Record pour la France : cinq pépites sélectionnées, la Draft 2016 a une fat odeur de camembert !
Le 24 juin 2016 à 06:35 par Bastien Fontanieu
C’est probablement la plus belle et inattendue nouvelle de cette nuit dorée pour les plus jeunes. L’Hexagone croisait les doigts pour que quatre chouchous soient pris, ce sont finalement 5 compatriotes qui ont été choisis : nouveau record, on sort la bouteille !
Voilà qui fait bien plaisir, en plus des noms inattendus qu’on a pu voir toutes les dix minutes, et les échanges assez excitants observés en début de soirée. Avant que les festivités ne démarrent, c’était un quatuor que nous vous présentions en provenance du pays, avec Timothé Luwawu, Petr Cornelie, Isaia Cordinier et Guerschon Yabusele. La surprise du soir ? David Michineau, en provenance de Chalon sur Saône, et qui a eu droit à un coup de téléphone de la part des Clippers. Ainsi, c’est donc une soirée record qui a été proposée au basket français, dans la même lignée que le reste de la Draft puisque les joueurs internationaux ont dominé le premier tour : 15 des 30 premiers garçons nommés ne sont pas nés chez l’Oncle Sam.
On attendait Timothé Luwawu à la limie des lottery picks, mais c’est finalement Guerschon Yabusele qui a été appelé les premier part Adam Silver, Danny Ainge ayant surpris son monde en le sélectionnant en seizième position le joueur de Rouen. De là à l’utiliser dès la saison prochaine ? C’est à voir, la raquette des Celtics n’étant pas non plus la plus solide de la Ligue, et la volonté de trouver un nouveau Draymond Green motive pas mal les franchises NBA. On devrait en savoir plus rapidement quant à la volonté de miser tout de suite sur Yabusele ou le laisser se développer sur le Vieux Continent ou en D-League par exemple. Et quand on voit ce que la presse cainri balance sur notre Frenchy et le choix de Danny Ainge, on peut se dire qu’il ne sera pas facile pour lui de faire sa place.
Timothé Luwawu rejoint pour sa part le rival des C’s puisque c’est du côté de Philly qu’il sévira l’an prochain, les 76ers ayant placé leurs billes sur lui avec leur 24ème choix. Il était attendu plus haut puisqu’il avait posé ses fesses dans la Green Room. Mais peu importe qu’il débarque plus tard que prévu puisqu’en atterrissant aux Sixers, il devrait disposer d’une place dans la rotation tant la concurrence n’est pas des plus rude à sa place. Parce que bon, Nik Stauskas, ça ne fait pas vibrer à l’arrière, et Covington n’est pas non plus l’assurance tout risque sur l’aile. À moins que Furkan Korkmaz vienne lui mettre des bâtons dans les roues, lui qui a été choisi deux picks plus tard, en 26ème position.
- Guerschon Yabusele, 16ème à Boston
- Timothé Luwawu, 24ème à Philadelphie
- David Michineau, 39ème à Los Angeles
- Isaia Cordinier, 44ème à Atlanta
- Petr Cornelie, 53ème à Denver
Les possibilités seront donc diverses et variées pour le quintet représentant la Draft 2016, que ce soit d’un point de vue contractuel ou sportif. En effet, chanceux d’être choisis au premier tour, Luwawu et Yabusele auront droit à une pige garantie dans leur équipe, ce qui assure une certaine sérénité pour l’année à venir. Concernant les trois copains du second round, il faudra faire ses preuves et tenter de bomber du torse, mais on voit que les résultats des frenchies et la qualité des joueurs déjà présents a fait son effet sur les scouts de la Ligue : prendre du tricolore, c’est être dans le mouvement en 2016. C’est pas beau ça ? Une excellente nouvelle pour nous tous, à la fois les centres de formation du pays qui continuent à solidifier des phénomènes intéressantes, mais aussi l’EDF qui va pouvoir obtenir – d’ici quelques années – plusieurs produits potentiellement passés par la case NBA. On dit bien potentiellement, car une sélection à la Draft ne veut pas forcément dire un contrat signé sans se soucier de la suite : des cas comme Pape Sy, choisi par les Hawks il y a quelques années mais n’ayant jamais foulé le parquet pro de l’Oncle Sam, sont fréquemment observés.
Quoi qu’il en soit, c’est un nouveau beau coup de tampon qui a été donné à notre sport et pour les cuvées futures, car le constat est celui-ci aujourd’hui : le produit français se vend bien en NBA, et ce n’est pas prêt de s’arrêter. Allez les gars !
Source image : Sportsbuzziness