Pat Summitt nous a quittés : le basket féminin voit une légende s’envoler…

Le 29 juin 2016 à 04:38 par Bastien Fontanieu

Pat Summitt

Son nom ne résonne peut-être pas dans de nombreuses têtes, pourtant son CV imposerait à tout le monde de se prosterner devant elle. Pat Summit est décédée ce mardi à l’âge de 64 ans, après une carrière brillante au niveau universitaire.

1098. Mille, quatre-vingt, dix-huit. Soit le nombre de victoires validées en NCAA, un record qui dépasse tout autre entraîneur, et ce quel que soit le genre. Car même si John Wooden et Geno Auriemma ont remporté plus de titres que la légendaire stratège de Tennessee (11 pour le boss de UConn, 10 pour celui de UCLA), personne n’a pu remporter autant de matchs que Summit chez les joueuses universitaires, la régularité de ses performances avec les Lady Vols faisant d’elle un pilier indétrônable du basket féminin : de 1974 à 2012, 38 saisons en tant qu’entraîneuse, pas la moindre avec un bilan négatif. Pensez Red Auerbach, pensez Phil Jackson d’une certaine façon, voilà ce que vous aviez avec Pat au niveau inférieur, mais pourtant tellement supérieure à des entraîneurs masculins de la Grande Ligue. Il y a quatre ans, elle décidait de quitter les banc pour de bon, afin de battre notamment une démence avancée de type Alzheimer. Un combat qu’elle tiendra pendant de longs mois, avant de s’éteindre paisiblement ce mardi matin à Knoxville dans le Tennessee.

Il est vrai qu’on se penche peu souvent sur le basket féminin, notamment car la NBA occupe déjà énormément de nos journées avec une actualité qui ne cesse de demander toute notre attention. Mais quand une telle légende quitte la planète basket et rejoint le paradis des basketteuses ? Il convient de rendre hommage, à une personnalité qui a aidé de nombreuses athlètes à atteindre leur rêve, remporter un titre NCAA ou même une médaille olympiques, lorsqu’elle fût coach de son pays en 1984, devenant la première femme de l’histoire à être une olympienne médaillée en tant que joueuse… puis entraîneuse. Imaginez le niveau d’excellence qu’il faudrait atteindre pour ce faire chez les hommes, Larry Bird étant un de ces rares cerveaux supérieurs qui a déjà pu remporter le titre de MVP en NBA et celui de Coach de l’Année par la suite. Voilà ce qu’était Pat Summit, une figure emblématique du basket féminin, une grande gueule qui a réussi à s’imposer sur son circuit pour aller défier les standards de certains collègues masculins, et permettre à sa discipline de gagner en exposition médiatique grâce à son niveau d’excellence. Le genre de personne qui a contribué au développement du basket, et qui regardera désormais le sport continuer son ascension vers les sommets.

Les hommages furent nombreux, en NBA comme en NCAA, pour saluer ces quatre décennies d’exemplarité sur les bancs du Tennessee. Chapeau bas, envers une légende de la balle orange.

Source image : Bossip


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