Klay Thompson s’inspire de Ginobili et se sacrifiera pour gagner : belle idée, pas sûr qu’elle soit de lui
Le 22 juil. 2016 à 13:44 par Giovanni Marriette
C’est l’une des questions qui taraude la planète basket depuis quelques semaines et l’annonce de l’arrivée de Kevin Durant chez les Warriors. Comment diable Steve Kerr va-t-il se débrouiller pour permettre à son quatuor d’exister offensivement ? Car si Stephen Curry et Kevin Durant sont très probablement les deux meilleurs scoreurs purs de la Ligue, Draymond Green et surtout Klay Thompson ne donnent pas leur part au chien et auront également besoin de voir le ballon de temps en temps…
Dans cette optique, c’est donc le deuxième Splash Bro qui a pris la parole hier. Et s’il est l’un des talents les plus brillants de la Ligue, le sniper crépu a bien compris qu’il devra faire quelques sacrifices pour que son équipe propose un jeu cohérent. L’idée lui aura peut-être été soufflée par le pressentiment qu’il n’aura de toute manière pas le choix, mais Klay a en tout cas rebondi en prenant un certain Manu Ginobili pour exemple, ce dernier ayant fait le choix il y a quelques années de se mettre au service des Spurs pour le résultat que l’on connaît.
Je connais ma valeur dans cette ligue et je ne vais pas juger mes performances sur des chiffres ou des statistiques. Si nous gagnons tout ira bien. Rien n’a plus d’importance que de gagner.
Je pense à un mec comme Manu Ginobili, qui est sorti du banc quasiment toute sa carrière. Il n’a jamais tourné à plus de 20 points par match et il est quadruple champion NBA… Il aurait facilement pu partir dans une autre franchise et tourner à 25 points par match mais il s’est sacrifié pour gagner et c’est ce que je compte faire la saison prochaine. Sans même parler de 20 ou 25 points par match, je veux juste faire ça bien, retourner en Finales et profiter de tout ça.
Plus ou moins dans la même situation que Chris Bosh ou Kevin Love avant lui, Klay Thompson a donc choisi de prendre comme modèle le génial argentin des Spurs, peut-être bien le meilleur exemple qui soit du sacrifice collectif. Présent dans le starting five des Spurs durant seulement trois saisons (923 matchs de régulières, 349 seulement débutés dans le cinq), El Manu a ainsi su s’adapter aux exigences de Gregg Popovich, à la place qu’il fallait laisser à Tim Duncan, Tony Parker ou plus récemment Kawhi Leonard. Ce qui ne l’a pas empêché au passage d’être quasiment toujours présent au moment où les matchs se jouent, ce qui ne l’a pas empêché d’être élu 6th man of the year en 2008 et d’être deux fois all-star en 2005 et 2011.
Bien conscient que 22 + 30 + 28 + 14 (les moyennes au scoring de Klay, Steph, Kev et Dray) ne font pas forcément 94, l’arrière des Warriors devra obligatoirement passer par une autre approche s’il veut faire partie intégrante d’une escouade qui pourrait rentrer dans l’histoire, si tout ce petit monde s’entend sur le parquet. Le raisonnement de départ est le bon, à confirmer maintenant sur le parquet. Klay a en tout cas pour lui le fait d’être le stoppeur numéro un des Dubs sur les postes arrières, à lui d’en faire une force et de frapper de temps à autre en laissant le monopole du scoring aux deux autres cinglés. Et si tout ça serait bien dommage au vu du talent du garçon, il faudra en passer par là pour que GS s’affirme en tant que vraie équipe de basket et non-pas comme un simple assemblage de pièces sans aucun liant ni aucune logique…
Quoiqu’il en soit, il faudra qu’une voire deux “superstars” de cette équipe s’efface au profit de quelques autres et d’une meilleure alchimie. Klay Thompson semble être de cet avis et préposé à le faire, ne reste plus qu’à lier les actes à la parole.
Source texte : nbcsports.com
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