Le contrat de Mike Conley “ne va pas changer son jeu” : désolé mec, mais notre regard lui, il va changer
Le 15 juil. 2016 à 19:50 par Alexandre Martin
Hier, Mike Conley a signé son énorme contrat de 153 millions de dollars sur cinq ans avec les Grizzlies. Ce deal monstrueux est donc le plus gros de l’histoire NBA pour l’instant, avant d’être dépassé par d’autres dans les prochaines années vue la tendance actuelle et les augmentations prévues du salary cap. Pour autant, Conley a maintenant une bonne pression sur les épaules car il va devoir assumer un nouveau statut cette saison et il sera observé de près.
Et pour cause, par exemple dès la saison prochaine, Mike Conley va gagner 26,5 millions de dollars soit autant que Kevin Durant, quadruple meilleur scoreur, 7 fois All-Star et MVP en 2014… Et ce ne sera que le début pour Conley car ensuite, cela va augmenter pour lui pour atteindre 34,5 millions sur l’exercice 2020-2021 ! Mais ce bon Mike ne veut pas que ce contrat pharaonique impacte son jeu dans le mauvais sens. Il est même sûr que ce ne sera pas le cas :
C’est hallucinant l’opportunité qui vient de m’être donnée. C’est dur de jauger la pression parce que je m’en mets pour performer quoi qu’il arrive. Le montant d’argent que je gagne ne vont pas changer mon approche du jeu. Je vais continuer à être agressif et je vais faire encore mieux que ce que j’ai fait la saison dernière et la précédente.
Individuellement, la meilleure saison de Conley remonte à 2013-2014 avec 17,2 points, 6 passes décisives et 1,5 interception de moyenne. En 2013, il a mené de main de maître cette surprenante escouade d’Oursons qui est allée jusqu’en Finales de Conférence Ouest. Mais depuis, c’est moins la fête et la saison passée – entrecoupée de pépins physiques – a vu Conley n’envoyer que 15 points et 6 caviars de moyenne au sein, il est vrai, d’un roster décimé. Malheureusement pour lui et avec tout le respect qu’on lui doit, ce ne sont ni les moyennes ni les résultats d’un gars qu’on paie au max du max. L’ami Mike s’en rend sûrement compte et essaie de minimiser :
Je vais subir la pression là maintenant (d’être le joueur le mieux payé). Mais finalement, cela va s’atténuer rapidement. D’ici deux ans, tout le monde gagnera beaucoup plus.
Tout le monde ? Non Mike pas tout le monde mais certains très gros joueurs oui. Il n’empêche que Conley sera dans le haut du panier des contrats pour un bon moment avec cette signature et ce, sans jamais avoir été All-Star. Pour sa défense sur ce sujet, l’ami Mike évolue à l’Ouest où des bestioles telles que Russell Westbrook, Stephen Curry, Chris Paul voire Tony Parker et Steve Nash un peu auparavant sévissent (ou sévissaient). Pas évident, dans ces conditions, de se frayer un chemin pour le match des étoiles. Mais pour Chris Wallace – le GM des Grizzlies – ce n’est pas un problème :
Il est notre All-Star. Il est un meneur d’élite. Il est unanimement reconnu au sein de la Ligue comme un des meilleurs à sa position, un position très cruciale.
Un des meilleurs, disons un des 10 meilleurs certainement. Au poste de meneur qui est effectivement crucial et très concurrentiel en NBA, ce n’est pas rien. Et Wallace a l’air sûr de son coup :
Nous sommes dans une ère de meneurs. Il n’y a probablement jamais eu un plus grande collection. Mais nous connaissons la valeur de Mike.
Nous le connaissons depuis 9 ans. Et il n’a fait que s’améliorer. Il va être parfait dans l’attaque de coach Fizdale. Nous n’avons pas hésité à faire ce qu’il fallait pour le garder.
De joueur parfois sous-estimé sur le terrain, Conley vient peut-être de passer à joueur trop payé… Espérons pour les Grizzlies que ce contrat ne s’avérera pas être une grosse erreur. Du genre de celle qu’on regrette longtemps, très longtemps après leur signature. Mais nous n’en sommes pas là. Laissons ce bon Conley digérer tous ces billets verts et voyons ce qu’il en fait sur le parquet.
Source : ESPN
Source image : NBC Sports