Joe Johnson prend 22 millions sur 2 ans à Utah : les escroqueries, c’est fini pour lui

Le 02 juil. 2016 à 09:13 par David Carroz

Alors que des sommes complètement folles circulent aux quatre coins des États-Unis pour attirer les agents-libre, le Jazz la joue plus fine et vient de réussir l’un des meilleurs coups de ce début de marché estival. 22 millions de dollars sur 2 ans pour Joe Johnson, on a même du mal à croire que le vétéran soit prêt à signer un tel deal.

Depuis plusieurs saisons, les railleries étaient nombreuses au sujet de Joe Johnson qui avait fait sauter la banque lors de sa dernière free agency et qui blanchissait l’argent de Mikhail Prokhorov à Brooklyn. Il faut dire qu’à 20 millions la saison pour envoyer péniblement 15 points et donner une impression de je m’en foutisme complet, il avait fixé la barre très haut pour être considéré comme l’escroc numéro 1 de la Ligue. Mais il semblerait que cette époque soit révolue, comme les fans du Heat avaient commencé à le voir en fin de saison dernière, lorsqu’il était venu faire de l’intérim à moindre coût du côté de South Beach. Tendance qui se confirme aujourd’hui puisque c’est un salaire de role player dans le nouveau référentiel de l’explosion du cap qu’il accepte pour aller au Jazz.

La franchise de Salt Lake City qui peut se frotter les mains avec cette arrivée. Alors que les besoins déclarés de l’équipe se trouvaient sur les bases arrières et au niveau de l’expérience, Utah fait coup double avec cette signature qui vient s’ajouter au trade ayant fait venir George Hill en ville. Si “Money Joe” n’est plus le All-Star de sa période Hawks, il n’en demeure pas moins un mec capable d’envoyer du parking (37,2% en carrière) et qui sait défendre. De quoi envisager les Playoffs pour le Jazz, eux qui n’étaient pas si loin la saison dernière et qui se sont bien renforcés jusqu’à présent. Imaginez un peu un cinq majeur avec George Hill, Rodney Hood, Gordon Hayward, Derrick Favors et Rudy Gobert qui peut s’appuyer ensuite sur Joe Johnson en sortie de banc ? Solide, cohérent. Par contre, l’avenir des frères vomis, Trey Burke et Alecc Burks semblent s’inscrire sous d’autres cieux et les deux joueurs devraient être les principales victimes du marché de Dennis Lindsey, Raul Neto et Dante Exum – dont on verra l’état de forme après sa saison blanche – semblant les autres rotations les plus probables dans le backcourt.

Sans faire trop de bruit, le Jazz se donne les moyens de ses ambitions et Quin Snyder doit se réjouir du roster que son front office veut lui confier. Un petit intérieur expérimenté serait le bienvenu pour boucler le tout mais les mouvements sont réfléchis, apportent une plus value au groupe tout en laissant de la flexibilité pour la suite des opérations. Good job, et on surveillera Joe Johnson qui pourrait bien être maintenant un excellent joueur au niveau rapport qualité/prix. Ça fait mal de le dire.

Source : Marc Stein, ESPN

Source image : Corey Sipkin / New York Daily News


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