James Harden prolonge à Houston : 118 millions sur 4 ans, face aux critiques il faudra… se défendre
Le 10 juil. 2016 à 10:12 par Bastien Fontanieu
Discrètement, sans faire trop de bruit, la machine à scorer des Rockets s’est assurée un beau petit avenir dans le Texas avec une prolongation contractuelle négociée entre deux workouts défensifs : jusqu’en 2020, Houston aura la barbe bien taillée.
Ce n’était certainement pas la signature la plus attendue ou mentionnée de ce début du mois de juillet, très loin de l’arrivée de Timofey Mozgov aux Lakers soyons honnêtes, mais c’est probablement un des plus jolis coups réalisés, en terme de sécurité. En effet, au lieu de s’exposer à un potentiel départ du numéro 13 face à toute possible frustration, Daryl Morey et son management ont blindé leur pépite pour les quatre prochaines années, marquant également le coup avec la page tournée cet été. En effet, entre le départ de Dwight Howard pour Atlanta et l’arrivée de Mike D’Antoni sur le banc local, c’est une nouvelle petite ère qui débutera dans ce coin du Texas à la rentrée prochaine, avec à sa tête la même figure dominante. Harden avait la possibilité de rester sur son contrat actuel portant jusqu’en 2018, mais en profitant de la situation des Rockets et en souhaitant rassurer son banquier, le barbu a prolongé pour 118 millions les 4 prochaines saisons, ajoutant une petite player option sur la dernière : selon Adrian Wojnarowski de Yahoo Sports, James touchera 26,5, puis 28,3, puis 30,4 et enfin 32,7 millions de dollars, de quoi assurer de belles petites soirées avec ses copines dans son havre de paix.
Statistiquement, difficile de ne pas s’incliner devant le gaucher au bagage offensif quasiment indéfendable, Harden ayant offert les moyennes suivantes la saison passée : 29 points, 6,1 rebonds, 7,5 passes 1,7 interceptions, 35,9% à distance et des lancers à gogo sur… 82 rencontres. Du matos extrêmement lourd, mais qui a malheureusement servi à peanuts puisqu’après avoir atteint les Finales de Conférences en 2015, ses Rockets se sont écroulés en régulière et ont fait un passage plutôt honteux au premier tour des Playoffs. Et c’est là que le joueur sera extrêmement intéressant à analyser lors des prochains mois, sur ses capacités en tant que leader et sa volonté de mener sa franchise le plus loin possible. Pointé du doigt pour son égocentrisme, brûlé sur place publique pour sa défense honteuse, James est un basketteur de classe royale mais qui ne semble pas s’intéresser aux aspects purement liés au leadership de son sport. Il ne fait aucun doute que sa présence au match des étoiles sera quasiment assurée pour les prochaines années, mais si les Rockets veulent aller plus loin et surtout profiter de l’arsenal offensif de sa star, il faudra l’entourer comme il faut et surtout avoir une discussion avec l’intéressé : pour avancer dans cette Ligue, le patron doit montrer l’exemple au quotidien. Et si on lui laisse bien évidemment le temps nécessaire afin de trouver le déclic, après avoir profité de ses années folles, son pic arrivera bientôt (28 ans dans deux ans) et devra être utilisé de la meilleure façon possible.
Quand on voit ce qui a été négocié contractuellement ces deux dernières semaines, les Rockets réalisent une jolie petite affaire, qui pourra payer dans les mois à venir. Pour le moment, place à une nouvelle page, avec Harden au centre de l’affiche et D’Antoni pour mettre du scotch autour. Au boulot !
Source : Yahoo Sports
Source image : NBA.com