Al Jefferson aux Pacers : Big Al, le joueur parfait pour le jeu rapide qu’Indiana veut mettre en place
Le 01 juil. 2016 à 19:02 par David Carroz
Après Jeremy Lin, les Hornets perdent un autre joueur de leur rotation lors de cette free agency puisque c’est au tour d’Al Jefferson d’aller voir si les billets sont plus verts ailleurs. Ou si la balle rebondit mieux dans l’Indiana.
On attendait de voir les plans de Rich Cho pour ce marché estival, et pour l’instant seul Nicolas Batum a décidé de prolonger l’aventure en Caroline du Nord avec un bon gros chèque à l’appui, preuve de la confiance des Hornets à son égard. Un sentiment que Jeremy Lin donc, parti à Brooklyn, et Al Jefferson ne connaissent pas puisqu’ils ont fait leurs valises. En signant à Indiana, “Big Al” va toucher 30 millions de dollars sur trois ans selon les sources, ce qui n’est pas aussi énorme que son postérieur lui qui en a récupéré 10 de plus sur son bail d’une durée équivalente en Caroline du Nord. Alors que le salary cap augmente et que des Timofey Mozgov ou Joakim Noah se gavent parmi les pivots, on aurait pu attendre à une offre supérieure pour Al Jefferson. Mais son jeu anachronique car tout droit sorti des nineties ainsi que ses faiblesses en défense font certainement baisser sa valeur.
Conséquence de son arrivée aux Pacers, on imagine mal que Ian Mahinmi soit conservé par sa franchise, et cela même s’il sort de sa meilleure saison en carrière. Agent-libre lui aussi, il est annoncé entre autres du côté d’Orlando où son ancien coach Frank Vogel aimerait bien s’attacher ses services pour jouer les doublures à Nikola Vucevic. On peut tout de même s’étonner du choix de Larry Bird de faire venir un joueur qui maitrise l’infirmerie et dont le profil ne correspond pas du tout à la façon dont son équipe souhaite évoluer. Alors que les Pacers veulent accélérer le rythme et tendre à du small ball, l’arrivée d’un pivot lent et performant sur demi-terrain tout en étant incapable de protéger le cercle laisse circonspect. On verra dans les prochains mois comment Nate McMillan compte utiliser le pivot qui tournait l’an dernier à 12 points à 48,5% et 6,4 rebonds, soit sa pire saison si on laisse de côté ses années rookie et sophomore.
Les Pacers renforcent donc leur secteur intérieur avec Al Jefferson dont on se demande comment il va s’adapter au rythme des 500 Miles d’Indianapolis qui sera celui des Pacers l’an prochain. Mais d’un autre côté, les Hoosiers n’ont pas cassé leur tirelire pour le faire venir et le pari n’est pas onéreux. Mais vaut-il le coup de se séparer probablement de notre Frenchy qui connait la boutique et qui a prouvé qu’il pouvait évoluer dans ce registre ? Réponse la saison prochaine.
Source : Adrian Wojnarowski
Source image : aljefferson25.com