Meyers Leonard prolonge aux Blazers pour 41 millions sur 4 ans : il est là the stretch-five !

Le 12 juil. 2016 à 04:04 par Francois M

Meyers Leonard restera dans la franchise qui l’a drafté pour les 4 prochaines années moyennant un joli -mais raisonnable- contrat de 41 millions sur 4 ans. Le free agent était protégé, mais les Blazers n’ont pas eu beaucoup de concurrence sur le dossier. Décalé cette année au poste 4, le géant de 2 mètres 16 s’est épanoui dans un rôle de strech four et s’est fait une place dans la rotation avec son shoot. Dans une raquette de cols bleus dur au mal, Leonard se distingue par ses mains de velours.

L’intérieur de 24 ans est un des joueurs les plus frustrant de la NBA. Meyers a un physique pour dominer : 2 mètre 16, plus de 115 kilos et surtout une mobilité exceptionnelle pour ses mensurations. Mais voilà, Leonard est de ces joueurs qu’on peut qualifier de soft. Pour commencer, il a un visage mignon et fait plus poupon qu’épouvantail des raquettes. Ensuite, il n’a pas le goût du charbon, des jeux de coudes et des écrans sales. Il ne viendra pas découper les arrières qui s’aventurent dans sa raquette. Quand il se fait bousculer, il a plus tendance à s’énerver qu’à accepter le défi. Après 3 années à tenter de le faire rentrer dans ce moule du pivot rugueux, les Blazers ont arrêté de s’obstiner, pour lui donner un rôle qui lui correspond bien mieux. Il faut dire qu’avec les arrivées de Mason Plumlee et Ed Davis l’an passé, Portland a eu sa dose de guerriers. Parfois limités techniquement -bien qu’ayant fait des progrès cette année- les deux intérieurs se sont fait leur place par leur activité incessante au rebond et en défense. De l’autre côté du terrain en revanche, leurs mains un peu carrées les empêchent d’être des menaces à plus de 5 mètres du panier. Il en est de même pour la nouvelle recrue Festus Ezeli ainsi que la révélation de fin d’année, Moe Harkless, que le front office espère pouvoir resigner. Le succès de Portland s’est basé cette année sur son duo d’arrière talentueux bien servi par cette armée de guerriers. Mais parfois, diversifier les profils permet une meilleure adaptation tactique.

Et c’est justement là que rentre en scène notre ami Meyers. Avec 8,5 points et 5,1 rebonds en 22 minutes, le géant s’est démarqué du reste de la rotation de Terry Stotts. Leonard n’aime pas le contact, mais au contraire de ses compagnons de raquette, il possède des mains soyeuses, qui en font une arme de choix sur pick-and-pop. Lilliard ou McCollum peuvent prendre un écran de Meyers sans que le défenseur vienne instantanément en aide, car laisser le géant ouvert est souvent synonyme de panier. L’intérieur sorti de UIUC s’est fait sa place en apportant cette option. Son profil de 7 footer capable de shooter et de prendre du rebond est rare, et compense pour son côté soft. En plus, Meyers est arrivée en NBA très brut, et à 24 ans, il a encore une marge de progression impressionnante. D’ailleurs sur la fin de l’année, on l’a vu accepter le défi physique en défense, et s’il ne sera jamais un grand défenseur -ses coéquipiers sont là pour s’occuper du sale boulot- il pourrait devenir un élément solide et gêner ses adversaires avec son combo taille-mobilité. Quand on voit qu’Ezeli est payé moins cher que lui, on pourrait crier au scandale, mais le finaliste NBA va avoir un apport dans le même registre que Davis et Plumlee, là où Leonard offre quelque chose de différent.

Les Blazers ont besoin d’un apport offensif dans leur raquette, et après avoir raté le coche avec Pau Gasol, il leur fallait re-signer Meyers Leonard. Le grand gaillard est très loin d’avoir ne serait-ce que la moitié du talent offensif de l’Espagnol, mais il pourrait offrir une solution offensive intéressante en sortie de banc. S’il continue encore à progresser, il permettra d’espacer encore plus le jeu des Blazers, proposant ainsi de meilleurs situations à son backcourt. Et puis, il faut bien un peu de douceur dans ce monde brutes.

Source : sports illustrated
Source image : blazersedge.com


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