Karl-Anthony Towns n’a pas le temps : “Bien sûr que je peux devenir le meilleur joueur de la planète”

Le 04 août 2016 à 05:29 par Bastien Fontanieu

Il n’a peut-être que quelques mois d’expérience professionnelle dans son sac et un jeu à encore améliorer, mais s’il y a bien deux choses que l’intérieur des Wolves possède déjà et font peur, c’est un potentiel unique et la confiance qui va avec.

Habituellement, quand on entend un joueur de la Ligue sortir ce genre de phrase en plein été, on a plutôt tendance à rire en imaginant les paroles sortir après un bon barbecue ou une discussion avec des potes devant un petit 2K. Mais comme on l’a déjà répété à plusieurs reprises par le passé, Karl-Anthony Towns et le terme ‘habituellement’, c’est un peu comme Kevin Durant et le terme ‘loyauté’, ça n’a pas de sens. Du coup, malgré son jeune âge et la situation de sa franchise qui fait assez peur quand on sait qu’elle n’a pas connu les Playoffs depuis 12 ans, il y a de quoi rigoler. Après tout, pour qui KAT se prend-t-il ? Pour un joueur qui vient de défoncer la plupart des intérieurs de la Ligue alors qu’il ne peut même pas commander une bière ? Pour un phénomène possédant une tête bien remplie sur un corps idéal à son poste ? Pour un produit du laboratoire de Kentucky, faisant presque passer Anthony Davis pour une version déjà has been ? Oui, le garçon se prend pour tout ça et il a bien raison, car comme il l’a récemment confirmé auprès du Courier Journal, ce n’est pas pour applaudir en Finales NBA que Towns a décidé de réaliser sa carrière en NBA : c’est pour écraser la concurrence et ne laisser aucun doute concernant le futur titre de meilleur joueur de la planète. Une annonce qui devrait faire peur à pas mal de monde et donner un sourire XXL aux fans des Wolves, qui possèdent dans leur vestiaire une espèce rarissime.

Bien sûr (que je peux devenir le meilleur joueur de la planète). J’ai la confiance suffisante en mes capacités pour y arriver, j’ai tout ce qu’il faut pour accomplir cet objectif. Maintenant, ce n’est qu’à moi d’agir, d’exécuter. Mais tout le monde a cette possibilité en NBA, on peut tous devenir le meilleur joueur de la planète. Ce n’est qu’une question de temps passé, de boulot effectué et de situation la plus stable pour y arriver. Et je pense que les Wolves m’offrent une des meilleures situations de toute la NBA actuellement. […] Je ne me vois pas comme une star de la NBA, je me vois très certainement comme un joueur. Et j’ai travaillé dur pour obtenir ce titre-là. Mais je pense que ce que l’enfant que j’étais a appris, c’est qu’il faut rester humble et toujours apprécier l’humilité. C’est une grande chance, d’avoir pu installer des valeurs de bonne morale.”

C’est rare de reprendre le garçon sur certains points, mais si on devait faire les chieurs on dirait simplement qu’il est difficile de visionner Kendrick Perkins devant un miroir, se disant qu’il peut clairement devenir le meilleur joueur de la planète. Disons simplement que tous ceux qui intègrent la NBA sont d’énormes bosseurs qui ont été également gâtés par la nature, et que ce qui sépare les immenses stars des autres est un mélange de talent, d’ADN, de chance via leur management, et leur capacité à se buter à la salle. Dans le cas de Towns, c’est probablement ce qui fait le plus peur, d’ailleurs. Car en ce qui concerne quatre de ces cinq cases, elles sont déjà cochées alors qu’il n’est là que depuis quelques mois. Il lui restera bien évidemment de nombreuses étapes à valider, comme celles de participer aux Playoffs, devenir All-Star, s’inscrire sur la durée dans les All-NBA Teams, anéantir les plans adverses en attaque comme en défense, jouer jusqu’en juin et faire du boucan avec la République Dominicaine, mais on peut aisément soutenir ses propos, quand on voit les fondamentaux déjà étalés et le plafond qu’il possède : le ciel, comme dirait les cainris.

Au menu du garçon, pour commencer ? Augmenter sa production individuelle, mener les Wolves dans le Top 8 de l’Ouest, et jouer avec les étoiles en février prochain. Cela semble faire beaucoup pour un garçon de 20 ans, mais KAT en est tellement capable qu’on pourrait presque parier sur la validation des trois objectifs dès maintenant… avant celui qu’il vient de mentionner.

Source : Courier Journal

Source image : FanSided


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