Kent Bazemore était tout proche de signer aux Rockets : quand Olajuwon te drague, ça se comprend

Le 27 juil. 2016 à 23:47 par Bastien Fontanieu

Kent Bazemore

S’il passera officiellement ses 4 prochaines saisons à Atlanta, l’ailier des Hawks a failli rejoindre Houston et ce à cause d’un pitch particulièrement impressionnant : quand on vous met quelques gros clients devant vous et que ça drague fort, difficile de résister…

Il était ému, et ne le cachait même pas en conférence de presse. Félicité aux côtés de Dwight Howard il y a quelques jours, devant des fans, des journalistes et des membres de sa famille qui venaient assister à ce moment touchant, Bazemore avait la voix tremblotante en affirmant que tout ce qu’il voulait c’était continuer de progresser à Atlanta. Que c’est bien dans cette franchise, chez les Hawks, que sa confiance avait atteint un nouveau level, ce qui lui permettait de prolonger pour 4 saisons et 70 millions de dollars. Une fortune pour pas mal de monde, mais voilà aussi le prix qu’il fallait payer afin de conserver une boule d’énergie progressant année après année. En effet, après des débuts discrets chez les Warriors, quelques satisfactions chez les Lakers puis une saison solide en remplaçant DeMarre Carroll, Kent était propulsé dans le cinq majeur et devait immédiatement reprendre les responsabilités du sosie de Youssoupha auprès de Mike Budenholzer : un test réussi puisque même si les statistiques n’étaient pas fabuleuses (près de 11 points et 5 rebonds à 36% de loin), sa simple présence sur le terrain donnait un coup de boost vital aux Hawks. Un aspect de son jeu qui a également séduit les Rockets, eux qui ont mis le paquet lors de leur entretien avec le joueur au début du mois de juillet, comme Kent l’a raconté auprès de Basketball Insiders.

C’était surréaliste. Vous arrivez dans une salle, et là vous avez Hakeem Olajuwon, Clyde Drexler, James Harden, le propriétaire de la franchise et l’assistant du General Manager… Cela faisait beaucoup. Ils m’ont tendu un iPad avec une présentation vidéo, et c’était du sacré bon boulot. En plus, ils l’ont fait chez moi dans mon jardin, donc j’étais encore à la maison, encore dans mon élément, encore à Atlanta. J’avais pris ma décision et c’était de rester ici avec les Hawks, ils ont essayé de me convaincre que le contraire était possible, en brisant le mur et en me faisant changer d’avis. Et ils y sont presque arrivés, je les félicite pour cela. Leur présentation était impressionnante, avec les autres mouvements qu’ils souhaitaient réaliser. De plus, j’avais déjà joué pour Mike D’Antoni donc cela pesait aussi dans la balance. Mais au final, il y avait beaucoup d’incertitudes. J’aurais quitté une situation solide pour aller à Houston et jouer avec James Harden, qui est un grand joueur, mais une des choses que je souhaite faire cette année est le fait de jouer avec le ballon dans mes mains. Je comprends parfaitement que les Rockets sont l’équipe de James, donc j’ai pensé que la meilleure chose pour moi était de rester ici, où je pouvais clairement progresser. Non pas que cela aurait été impossible à Houston, mais je crois simplement que j’ai plus de chances d’y arriver à Atlanta.”

Le pouvoir de la séduction, en déployant l’arme fatale auprès des agents libres, voilà aussi ce qui fait la différence chez certains appréciant de se faire caresser dans le sens du poil. On avait notamment vu Chandler Parsons se spécialiser dans la discipline en réussissant presque à ramener DeAndre Jordan chez les Mavs après avoir fait signer Dwight Howard à Houston, le poids de certains peut défoncer une balance, surtout quand une des personnes présentes est un héros d’enfance. C’est aussi ce qui explique pourquoi un garçon comme… prenons un exemple au hasard… Kevin Durant puisse être chamboulé après avoir mangé la vague spéciale des Warriors : Steve Kerr, Stephen Curry, Klay Thompson, Andre Iguodala, le management des Warriors et Jerry West qui se mettent à genoux et vous proposent un siège en or, difficile de ne pas être au moins impressionné. Chaque année, on a droit au même cirque concernant quelques joueurs manquant de reconnaissance ou d’affection, et Bazemore a probablement pensé plus d’une fois à craquer en voyant autant de pointures croire en lui. Malheureusement pour les Rockets, c’est sur place que Kent restera, pour le plus grand bonheur des fans des Hawks qui auront droit à ses célébrations pour les quatre prochaines saisons.

On oublie généralement cet aspect si puissant lors de chaque meeting début juillet. Lorsqu’un agent-libre rencontre une franchise, ce n’est pas que le General Manager, avec sa calculette et son iPad : demandez à LaMarcus Aldridge ce que ça fait d’être invité au resto par Popovich, Duncan et toute la clique des Spurs, et vous comprendrez pourquoi l’intérieur est désormais en noir et blanc…

Source : Basketball Insiders

Source image : Peachtree Hoops


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