Dirk Nowitzki a été payé comme un roi : quand Mark Cuban est généreux, ça peut monter très haut

Le 04 août 2016 à 04:59 par Bastien Fontanieu

En voyant les agents libres refuser la piste des Mavs au fil des jours et la banque locale rester toujours aussi pleine, il fallait bien que quelqu’un reparte avec un sacré pactole. Pour une fois, ce fût Dirk : un beau cadeau bien mérité pour la légende vivante.

Après plusieurs saisons passées à faire des efforts financiers, on se demandait si Dirk allait enfin avoir droit au traitement avec option Mitch Kupchak ou celui avec option Pat Riley. What ? On explique. L’option Kupchak, labellisée ainsi car faisant référence au GM des Lakers, est une façon de remercier un joueur pour tout ce qu’il a accompli pendant des années, quitte à se flinguer financièrement sur les saisons suivantes. C’est ce qu’on a pu voir avec le fameux Kobe contract, qui offrait au Mamba 48,5 millions de dollars sur ses deux dernières saisons professionnelles (sous un salary cap bien différent), un geste respectueux d’un management vers son meilleur joueur, après de multiples saisons passées à représenter la franchise au plus haut niveau. L’option Riley, labellisée ainsi car faisant référence au boss du Heat, est une façon de garder les yeux fixés sur l’avenir sportif, quitte à se fâcher avec le plus grand joueur de l’histoire de son équipe. C’est ce qu’on a pu voir cet été avec Dwyane Wade, même si pour le coup les dossiers sont évidemment différents. Quoi qu’il en soit, Mark Cuban n’a pas tourné très longtemps autour du pot, en connaissant surtout les efforts réalisés par Dirk dans son propre compte en banque alors qu’il aurait pu demander bien plus depuis le titre gagné en 2011. Comme il l’a expliqué récemment auprès de CBS Sports Radio, le patron des Mavs a enchaîné les cadeaux et n’a même pas voulu jouer la fine bouche avec le numéro 41.

Dirk n’était même pas aux Etats-Unis et personne n’arrivait vraiment à le joindre lorsque la free-agency démarrait. Tout ce que je lui ai dit, c’est ceci : ‘écoute, tu me dis le prix qui te convient’, et c’était déjà en-dessous des estimations. Du coup, son agent nous a dit ‘et que diriez-vous de ce montant’ et on a répondu en disant ‘on aura encore un peu d’argent, on vous en donnera davantage’. Et en voyant le montant continuer à grossir et encore grossir, cela devenait carrément ‘et ce montant ?’ et on répondait encore ‘on donnera encore plus’. Au final, ça s’est terminé ainsi : ‘voilà tout ce qu’il nous reste, prenez-le !’ On voulait que ce soit un contrat de deux ans avec une team option sur la deuxième année, afin que les gens ne s’interrogent pas trop sur une potentielle retraite, car Dirk est ce genre de gars, c’est un super gars. Il détesterait le fait d’aller de ville en ville et d’avoir tous ces gens qui lui demandent s’il va prendre sa retraite car il n’a pas l’intention de la prendre après cette saison et, en possédant cette option, il nous donne la flexibilité suivante : si on trouve quelqu’un à qui donner cet argent et qu’il valide, on le fera sans problèmes, et si ce n’est pas le cas, on donnera cette somme à Dirk. Les deux cas me conviennent.”

Ainsi, ce sont donc 50 millions de dollars qui seront versés sur le compte de Nowitzki pour les 24 prochains mois, avec 30 millions garantis quel que soit son futur choix. Si la légende part l’an prochain, les Mavs devront tout de même continuer à blinder ses poches avec quelques pièces bonus, et si elle décide de prolonger l’aventure, la totalité du montant lui reviendra logiquement. Pour le coup, Dallas était dans une situation qui ne pouvait permettre que ce type de conclusion, car l’été prenait une tournure assez bizarre début juillet. En effet, en passant au travers sur de nombreux dossiers comme ceux d’Hassan Whiteside et de Chandler Parsons, Cuban et son management se retrouvaient avec une montagne de dollars et des contrats à distribuer impérativement. Du coup, en plus d’Harrison Barnes qui prenait son chèque et des petites additions comme Seth Curry ou la prolongation de Deron Williams, il fallait bien verser le reste auprès de quelqu’un et il était compliqué de filer 17 millions la saison à Quincy Acy alors que Dirk venait d’enchaîner 5 saisons en étant payé au lance-pierres. C’est donc aussi rassurant que logiquement que Cuban a accepté ce type de deal, et même si la franchise ne sera probablement pas dans le groupe des prétendants au titre la saison prochaine, l’humeur des fans ne sera pas chamboulée par un départ terrifiant.

On pourra toujours comprendre l’aspect compétitif que Pat Riley a voulu mettre en avant avec le dossier Dwyane Wade, mais autant demander à la fanbase des Mavs ce qu’elle préfère. Voir le meilleur joueur de son histoire partir pour tenter de gagner un titre, ou assister à son départ sous le seul maillot qu’il doit porter ? C’est bien ce qu’on pensait…

Source : CBS Sports Radio

Source image : NBC Sports