Tyler Ulis envoie les Suns en demi-finale de la Summer League : game winner de dix mètres, easy le petit
Le 17 juil. 2016 à 05:41 par Giovanni Marriette
Quand on vous a présenté il y a quelques semaines le profil de Tyler Ulis, on vous parlait alors d’un meneur de toute petite taille, pétri de talent mais dont le manque de centimètres risquait de lui jouer des tours. Nate Robinson s’est bien foutu de notre gueule en nous lisant comme chaque matin et, un mois plus tard, voilà donc le meneur des Suns qui nous fait mentir. Tant mieux !
En demi-finale d’une Summer League pour l’instant bien gérée par les Suns grâce notamment à l’apport princier de Devin Booker sur les premiers matchs puis grâce aux belles promesses de Dragan Bender ou Marquese Chriss et aux sorties encourageantes d’Alan, Troy et Serena Williams (barrez la mention inutile), Tyler Ulis s’est donc une nouvelle fois mis au diapason de son équipe. Le tout petit meneur (1m75 et 68 kilos) formé à l’école Calipari a une fois de plus prouvé à sa franchise qu’elle avait eu raison d’user de son 34ème choix de Draft pour faire confiance à un mec dont les mensurations le prédestinaient plus logiquement à grimper le Mont Ventoux qu’à grimper sur des pivots. 19 points à 7/19 et 4 assists pour lui hier (20 et 8 ou encore 16 et 7 contre Miami, 11 points, 6 rebonds et 7 passes face aux Blazers) et surtout donc ce game winner monstrueux deux bons mètres derrière la ligne à trois points pour taper les Nuggets et envoyer les siens en demi de la compétition la plus acharnée au monde. Cmme pour hurler au monde que le règne de Stephen Curry était terminé et que le nouveau patron s’appelait Tyler, qu’il jouait dans l’Arizona et qu’il représentait les Ulis tout comme Thierry Henry, Patrice Evra, Anthony Martial, Sinik ou Diam’s avant lui. Bref, notre héros du jour a beau être plus chétif qu’Isaiah Thomas, le message est bien passé : les Suns ont dégoté une perle sur ce second tour de Draft et si Tyler Ennis n’a jamais su aligner trois dribbles avec les Suns, on se rend compte que les mecs ne s’étaient finalement trompés que de trois lettres. Ah la vie parfois…
Avec Dragan Bender qui fait les soldes derrière la ligne à trois points en plus d’être solide dessous, Ulis qui nous sort un tir Heurtelien, Marques Chriss qui chauffe doucement également, Booker parti pour s’asseoir sur la NBA pendant vingt ans et Brandon Knight et Eric Bledsoe qui seront enfin en forme à la rentrée, les Suns ont de beaux jours devant eux et à défaut de gagner 50 matchs l’an prochain, la bande à Earl Watson devrait être sacrément sympa à voir évoluer. Avec un joueur plus petit que le coach, et ça c’est à signaler.
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