Harrison Barnes à Dallas : 4 ans pour 94 millions, c’est l’heure de l’envol pour le Black Falcon
Le 05 juil. 2016 à 03:18 par Bastien Fontanieu
Premier domino écroulé suite à l’arrivée de Kevin Durant chez les Warriors ? Le départ d’Harrison Barnes en direction de Dallas. L’ailier a accepté un contrat de 94 millions sur les 4 prochaines années, afin de laisser son talent enfin parler.
Des capacités, une polyvalence extrême, un cerveau bien fait et un sourire Colgate, on savait que le produit formé à North Carolina en avait. Depuis son arrivée chez les pros, en passant notamment par la Draft 2012 durant laquelle il fût choisi en septième position, Barnes avait montré quelques belles promesses d’avenir grâce à ce fabuleux bagage des deux côtés du terrain, et un certain désir de vouloir solidement grandir. Cependant, dans l’immense machine dirigée par Steve Kerr, Harrison était limité à cette sorte de ciment permettant aux autres pièces de bien rester collées dans le cinq majeur, sans véritablement passer au niveau supérieur. Stephen Curry devant les caméras, Draymond Green devant les micros, Klay Thompson pour assurer derrière en douce, on appréciait certes le boulot quotidien du numéro 40 mais il était difficile de savoir ce qu’il pouvait donner dans un rôle plus large, plus responsabilisé, avec de vrais ballons d’attaque et une liberté de décisions élarrgie. La bonne nouvelle ? C’est qu’on va enfin pouvoir regarder Barnes évoluer dans ce costume de grand garçon, chez des Mavs actuellement en pleine transition. Mark Cuban n’a pas hésité une seule seconde en compagnie de son management, le contrat a été tendu une nouvelle fois auprès d’Harrison et ce dernier a donné son accord, en attendant ce jeudi pour parapher le tout avec un stylo quatre couleurs.
Une nouvelle qui ravira les fans de Dallas, même si les points d’interrogation restent nombreux. Payer autant un ailier qui peut, par moment, disparaître en plein match et laisser les autres dicter le jeu ? C’est la première grande question qui fait actuellement froncer les sourcils dans le quartier de Dirk, et pour cause quand on se rappelle encore de ce qui s’est passé pendant les dernières Finales, cependant l’intérieur légendaire et ses plus fidèles passionnés vont pouvoir respirer un coup. Car après avoir vu de nombreuses cibles leur glisser entre les doigts cet été, signer Barnes est un potentiel bon coup qui pourrait payer sur l’avenir. Son duo avec Wesley Matthews sera intéressant à développer sur les ailes, son jeu est encore vert et méritera un véritable zoom venant de Rick Carlisle et son staff, en bref Dallas possède au moins un bijou à tailler sur la durée, et qui propose en tout cas un formidable avenir en cas d’évolution bien maîtrisée. Statistiquement parlant, si on se base sur des plateaux de 36 minutes, Harrison ne tournait qu’à 13,6 points et 5,7 rebonds l’an dernier sous les ordres de Steve Kerr. Cependant, encore une fois, il s’agissait là du Barnes conservé dans ce rôle assez limité, et qui l’empêchait de fleurir au maximum de son potentiel. La saison prochaine sera déjà un premier bon test afin de jauger les potentielles pistes de progression, et quand on sait que les Mavs affrontaient le départ de Chandler Parsons sans le moindre talent pour le remplacer, il y a de quoi sérieusement respirer.
Depuis ses débuts dans la Ligue, Harrison Barnes a dû se discipliner dans une cage assez petite, bien qu’efficace. Aujourd’hui, c’est une toute autre étape qui arrive dans sa carrière, et pas des moindres : grassement payé sur la durée, l’ailier devra prouver qu’il était bien fondamental dans la réussite des Warriors, et que son potentiel mérite d’investir autant. Au boulot, au boulot.
Source : ESPN
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