Flashback 2015/16 : quand Deron Williams butait les Kings au buzzer et au bout de la nuit
Le 12 août 2016 à 20:00 par Giovanni Marriette
Tout au long du mois d’août, TrashTalk revient sur ces performances qui ont contribué à faire de la saison 2015/16 un cru particulièrement réussi. Explosions statistiques ou game winners, tout ou presque sera passé en revue histoire de vous faire patienter avant un opus 2016/17 qui s’annonce là-aussi légendaire. On s’excuse d’avance pour messieurs Beal, Bogdanovic ou Goodwin et leurs daggers assassins, on s’excuse aussi pour des gars comme Karl-Anthony Towns ou Kawhi Leonard mais le tri fût dur pour vous ressortir 31 perfs dignes de ce nom. Voici en tout cas tout ce qui s’est fait de mieux la saison passée en NBA alors tous en place, c’est l’heure de jeter un coup d’œil dans le rétro.
On se remémore tous évidemment de ce fameux Warriors-Thunder du 27 février, du Mamba Day, ou encore du Game 7 de LeBron James et ses Cavs. Mais d’autres matchs ont marqué les esprits cette saison et pas forcément dans le tout haut du panier. Exemple, ce Mavericks-Kings du 5 janvier qui prend ainsi une belle place dans le ranking des plus beaux blockbusters de la saison. Ambiance de fou malade, suspense poussé à son paroxysme, une pointe de DMC et un peu de choucroute pour la route avant que Deron ne se charge du reste, on aura vraiment vécu ce soir-là un moment… psychédélique.
Nous sommes donc le 5 janvier et si le réveillon du 31 est encore dans quelques têtes et quelques foies gérardesques, ce Mavericks-Kings n’est pas spécialement pressenti pour nous enjailler plus que de raison. Et pourtant… Et pourtant c’est bien à l’un des plus gros matchs de la saison auquel nous allons assister en live entre deux cafés, un match opposant pourtant deux équipes n’ayant pas pour objectif de se parer d’or en juin. D’un côté des Mavs séduisants malgré une saison qu’on leur annonçait compliquée, de l’autre des Kings portés par un monstrueux DeMarcus Cousins mais qui ont comme souvent abandonné leurs rêves de Playoffs autour du 15 novembre. Le début de match est mochissime, les deux équipes galèrent à rentrer la boule orange dans ce fameux rond orné d’un filet et si ce sont les Kings qui effectuent le meilleur départ, ce sont bien les Mavs qui vont “take the lead” en fin de premier quart pour ne plus le laisser filer jusqu’à… trois minutes de la fin du match. On se dit à ce moment-là que le 24ème point de DMC calé sur la tête de Zaza Goat va peut-être emmener les Kings vers une victoire à Dallas (ce qui ne leur est plus arrivé depuis… 21 matchs), mais ce que l’on ne sait pas encore c’est que la soirée ne vient en fait que de commencer…
Wes Matthews et surtout Dirk Nowitzki s’évertuent à tuer le match côté texan ? Pour les Kings ce sont cette fois-ci Darren Collison et Marco Belinelli qui permettent aux leurs d’y croire un peu plus. Un Bello qui remet d’ailleurs les deux équipes à égalité avec deux gros triples heurtéliens dans la dernière minute, avant que Deron Williams s’en aille donner deux points d’avance aux Mavs à moins de deux secondes de la fin d’un lay-up déposé sur les têtes de Collison et Rudy Gay. On s’apprête alors à switcher sur le League Pass après s’être remis une rasade de café mais ce diable de DeMarcus Cousins (poke Christian Jeanpierre) va une nouvelle fois rétablir la hiérarchie des pivots mondiaux en drivant Zaza Pachulia et en allant égaliser au buzzer. Direction overtime, l’American Airlines Arena commence à chauffer vénère…
Mais pas assez pour que ses joueurs ne se décident à enfoncer le clou puisque cette OT est disputée sous le signe de la pression dans les pneus, les deux équipes se regardant rater des shoots pendant trois bonnes minutes. Dirk Nowitzki inscrira d’ailleurs les deux derniers points de la prolongation et ceci pour… nous en offrir une deuxième puisque le Wunderkind pour Dallas et Seth Curry pour les Kings rateront l’occasion de repartir avec la feuille. Ce que s’évertuera du coup à faire ce bon vieux DMC dès l’entame de la deuxième OT en scorant sept points consécutifs pour porter son total à 35 et donner quatre points d’avance à Sacto à 2 minutes 35 de la fin du match. Un match que l’on croit d’ailleurs terminé quand Rudy Gay y va de son gros trois pour faire passer l’écart à +7 Kings à 1 minute 20 du terme… Sauf qu’un panier de D-Will et surtout un énorme triple de Nowitzki plus loin, les Mavs sont de retour à -2, sauf que Darren Collison va envoyer un gros air-ball pour donner la balle de match à Dallas. Et la suite on la connait : remise en jeu de Devin Harris avec 1,5 secondes à jouer, Deron Williams prend l’écran de Dirk Nowitzki et fait jumper un Rudy Gay en retard avant de balancer l’un des daggers de l’année dans le corner. Ficelle, victoire des Mavs 117-116 et oui, les Kings ont donc laissé échapper une victoire alors qu’ils comptaient encore sept points d’avance à 80 secondes de la fin du match…
Un scénario hallucinant donc, et un flashback que l’on conclura avec la ligne de stats de DeMarcus Cousins ce soir-là, terriblement significative : 35 points à 15/30 dont 2/6 du parking et 3/6 au lancer, 17 rebonds, 4 passes, 1 contre, 6 interceptions et… 10 balles perdues. On notera également ce soir les 13 points à 6/8, 11 rebonds et 2 contres de JaVale McGee, juste histoire de rappeler à quel point ce match fût historique à tous les niveaux.
Source image : youtube