LeBron James élu MVP des Finales : trois derniers matchs à graver au panthéon de la NBA
Le 20 juin 2016 à 09:09 par Bastien Fontanieu
Les superlatifs manquent déjà, quand on essaye de décrire les trois rencontres offertes par LeBron une fois dos au mur. Tout simplement possédé, James a réalisé un comeback historique et marqué plus que jamais son empreinte dans l’histoire des Finales.
L’absurdité numérique était attendue, avant même que ce Game 7 soit joué. Car en voyant le cyborg mettre tout le monde sur son dos alors que Golden State menait la série 3-1, le Game 5 ainsi que le Game 6 servaient d’apéro pour une déferlante statistique quasiment sans précédent. Seulement, ce qu’on ne pouvait prévoir, c’est que LeBron allait ponctuer le tout… avec la gagne… et un triple-double. Le premier test à Oakland ? Un petit 41 points, 16 rebonds, 7 passes, 4 interceptions et 3 contres qui renvoyait tout le monde dans l’Ohio. Le second test à Cleveland ? Un fat 41 points, 8 rebonds, 11 passes, 3 interceptions et 3 contres qui forçaient un match ultime à l’Oracle Arena. Et quand le rideau s’est levé, qu’il a fallu réaliser un dernier effort surhumain, James a répondu présent : 27 points, 11 rebonds, 11 passes, 2 interceptions et 3 contres, premier triple-double dans un Game 7 depuis James Worthy en 88, la légende des Lakers terminant titrée en écrasant les Pistons. James aussi, aujourd’hui, peut affirmer avoir écrasé un match décisif pour terminer avec une bague, le bonus de son côté étant qu’il l’a réalisé à l’extérieur et le malus de son côté voyant ses pourcentages le titiller (9/24). Mais avant même que ce match ait lieu, la discussion tournait souvent autour de ce titre de MVP qui pouvait retomber dans les mains des Warriors ou celles de LeBron, en fonction du résultat final. Discussion il n’y a finalement pas eu, puisque le numéro 23 a bouclé un combo Game 5 + Game 6 + Game 7 dépassant l’entendement. Jugez plutôt.
36,3 points. 11,7 rebonds. 9,7 caviars. 3 contres. 3 interceptions. 50,6% au tir. 42,1% de loin. Relisez. Encore.
Des moyennes stratosphériques, pour un joueur dos au mur et obligé de réaliser l’impensable. Mais en même temps, impensable et James sont devenus des termes si souvent liés qu’on serait presque blasés de le voir enchaîner les distinctions historiques. Premier homme à revenir d’un 3-1 en Finales NBA, avec de telles stats ? Check. Premier homme à dominer les 5 catégories majeures (points, rebonds, passes, contres, interceptions) sur une série de Playoffs ? Check. Premier titre remporté à Cleveland ? Check. Première équipe à faire chuter un adversaire possédant 70 victoires en saison régulière ? Check. On pourrait continuer la liste pendant des heures et aller gratter du détail numérique que seuls les Américains adorent faire, mais on préfère surtout mettre en avant cette abnégation montrée par LeBron lorsque seules ses deux narines restaient au-dessus de la surface. Mené 3-1 et en déplacement à Oakland, il aurait pu baisser les bras et s’avouer vaincu. Ou bien revenir à 3-2 puis s’incliner à la maison. Ou bien forcer un Game 7 mais finalement être à court de batteries. Non, non et encore non, la détermination de James et son niveau d’expérience ont permis ce trio historique, cette triplette de matchs à haut-risques, mais ajoutant un symbole fabuleux sur ce titre-maison. Celui d’avoir défié tous les pronostics, toutes les statistiques, repoussé encore plus loin la barrière de l’inconcevable et montré qu’il était bien le joueur le plus complet et dominant de sa génération.
Où se situe la performance héroïque de LeBron, dans l’histoire des MVP de Finales ? Le débat est large, les avis différents. Mais une chose est sûre et difficilement réfutable : face au mur, personne n’a été capable de réaliser ce qu’il vient de faire auparavant. Un chef d’oeuvre en 3 actes, ponctué par une performance grandiose. Bow down, James a touché l’apothéose.
Source image : @NBA