Les Bucks pourraient dégager Greg Monroe : ou comment passer de presque leader à boulet en un an

Le 20 juil. 2016 à 09:38 par Giovanni Marriette

Il y’a moins d’un an, la NBA toute entière ou presque faisait les yeux doux à Greg Monroe. Au sortir d’une saison où le n°7 de la Draft 2010 envoyait 15,9 points et 10,2 rebonds de moyenne, on tenait peut-être là l’un des intérieurs dominants des années à venir. Puis les Bucks ont mis la main dessus. Puis Greg a déçu.

Heureux signataire d’un contrat s’étalant sur trois ans, Greg Monroe avait tout pour aider les Bucks à devenir l’une des places fortes de cette NBA qui se redessine sans cesse. Le roster était jeune, le coach avait des idées et le talent était là. Sauf qu’une saison à 33 victoires plus tard la franchise du Wisconsin n’a toujours pas décollé (ça ne saurait tarder), sauf que dix mois plus tard la valeur de Greg Monroe a chuté au moins autant que celle d’Antoine Griezmann a explosé durant l’Euro. Les stats de Grégoire la saison passée ? 15,3 points et 8,8 rebonds. Pas infamant et le premier Ryan Hollins venu rêverait d”en faire ne serait-ce que la moitié. Sauf que dans une optique de progression et au niveau de l’intensité déployée, on attendait beaucoup plus de l’ancien compère de Dede Drummond à Detroit. Et de la part d’un mec qui ne défend pas ou si peu, on était en droit d’attendre quelques progrès en attaque. Plus loin encore que la déception due aux chiffres qui ne décollent pas, Greg Monroe a ralenti le jeu des Bucks, censé être basé sur l’explosivité de leur jeune roster. Avec Maryline sur le terrain la transition a du mal à trouver sa place et les relances rapides dues à la défense de John  Henson par exemple n’ont plus lieu d’être.

John Henson parlons-en d’ailleurs. Et parlons donc de la concurrence dans sa globalité pour Greg Monroe à Milwaukee. Le pivot défenseur aux bras tentaculaires est lié à la franchise jusqu’en 2020 et représente exactement le genre de profil recherché par J-Kidd et son staff. Grand, élancé, grosse défense, relances rapides et parfois un peu de hustle qui ne fait pas de mal, n’est-ce pas Matt Barnes. L’autre intérieur mis en concurrence avec Greg ? Miles Plumlee. Celui-là même qui touchera 54 millions sur quatre ans, soit la modique somme de 32 000 dollars par lay-up marqué puisque ce génie de Plumlee offre en moyenne cinq points par match aux Bucks lorsque les rencontres sont le plus souvent déjà finies. 54 millions sur quatre ans pour un quasi no-name ? Voilà qui scelle sans doute le sort de Greg Monroe chez les Daims, voilà qui devrait aboutir à un trade rapide de l’intérieur gaucher comme l’a annoncé Marc Stein d’ESPN. L’ancien joueur de Georgetown dispose d’une player option pour l’année prochaine et les dirigeants des Bucks auraient ainsi tout intérêt à dégager le boulet rapidement, histoire au moins de récupérer un ou deux journeymen ou un peu de thune dans l’affaire. Reste désormais à savoir qui voudra bien hériter d’un intérieur doué mais au jeu unidimensionnel et qui n’aura toujours pas réussi à 26 ans à s’inscrire dans le moindre projet de jeu en NBA.

Il aura donc fallu moins de douze mois pour voir passer Greg Monroe d’un intérieur en devenir à une grosse patate chaude que tout le monde semble vouloir éviter, vu le peu d’intérêt affiché pour le moment par les GMs de la Ligue. On en saura un peu plus très vite mais une chose est sûre, si Greg Monroe veut mettre les choses à plat, cette saison semble être la bonne…

Source texte : nbcsports.com

Source image : Mike Ehrmann/Getty Images


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