Ivre, Kevin Durant se justifie comme un chef : “C’est le chemin le plus dur, je ne connais personne ici”
Le 08 juil. 2016 à 04:57 par Bastien Fontanieu
Ce jeudi, juste avant le match de foot entre France et Allemagne, un autre grand moment de sport prenait place à des milliers de kilomètres de Marseille : la première conférence de presse de KD sous ses nouvelles couleurs, de quoi faire pleurer certains…
On pouvait enfin le voir, en vrai, depuis son message envoyé ce lundi et qui avait chamboulé l’intégralité de la planète basket. Durant, aux côtés de Steve Kerr et Bob Myers, toujours aussi introverti mais affichant un grand sourire. Celui d’un athlète qui sait bien évidemment ce qui pourra l’attendre si son équipe fonctionne bien, l’immortalité sportive en quelque sorte. Mais avant de parler de tout ça, il fallait répondre aux questions des journalistes, réaliser les premières photos avec le numéro 35 jaune et blanc, bref faire le blabla habituel mais qui était finalement nouveau pour Kevin, n’ayant joué que pour une franchise tout au long de son illustre carrière. Du coup, comme prévu, tous les sujets sont passés par les médias américains, entre le processus pour arriver à cette décision, les discussions avec Westbrook ou le Thunder, mais aussi la vague d’animosité qui l’attend lors des prochains mois. Oui, Durant est conscient que cette décision ne l’a pas mis dans la meilleure situation possible en terme d’image, mais c’est peut-être une étape nécessaire afin qu’il atteigne son but ultime, celui de remporter plusieurs titres et être considéré comme un champion (on verra, on verra). Ci-dessous, vous pourrez donc retrouver l’intégralité de cette conférence de presse en vidéo, mais quelques passages précieux ont été relevés, afin de vous faire plaisir. Enfin, plaisir… disons que ça va vite piquer pour certains, surtout quand une journaliste lui a demandé ce qu’il pensait de ceux qui le pointent du doigt pour avoir cheaté sa place vers le club des joueurs titrés.
Rien n’est facile dans cette Ligue, il n’y a pas de raccourci car il reste 82 matchs à jouer. Il y aura une période d’ajustements, mais je je crois que c’est le chemin le plus dur, car je ne connais personne ici. Je n’ai jamais vécu dans cette communauté, n’ai jamais joué pour cette équipe et j’ai fait ce choix. […] Ce n’est pas une situation facile car je suis en dehors de ma zone de confort. J’ai hâte d’apprendre et de devenir meilleur, il y aura des hauts et des bas et les gens s’attendront à ce qu’on soit parfait chaque jour, mais ce n’est pas réaliste.
Cette fameuse ‘zone de confort’ dont tout le monde parle depuis lundi, puisqu’il s’agissait d’une expression déjà utilisée dans son long message écrit sur The Players’ Tribune. Il est clair que, vu de l’extérieur, cela semble assez gonflé de parler de choix ultra-compliqué, puisqu’on ne se base que sur l’aspect sportif. Rejoindre une équipe qui vient de remporter 73 matchs et était à une victoire du titre, puis dire que ce chemin est le plus dur, là oui on peut en voir certains qui implosent. Sauf que Durant utilise probablement cette idée afin de souligner le fait qu’après autant d’années passées à construire son nid dans l’Oklahoma, après avoir tout donné dans une région et tant offert, couper le cordon ombilical ou quitter ce même nid est une décision difficile. Et on peut le comprendre, comme on a aussi mis du temps à comprendre LeBron, lorsqu’il quittait Akron et l’Ohio dans son ensemble. Les plages, Dwyane Wade, Pat Riley, tout cela contribuait à une image de joueur qui prenait la voie la plus simple, mais quand on a vu l’abattage médiatique autour de son équipe, la puissance de la pression suite à la défaite face aux Mavs en 2011, et ce qu’il a fallu mentalement pour remporter deux titres derrière, on peut là en effet parler de chemin compliqué. Dans tous les cas, une chose restera sûre : ce n’est pas en utilisant ces propos que KD se refera des amis, et c’est tant mieux car il le sait mieux que quiconque.
La prochaine fois que vous souhaitez prendre le métro et que vous décidez finalement d’appeler un taxi, n’hésitez pas à commander une belle Mercedes avec tout ce qu’il faut à l’intérieur. Car entre nous, avoir son chauffeur c’est ‘beaucoup plus dur’ que de devoir se serrer avec d’autres personnes à une heure de pointe… Pauvre chou.
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