Perry Jones III signe au Khimki Moscou : avec un peu de chance, la vodka va régler ses problèmes de genoux…

Le 09 août 2016 à 12:03 par Francois M

Perry Jones III vient de signer au Khimki Moscou, et jouera probablement en Euroleague la saison prochaine. L’ancien grand espoir de Baylor met ainsi ses espoirs de NBA entre parenthèses, au profit de temps de jeu en Europe. 

L’histoire de PJ III est une histoire de malchance et de déception, comme tant d’autres avant lui : classé dans le top 10 des lycéens et sélectionné dans la McDonald’s All-American – sorte de All-Star Game des high school -, il a débarqué avec l’étiquette de future superstar à l’université de Baylor. Il faut dire que le joueur né au Texas avait tout pour réussir : 2 mètres 10, une envergure monstrueuse grâce à ses gogogadgeto bras, et une grosse mobilité. Capable d’évoluer sur les deux postes d’ailier, il avait un peu déçu en NCAA, tournant tout de même à un peu plus de 13 points et 7 rebonds, mais sans grande progression entre ses deux années de fac. Cependant quand il s’était présenté à la Draft 2012, beaucoup l’attendaient en lottery pick, grâce à ses capacités athlétiques hors du commun. Jones n’avait néanmoins été sélectionné qu’au 28ème choix par Oklahoma City car certains spécialistes doutaient de l’état de ses genoux, certains annonçant même qu’ils ne tiendraient pas plus de 3 ans. Cette désillusion fût la première d’une longue série pour le jeune prodige. Certes, le Thunder était déjà connu comme une des meilleurs franchises formatrices, mais se retrouver sur le poste de Kevin Durant dans une équipe visant le titre n’était pas idéal pour un jeune en recherche de temps de jeu… Après avoir joué 38 matchs dans son année rookie, l’ailier avait été intégré en bout de rotation en 2013-2014, principalement au poste d’ailier-fort, pour 12 minutes de moyenne en 62 matchs. 

Jones a vu sa fenêtre d’opportunité enfin s’ouvrir au début de la saison 2014-2015. L’effectif du Thunder croulait alors sous les blessures, et le 3ème année avait hérité de beaucoup de temps de jeu. Il avait enchaîné 32, 20 et 16 points, enfilant le rôle de go-to-guy d’OKC par défaut, mais s’était blessé au genou contre Toronto. Un timing cruel, qui l’écarta de la rotation dans laquelle il ne parviendra jamais à revenir. Tradé à Boston à la fin de la saison dans un échange de second-tour de Draft, PJ3 avait joué cinq matchs de pré-saison et s’apprêtait à intégrer l’effectif, lorsqu’il s’était à nouveau blessé, encore une fois au pire des moments, et les Celtics l’avaient coupé dans la foulée. Obligé de passer par la case D-League, il a été sélectionné au 3ème choix de la Draft – oui, il y a une Draft en D-League, étonnant n’est-ce pas ? – par le Iowa Energy. En cinq matchs, il a aligné 13,2 points, 7,4 rebonds et 1,4 passe de moyenne mais ses pépins aux genoux l’éloignant trop régulièrement des terrains, il a été coupé en mars. Cette signature au Khimki tombe ainsi au meilleur des moments, puisque la carrière NBA de l’ailier est au plus bas. A Moscou, toutes les conditions sont réunies pour que l’ex-star de Baylor lance enfin sa carrière : possibilité de temps de jeu, niveau de jeu et relativement faible intensité du rythme d’enchaînement des matchs. Si ses genoux le laissent tranquille, il ne serait pas étonnant de voir le grande tige faire quelques coups d’éclat sur la scène européenne l’an prochain.

Perry Jones III a enfin l’opportunité de montrer sa valeur, et cette fois on espère pour lui que son corps le laissera s’exprimer. L’ailier est un attaquant plutôt racé et il pourrait être sympathique à voir évoluer. Et si sa carrière décolle en Europe, il n’est pas impossible qu’il tente un retour NBA un jour. Après tout, l’ancien joueur du Thunder n’a que 24 ans et sa carrière est encore devant lui, mais il est grand temps de la commencer.

Source image : bleacherreport.com, Rocky Widner/Getty Images


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