Quand les rookies ont leur claque d’entrée en NBA : les jeunes ont partagé leur “welcome moment”
Le 09 août 2016 à 17:32 par Bastien Fontanieu
C’est un rituel qui impressionne les petits, tous les ans. Après des années passées à rêver d’entrer dans la ligue, chaque joueur drafté passe un été merveilleux durant lequel de grands moments vont le marquer pour toujours.
Il y a évidemment la Draft, en starco et devant des caméras du monde entier, qui représente un des – si ce n’est le – plus beaux souvenirs dans chaque carrière. On entend son nom de la bouche du patron de la Ligue, on se lève pour se diriger vers l’estrade, bisous avec maman, réception de la casquette et attention toute particulière aux quelques marches histoire de ne pas se casser la gueule. La famille est en larmes, le boss vous tend la main et vous prenez la photo dont vous rêviez depuis toujours, avant de réaliser vos premières interviews sous vos nouvelles couleurs. Ce moment est forcément marquant, mais il n’est que le premier d’une longue série puisque l’année suivant cet événement est généralement bourrée de temps forts. Et c’est justement ce weekend à New York que les petiots de la cuvée 2016 étaient rassemblés afin de gérer les photos pour leur propre carte Panini, un autre détail qui peut bouleverser certains après avoir collectionné ces mêmes pépites en étant plus jeunes. Du coup, grâce à ESPN, on a pu en savoir un peu plus sur ces premières semaines passées dans la Ligue, et ce qui a le plus choqué quatre gros clients de la Draft : Kris Dunn, Jaylen Brown, Denzel Valentine et Brandon Ingram. Alors les enfants, y’a un moment qui vous a clairement marqué depuis juin dernier ?
Kris Dunn: Vous voulez dire hormis l’argent qu’on touche ? En grandissant, je n’avais jamais vu 10,000$. Donc quand j’ai reçu 10,000$ pour avoir simplement fait quelque chose, ça m’a choqué. Mais sinon, rien de spécial.
Jaylen Brown: Oui, un peu. Mon tout premier match de Summer League, je me fais une hyperextension du genou et me suis foulé les deux poignets. Là, je me suis dit, “Wow.” C’était en quelque sorte mon moment d’introduction à la ligue.
Denzel Valentine: Clairement, quand je jouais avec l’équipe bis de Team USA cet été, avec plus ou moins tous les meilleurs joueurs de la NBA à qui je pouvais parler. C’était un peu mon moment perso, où je me suis dit que j’y étais enfin arrivé. Je suis habitué à voir ces gars à la télé et ne pas avoir la moindre interaction avec eux, et maintenant je suis là, tranquille à discuter de la NBA avec eux.
Brandon Ingram: Oui, je pense que c’est quand je jouais avec l’équipe bis de Team USA. Le simple fait de jouer contre les meilleurs de la NBA, et voir à quel point ils bossent dur au quotidien, je pense que c’était un grosse claque pour moi, qui m’a motivée à me donner pour voir si je pouvais aller loin d’ici quelques années.
Il est intéressant de voir à quel point les réactions sont différentes et les sujets les plus variés sont couverts. On ne cesse de se pencher sur la polémique annuelle entourant la NCAA, elle qui ramasse des sommes pharaoniques sans verser le moindre centime aux étudiants, c’est clair que pour un mec comme Dunn quand tu passes d’histoire-géo le lundi pour obtenir un 11 à claquer deux lay-ups et recevoir un chèque à cinq unités, ça peut choquer. Pareil pour Valentine, qui a typiquement ce qu’on appelle le Syndrome de 2K. Toute votre enfance, vous traversez des jeux vidéos et utilisez des gars en violentant vos adversaires car vous connaissez leurs spécialités. Sauf que la vie peut vite changer en quelques mois pour les draftés, et le Kevin Durant que vous preniez systématiquement dans votre canapé est désormais celui sur qui vous allez… défendre demain soir à Golden State. L’aspect physique du jeu que Brown mentionne est également intrigant, car la NBA rassemble ce qui se fait de mieux au monde en termes d’athlètes surdimensionnés. Pour des jeunes qui se sont précédemment baladés au niveau universitaire, tomber sur des molosses qui ne lâchent rien est un baptême des plus sympathiques sur tous, avec une salle de muscu qui vous lâche généralement de gros clins d’oeil.
Par la suite, il y aura évidemment la première saison NBA, avec son bizutage dans chaque franchise, le premier match à 15% au tir, les back-to-backs épuisants et ce sans compter sur des sorties en boîte désormais détaillées dans les magazines à gossips. Oui, c’est ça aussi, la dure vie d’un rookie.
Source : ESPN
Source image : OC Register