… Les plus récents ? L’apogée de l’inimitié franco-espagnole qui débute en 2011 avec une caresse de Rudy Fernandez à Tony Parker, la revanche l’été suivant quand Nicolas Batum expliquera à Juanca Navarro ce qu’il pense des calculateurs et qu’il traduira par cette action inexcusable toute la frustration des Français de se faire claquer chaque été par la Roja. La suite ? Elle est un peu plus agréable puisque après avoir sorti les Espagnols en demi-finale de l’Euro 2013 grâce à une seconde mi-temps héroïque, les Bleus iront priver leur meilleur ennemi d’une victoire à domicile à la Coupe du Monde 2014 grâce notamment aux grosses bourses de Thomas Heurtel. Dernière rencontre en date ? Beaucoup moins sympa puisque Rudy Gobert et les Bleus ont encore la trace de Pau Gasol tatouée sur les seufs depuis son passage à Villeneuve d’Ascq quand il priva la France d’une apothéose à domicile. Pfiou. Vous êtes toujours là ? Tant mieux, car le plus beau chapitre de cette histoire sans fin pourrait bien s’écrire ce soir à Rio…
Car si on ne sait pas vraiment quoi penser du niveau réel des deux nations tant la phase de poule fût en grande partie un jeu de poker-menteur, on sait que les Français seront motivés comme jaja à l’idée d’offrir à leurs vieux une sortie digne de ce qu’ils ont donné à la France depuis quinze ans. La Roja est également à un tournant de son histoire puisque si Pau Gasol donne toujours l’impression de dominer la Terre, la galaxie et l’univers en attaque, les Juanca Navarro, Felipe Reyes ou autre Rosé Calderon ont aujourd’hui bien vadrouillé et n’ont plus leurs jambes de vingt ans. Rudy Fernandez, Ricky Rubio, Sergio Llull et Chacho Rodriguez sont, eux, dans leurs meilleures années, un peu comme Nando ou Nico pour les Bleus qui devront d’ailleurs sortir ce soir leurs plus beaux habits de lieutenants pour épauler Tony dans sa quête de médaille olympique. Pour résumer ? On aura une fois de plus face à face deux équipes de rêve pour le basket FIBA, qui se connaissent autant qu’elles se détestent, et tout ça pour une place en demi-finale olympique.
On a décidé de laisser toute sorte de retenue au grenier alors n’ayons pas peur des mots, ce soir c’est tout simplement l’histoire qui se joue à Rio et en direct depuis le canapé de TrashTalk, bien évidemment. ALLLLLLLLLLLLLLLLLLLEEEEEEEEEEEEEEEEZ LES GARS !!!!!
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