Les Bleues s’inclinent 79-71 face au Japon mais gardent la deuxième place : le braquage continuera en quart
Le 14 août 2016 à 03:50 par Francois M
Les Braqueuses n’ont pas réussi cette fois à faire leur boulot de truandes et se font battre 79 à 71 par le Japon. Leurs 25 pertes de balles ont anéanti toutes leurs tentatives de hold up. Les Françaises finissent tout de même deuxièmes de leur poule, avec le même bilan avec leurs adversaires du jour et la Turquie mais un meilleur point average. Mission remplie !
Le match face au Japon s’annonçait comme une opposition de style entre une équipe rapide mais de petit gabarit, et la nôtre, construite autour de notre secteur intérieur très dense. Dès le premier quart, ce système se met en place : les Nippones jouent un basket proche du run and gun, tandis que nous ralentissons le jeu pour appuyer à l’intérieur. Les deux plans marchent plutôt pas mal, même si nos grandes ne soignent pas assez leurs finitions. Yacoubou et Gruda trouvent des positions sous le panier facilement mais galèrent à conclure leurs mouvements. A l’inverse, les Japonaises se montrent très efficaces sur le peu d’occasion. Malgré leur relative maladresse, les Bleues remportent le premier-quart sur un tir du parking au buzzer d’Amel Bouderra, qui va finir par poser sa marque sur ces shoots à l’horloge après celui contre le Brésil. Le second quart part sur les mêmes bases, sauf que les stratégies ne fonctionnent pas avec la même efficacité : notre pilonnage intérieur est gâché par notre maladresse et à l’inverse les Japonaises ne manquent rien, notamment Motokawa et Yoshida. De plus, ill manque à l’équipe de France une fille pour scorer à l’extérieur comme l’ont fait tour à tour Sarah Michel et Gaëlle Skrela sur les premiers matchs. La jeune prodige Marine Johannes obtient de longues minutes pour la première fois, car sa vitesse semble parfaite pour contenir les Japonaises. Sur un and one, elle ramène d’ailleurs les Bleues à égalité 28 partout. Néanmoins, les Nippones entrent dans la zone depuis le parking, ce qui leur permet de mener 40-32 à la pause.
Au retour des vestiaires, les Françaises montrent de l’envie et Johannes puis Epoupa artillent du parking, et on entend quelques “allez les Bleues” dans le stade malheureusement bien vide, entre deux cris très relous des supportrices japonaises. Malgré ces tentatives de retour dans le match, l’équipe de France est débordée par la vitesse de leurs adversaires. On se fait trop allumer depuis le parking et en pénétration car nos grandes n’arrivent pas à couvrir les vents pris par nos extérieures, tandis que seules Sandrine Gruda et Johannes parviennent à créer des choses offensivement. En plus, la chance s’en mêle et le Japon conclut le quart sur un 3 point de face, avec la planche, et même pas annoncé qui porte le score à 63-54 : ça compte vraiment une telle immondice ? Le dernier quart est à l’image du match : les Japonaises ne nous laissent pas installer notre rythme et imposent le leur, très élevé. En plus, la meneuse Yoshida mange tout cru les nôtres. Epoupa et Bouderra se font chiper des ballons directement dans les mains, et on ne parvient pas à lancer un comeback, car le jeu est complètement bloqué à la création, tandis que le pilonnage intérieur est trop lent. Clairement, les Japonaises ont la main sur le match, et le remportent sans jamais être vraiment inquiétées 79 à 71
C’est peut-être aujourd’hui que l’absence de Céline Dumerc s’est faite le plus sentir. Notre capitaine blessée aurait eu la combinaison de vitesse et d’expérience pour limiter Yoshida tout en perdant moins de ballons. Car il est là le problème aujourd’hui : les 25 pertes de balles dont 10 pour nos deux meneuses, mangées toutes crues par la Japonaise. Les Bleues avaient pourtant fait le boulot en remportant la bataille du rebond 43 à 22, mais entre ces points sur contre attaque offerts gratuitement et la mauvaise défense extérieure du jour, la victoire était trop loin pour aller chercher.
Les Bleues sont néanmoins qualifiées en quarts avec la seconde place grâce à leur point average, un petit braquage en soit. Les filles de Valérie Garnier joueront les perdantes du match Espagne – Canada, donc un gros morceau dans tous les cas. Certaines joueuses sont apparues un peu émoussées aujourd’hui, comme Olivia Epoupa ou encore Sarah Michel, et notre jour de repos en plus pourrait nous donner un certain avantage.
Source image : francetvsports