Kevin Durant répond gentiment à Charles Barkley et Reggie Miller : “ce ne sont que deux gars”
Le 20 juil. 2016 à 19:08 par Bastien Fontanieu
Depuis son annonce il y a bientôt trois semaines, l’ailier des… Warriors a reçu un joli torrent de critiques, mais il a continué à garder la même approche face à celui-ci : un repas, un café, un Freedent. Et un sourire, aussi.
On en parlait ce matin, avec l’aboyeur de service dans le rôle du type qui contrôle les émotions de tout le monde et s’assure que personne ne craque, Draymond sait que tout le monde va avoir droit à des projecteurs encore plus lumineux et des fourches encore plus aiguisées à la rentrée, quand les Warriors de 2016-17 lanceront leur saison avec probablement plus de pression et d’attente qu’aucune autre équipe récente, oui même ton Heat mon cher LeBron. Du coup, face à toutes ces critiques et ces fusils pointés aux portes des joueurs, chacun essaye de développer sa petite technique et personne n’a dû s’y mettre aussi rapidement que KD, responsable premier du bouleversement médiatique et déferlement d’animosité qui s’est abattu sur Oakland. Dans les vagues recensées ? Beaucoup, diverses, variées, dont celles de deux anciens copains dans les années 90, Reggie Miller et Charles Barkley. Orphelins de la moindre bague et – donc – fâchés de voir Durant prendre une route aussi facile, les deux se sont permis quelques belles piques envers l’attraction de l’été 2016 et on attendait la réponse de l’intéressé. C’est justement entre deux entraînements avec Team USA que Kevin s’est enfin exprimé, avec le même sourire et cette décontraction presque énervante pour beaucoup. Des propos récupérés parr Anthony Slater du Oklahoman, mais aussi USA Today.
Ce ne sont que deux gars, vous savez. Ils ont leur propre parole concernant l’évolution du jeu, et beaucoup de fans ont dû ressentir la même chose qu’eux mais tout le monde n’a pas la même voix donc évidemment leurs paroles sont répandues et cela donne l’impression que chacun pense la même chose. Si Barkley dit ça, cela doit être vrai. Et si Reggie dit ça, cela doit être vrai aussi.
Mais on a l’impression que les gens en font tout un plat, ils ont une grande plateforme pour s’exprimer et les fans les respectent pour cela. Tout ce que je sais, c’est que j’ai le soutien nécessaire autour de moi. J’ai une famille qui me pousse quoi qu’il arrive, qui m’aimera quoi qu’il arrive. Je pourrais jouer tennis dès maintenant et prendre ma retraite concernant le basket, ils m’aimeront toujours. Tant que je pense à ça, tout ira bien.”
Il est clair qu’un virage identitaire assez énorme a été pris cet été, en voyant notamment des légendes comme Kobe et Duncan prendre leur retraite, eux qui n’ont jamais changé de franchise et gagné 10 titres en 20 ans, pendant que Durant déménageait chez l’équipe qui venait de l’éliminer, un véritable scandale pour beaucoup de fans qui pensaient cela impossible. Mais c’est aussi ça, 2016. La possibilité de tout changer et garder ses proches autour de soit pour mieux avancer, quoi qu’en pensent les fans, car le plaisir de jouer avec des coéquipiers de rêve prendra le dessus sur le reste. Pour l’heure, la pression est énorme sur les épaules du numéro 35, qui subira des critiques plus vives que jamais pour les prochains mois de compétition. Mais une fois que la bague sera autour du doigt ? Peut-être que la tempête se calmera, qu’il y aura un autre débat autour du classement de KD chez les meilleurs ailiers de l’histoire, et que ces termes de valeur ou d’honneur seront effacées comme par magie. Avant cela, il faudra passer par une saison noire, celle que LeBron a connu avec le Heat et qui lui a servi de tremplin pour le plus grand déclic de sa carrière : échouer en Finales, après avoir fait la teuf en se mettant du monde à dos. Que Kevin se prépare, les piques de Barkley et Miller ne sont que des gouttes d’eau comparées au tsunami qui pourrait l’attendre en cas de défaite l’an prochain.
Kevin Durant a réalisé un choix sportif qui énerve encore beaucoup de fans, un choix personnel qui convenait avec ses besoins. Est-ce le bon ? Peut-être, peut-être pas, l’avenir nous le dira. Ce qu’on sait cependant, déjà, c’est la tête de la cible préférée des passionnés pour la saison prochaine : le numéro 35, porte-malheur désigné.
Source : USA Today
Source image : LocalTVKfor