Les Cavs sont au sommet : un Game 7 épique pour un titre fantastique, Cleveland est en paix
Le 20 juin 2016 à 06:13 par Bastien Fontanieu
Menés 3-1 il y a encore une semaine, les hommes de Tyronn Lue ont réalisé un des plus grands exploits de l’histoire des Finales en finissant par l’emporter sur le parquet des Warriors : 93 à 89, le 19 juin 2016 rentre officiellement au panthéon des meilleures dates de l’Ohio.
Tellement d’images fabuleuses, de larmes compréhensibles et d’embrassades salvatrices qu’on ne sait même pas par quoi commencer. Et par où commencer. Car ce que viennent de réaliser les Cavaliers dépasse largement le cadre de la franchise ou de la ville. Certes, ce titre est un des plus grands moments dans l’histoire de la région, mais il s’agit aussi d’un chapitre légendaire dans la longue vie qu’a connue la NBA. Ce Game 7 ? Irrespirable, magique, irréel, les mots manquent en tentant d’expliquer ce qui vient de se passer à l’Oracle. Pour un scénario de fin de saison, on ne pouvait demander davantage de tension, de pression, bref de ce qui fait qu’un Game 7 reste le sommet du basket moderne. De la première à la dernière minute, les deux équipes se rendaient coup pour coup, avec des acteurs plus ou moins attendus dans une rencontre aussi… tendue. Festus Ezeli pour commencer, Kevin Love ensuite, Draymond Green et Shaun Livingston sans oublier J.R Smith, chacun mettait sa marque sur ce match et on se doutait bien que le finish serait somptueux. Somptueux ? C’est peu dire s’il le fût, Cavs et Warriors nous offrant 6 dernières minutes au paradis du sport à émotions, avec des séquences d’une importance capitale et des tirs qui devenaient plus clutch les uns que les autres. Un quatrième quart serré, mais qui a finalement rappelé une règle fondamentale dans la NBA actuelle : le meilleur joueur au monde reste LeBron James, point barre.
Plutôt discret et porté vers la mise en confiance de ses potes, le cyborg se mettra en duo avec Kyrie Irving pour vaincre le plus gros challenge de sa carrière, et par la même occasion offrir une page de l’histoire à sa ville. Cleveland, en apnée sur cette contre-attaque d’Andre Iguodala, avant de voir son enfant-roi réaliser un des contres les plus fabuleux de l’histoire des Playoffs, une patate contre la planche permettant à Irving de devenir lui aussi le héros de cette partie. Isolation face à Curry, règlement de comptes à saisir, le meneur plante un trois-points d’une insolence folle et donne trois points d’avance aux siens. En l’espace de quelques secondes, l’Oracle se transforme en cathédrale et les fans sentent la légende leur glisser entre les doigts. Impossible, incroyable, Golden State qui ne score que 13 points dans les 12 dernières minutes ? Il faut dire qu’en face, la défense des Cavs fera le plus gros effort de sa saison au meilleur moment, Curry et Thompson échouant dans leurs tentatives d’égalisation. Et serein, dans son coin, saisissant l’importance du moment et serrant les dents après une violente chute au sol, LeBron plante son lancer. Quatre points d’avance, il y est. Les secondes défilent, les maillots noirs exultent, le buzzer sonne : Cleveland gagne enfin son titre, celui qui le fuyait depuis plus de 50 ans. Au sol, James s’effondre en larmes, non loin de J.R Smith lui aussi ému, les deux hommes accompagnés par un Tyronn Lue au bout du roulot. Oui, les Cavs l’ont fait, et ils l’ont fait comme des champions. Menée 3-1 et dos au mur, la bande à James est devenue la première de l’histoire à revenir, pour finir par l’emporter à l’extérieur. Un finish comme ça, on n’en trouve que dans les bouquins, pourtant ce fût un événement vécu en direct par des milliers de fans, voyant l’un des plus grands de notre sport atteindre l’apogée de sa carrière.
Il y a des titres qu’on oublie parfois, et d’autres qui marquent pour toujours. Le champion de la saison 2015-16 ? Une équipe de Cleveland plus combattante que jamais, plus menacée que jamais, et finalement propriétaire de son premier titre, dans un contexte absolument fabuleux. Il aura peut-être fallu pleurer et brûler des maillots pour y arriver, mais les fans des Cavs peuvent jubiler : aujourd’hui, ce sont les derniers debout, et putain que ce fût mérité.
Source image : ESPN