Terrence Jones veut faire tapis sur cette saison : un contrat minimum, pour un résultat maximum
Le 31 juil. 2016 à 19:48 par Bastien Fontanieu
Le marché NBA a peut-être explosé cet été, mais tout le monde n’a pas forcément pris un contrat max histoire d’assurer les années à venir. Dans le cas de Terrence Jones, c’est même l’inverse qui a été réalisé : prendre peu, pour cartonner derrière.
1,050,961 dollars.
Un peu plus d’un million, la saison, pour le grand garçon. Si on regarde la somme de notre point de vue, il est clair qu’il s’agit d’un jackpot fabuleux, à célébrer avec sa famille et ses potes. Mais dans le monde de la NBA, en 2016 ? Il s’agit presque du minimum, de la base de chez base, tout simplement un contrat minimum-vétéran, voilà ce qui a été validé par Jones alors que beaucoup de monde le voyait partir de Houston pour récupérer une blinde ailleurs. Il faut dire qu’entre son jeune âge (24 ans), ses progrès saisons après saisons et sa polyvalence, Terrence aurait pu signer un bon chèque dans une des nombreuses franchises intéressées par ses services. Sauf que dans la tête du garçon, la donne était différente. Le but n’était pas de couvrir ses arrières financièrement, il fallait surtout trouver une situation sportive intéressante, et y intégrer un challenge de taille. Du genre ? Retourner sur le marché en 2017, avec une image revue à la hausse et donc la possibilité de signer un contrat nettement plus fat. Un pari risqué, à la Bismack Biyombo chez les Raptors, mais quand on voit ce que vient de prendre le marsupial à Orlando, on peut comprendre la tentation chez Jones. Ses récents propos, récupérés par Basketball Insiders, vont justement dans ce sens.
Je voulais obtenir la possibilité de jouer pour une équipe jeune, qui tente de se trouver une identité mais peut quand même affronter les grands dès maintenant. Je voulais également un rôle plus large, où je pouvais me donner et aider une équipe à l’emporter. Tout ce que je souhaite aujourd’hui, c’est gagner, point barre. Tous les niveaux auxquels j’ai joué, j’ai toujours gagné et c’est ce qui me motive chaque fois que je mets un pied sur le parquet. Je donne tout sur le terrain et pense qu’on doit tout sacrifier pour l’emporter. Une des raisons qui explique mon choix, c’est le fait de trouver une équipe qui avait justement un esprit revanchard.”
Et c’est vrai que côté Pelicans, difficile de trouver une équipe plus frustrante et pourtant talentueuse que celle-ci l’an dernier. Certes, les blessures avaient décimé l’effectif d’Alvin Gentry tout comme la saison d’Anthony Davis, mais ne pas se battre pour un spot de Playoffs représentait une énorme déception, ce qui promet un retournement de situation assez fat pour les prochains mois dans le Bayou. Et faire partie de cette aventure, en retrouvant un copain du lycée ? Que demander de plus. Jones a gagné le titre NCAA avec Anthony Davis sous les couleurs de Kentucky, leurs retrouvailles seront donc probablement chouettes aux Pelicans. Reste à savoir quel temps de jeu aura Terrence dans les rotations de son entraîneur, sachant qu’il a certes progressé dans tous les aspects du jeu mais ne semble pas représenter un titulaire indiscutable dans son vestiaire. Simplement, en passant de 27 à 26 puis 21 minutes de jeu chez les Rockets, l’intérieur a vite compris qu’il n’était pas dans les plans futurs de Houston et qu’il fallait vite partir. Du côté de New Orleans, les opportunités de tout donner seront là, mais le combo sera surtout attendu l’été prochain. Car si Jones explose individuellement et que son équipe retrouve ses Playoffs, son pari aura une sacré belle gueule. Dans le cas contraire…
Ils ne seront plus beaucoup, prochainement, à jouer pour un million de dollars la saison en NBA. La nature du business, dont profite aujourd’hui Jones à sa façon, avec un challenge à contre-courant. En espérant pour lui que celui-ci fonctionne.
Source : BasketballInsiders
Source image : NBA.com